Christianisme
La Chine veut réécrire la Bible
Prière aux religions d’être dans la ligne du parti : la Chine communiste n’a pas caché ses dernières années sa volonté tant de lutter contre l’influence de religions considérées comme exogènes que de siniser leur pratique. Islam, bouddhisme, christianisme sont en ligne de mire.
Mais la situation semble encore en passe de s’aggraver, alors que les autorités communistes ont souhaité il y a peu que les textes religieux se conforment désormais aux "exigences de la nouvelle époque". Une façon quasi impériale de qualifier l'ère dans laquelle est entrée la Chine sous l’égide d’un président Xi Jinping omnipotent. Désormais au niveau d’un Mao dans la hiérarchie des dirigeants chinois, sa "pensée" a désormais été inscrite dans la Constitution en 2018. Xi Jinping, âgé de 66 ans, à la tête de la Chine depuis 2012, est à la fois président et secrétaire général du Parti communiste Chinois.
Comme le rapporte l’agence officielle Xinhua, citée par le correspondant en Chine du Figaro, "il faut une évaluation complète des traductions existantes de classiques religieux. Pour les contenus non conformes, il faut des modifications et retraduire les textes", exprime clairement le compte-rendu en chinois d’un symposium présidé par Wang Yang, l’un de sept membres du comité permanent du Politburo chinois. Objectif affiché : "graduellement former un système idéologique religieux". Cette volonté inédite d’aller jusqu’à réécrire la Bible, le Coran, ou les soutras en fonction de la ligne du Parti va encore plus loin, d’une certaine façon, que l’interdiction de toute pratique religieuse en URSS jadis. Mais elle souligne aussi en creux la crainte par un pouvoir dictatorial de perdre la main sur le peuple. Pourquoi cette volonté de contrôler les consciences, alors que la reconnaissance faciale permet d'arrêter n'importe quel citoyen, et que les méga-applications installées sur les smartphones sont à même de tracer le moindre acte de leur vie quotidienne ?
Mais la situation semble encore en passe de s’aggraver, alors que les autorités communistes ont souhaité il y a peu que les textes religieux se conforment désormais aux "exigences de la nouvelle époque". Une façon quasi impériale de qualifier l'ère dans laquelle est entrée la Chine sous l’égide d’un président Xi Jinping omnipotent. Désormais au niveau d’un Mao dans la hiérarchie des dirigeants chinois, sa "pensée" a désormais été inscrite dans la Constitution en 2018. Xi Jinping, âgé de 66 ans, à la tête de la Chine depuis 2012, est à la fois président et secrétaire général du Parti communiste Chinois.
Comme le rapporte l’agence officielle Xinhua, citée par le correspondant en Chine du Figaro, "il faut une évaluation complète des traductions existantes de classiques religieux. Pour les contenus non conformes, il faut des modifications et retraduire les textes", exprime clairement le compte-rendu en chinois d’un symposium présidé par Wang Yang, l’un de sept membres du comité permanent du Politburo chinois. Objectif affiché : "graduellement former un système idéologique religieux". Cette volonté inédite d’aller jusqu’à réécrire la Bible, le Coran, ou les soutras en fonction de la ligne du Parti va encore plus loin, d’une certaine façon, que l’interdiction de toute pratique religieuse en URSS jadis. Mais elle souligne aussi en creux la crainte par un pouvoir dictatorial de perdre la main sur le peuple. Pourquoi cette volonté de contrôler les consciences, alors que la reconnaissance faciale permet d'arrêter n'importe quel citoyen, et que les méga-applications installées sur les smartphones sont à même de tracer le moindre acte de leur vie quotidienne ?