International
Joe Biden est-il en état de présider ?
« Je vous présente mon fils Beau Biden que vous avez soutenu lors de son élection au Sénat du Delaware… ». Le 4 novembre dernier, le jour de l’élection présidentielle, Joe Biden présentait à une foule de supporters sa petite fille qu’il prenait donc pour son fils, décédé en 2015. Il s’est repris mais s’est trompé ensuite sur le prénom… Déjà, des inquiétudes s’exprimaient sur l’état physique et cognitif du président le plus âgé de l’histoire américaine. Les médias « mainstream » ont largement occulté ces craintes jusqu’à la crise afghane. L’absence, puis la confusion visible du président Biden quand il a dû répondre aux questions d’un journaliste phare de la chaîne ABC News (pourtant pro-Démocrate), ont ravivé l’inquiétude le concernant, y compris chez ses électeurs. 52% des Américains interrogés par le sondeur Rasmussen considèrent que le Président n’est plus en mesure de remplir sa mission.
Jim Geraghty pour National Review (voir lien ci-dessous) revient sur les incohérences du Président et sur son irritation visible, lors de son interview avec George Stephanopoulos d’ABC News. Après 4 jours d’absence médiatique, puis un court discours de 20 minutes le lundi 16 août lu sur téléprompteur, sans répondre à aucune question alors que le monde assistait au désastre afghan, l’interview du 18 août a eu un effet catastrophique sur l’opinion. Voici un résumé des questions de George Stephanopoulos (GS) et des réponses de Joe Biden (JB) qui inquiètent ses concitoyens comme ses alliés.
GS : « Mr. Le Président, le 8 juillet dernier, vous avez déclaré qu’une prise du pouvoir des Talibans était hautement improbable. Le Renseignement avait-il tort ou bien avez-vous négligé leurs rapports ? »
JB : « Je pense qu’il n’y avait pas de consensus. Si vous regardez les rapports, ils disent plutôt que cela n’était pas un risque d’ici la fin de l’année. »
Cette réponse contredit sa déclaration du 8 juillet ! Voici, en quelques lignes ce qu’il avait dit alors :
Journaliste : « Mr le Président, vos propres Services de Renseignement estiment que le gouvernement afghan va probablement tomber. »
JB : « Ce n’est pas vrai ! »
Journaliste : « Vraiment ? Pourriez-vous préciser ce qu’ils vous ont dit ? »
JB : « Ce n’est pas vrai. Ils n’ont pas, ils n’ont pas… pas tiré une telle conclusion. »
Journaliste : « Considérez-vous la victoire des Talibans comme inévitable ? »
JB : « Non. »
Journaliste : « Pourquoi ? »
JB : « Parce que les troupes afghanes sont fortes de 300 000 hommes et bien équipées contre 75 000 Talibans. »
Le lendemain de l’interview chez ABC News, Douglas London, ancien responsable du contre-espionnage à la CIA a écrit que le Président avait menti : « Nous avons clairement prévenu les équipes de l’ancien Président Trump comme celles du Président Biden que les forces afghanes allaient probablement capituler. »
Encore plus inquiétant, Joe Biden a assuré face à ABC News, qu’aucune erreur n'avait été commise et que ce qui s’était passé était inévitable.
George Stephanopoulos a insisté : « Vos conseillers militaires ont fait part de leur opposition à ce plan de sortie. Ils recommandaient de garder 2 500 soldats U.S. sur place. »
JB : « Non, ils n’ont pas dit ça… Les opinions étaient partagées. »
GS : « Ils n’ont pas dit qu’il fallait laisser les troupes sur place pour l’instant ? »
JB : « Non. Pas que je me rappelle… »
Des notes de ces réunions pourraient être déclassifiées. Selon le Wall Street Journal, le Chef d’État-Major, le Général Mark Milley tout comme le Secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, auraient expressément recommandé de garder 2 500 hommes sur place pour maintenir la pression et conclure un accord de paix entre les factions afghanes. Ils auraient ajouté qu’un retrait total n’offrait aucune garantie stable.
On assiste donc à une situation inédite : des hauts responsables n’hésitent plus à contredire leur « patron ». Ou bien ils ont été incompétents et cherchent à se couvrir après coup, ou alors le Président Biden a oublié ce qu’on lui a dit il y a quelques semaines…
Tout indique que le Président Biden a ignoré les avertissements de ses conseillers et pris une décision précipitée et désastreuse. S’il y avait consensus pour sortir d’Afghanistan, un engagement de près de 20 ans méritait un plan détaillé et prudent. Le résultat est un fiasco qui montre au monde la faiblesse de la première puissance mondiale, dirigée par un homme qui ne semble plus en mesure de remplir sa mission. Un signe ne trompe pas : les grands médias qui l’avaient largement soutenu lors de la campagne électorale sont devenus très offensifs à son égard et ses alliés internationaux ne cachent plus leurs inquiétudes. Un prochain bilan de santé pour Joe Biden est prévu en fin d’année alors que les doutes existaient déjà avant son arrivée à la Maison Blanche… Mais la perspective de voir la Vice-Présidente Kamala Harris, peu expérimentée et très à gauche sur l’échiquier politique américain, ne rassure ni les Américains, ni leurs alliés.
Jim Geraghty pour National Review (voir lien ci-dessous) revient sur les incohérences du Président et sur son irritation visible, lors de son interview avec George Stephanopoulos d’ABC News. Après 4 jours d’absence médiatique, puis un court discours de 20 minutes le lundi 16 août lu sur téléprompteur, sans répondre à aucune question alors que le monde assistait au désastre afghan, l’interview du 18 août a eu un effet catastrophique sur l’opinion. Voici un résumé des questions de George Stephanopoulos (GS) et des réponses de Joe Biden (JB) qui inquiètent ses concitoyens comme ses alliés.
GS : « Mr. Le Président, le 8 juillet dernier, vous avez déclaré qu’une prise du pouvoir des Talibans était hautement improbable. Le Renseignement avait-il tort ou bien avez-vous négligé leurs rapports ? »
JB : « Je pense qu’il n’y avait pas de consensus. Si vous regardez les rapports, ils disent plutôt que cela n’était pas un risque d’ici la fin de l’année. »
Cette réponse contredit sa déclaration du 8 juillet ! Voici, en quelques lignes ce qu’il avait dit alors :
Journaliste : « Mr le Président, vos propres Services de Renseignement estiment que le gouvernement afghan va probablement tomber. »
JB : « Ce n’est pas vrai ! »
Journaliste : « Vraiment ? Pourriez-vous préciser ce qu’ils vous ont dit ? »
JB : « Ce n’est pas vrai. Ils n’ont pas, ils n’ont pas… pas tiré une telle conclusion. »
Journaliste : « Considérez-vous la victoire des Talibans comme inévitable ? »
JB : « Non. »
Journaliste : « Pourquoi ? »
JB : « Parce que les troupes afghanes sont fortes de 300 000 hommes et bien équipées contre 75 000 Talibans. »
Le lendemain de l’interview chez ABC News, Douglas London, ancien responsable du contre-espionnage à la CIA a écrit que le Président avait menti : « Nous avons clairement prévenu les équipes de l’ancien Président Trump comme celles du Président Biden que les forces afghanes allaient probablement capituler. »
Encore plus inquiétant, Joe Biden a assuré face à ABC News, qu’aucune erreur n'avait été commise et que ce qui s’était passé était inévitable.
George Stephanopoulos a insisté : « Vos conseillers militaires ont fait part de leur opposition à ce plan de sortie. Ils recommandaient de garder 2 500 soldats U.S. sur place. »
JB : « Non, ils n’ont pas dit ça… Les opinions étaient partagées. »
GS : « Ils n’ont pas dit qu’il fallait laisser les troupes sur place pour l’instant ? »
JB : « Non. Pas que je me rappelle… »
Des notes de ces réunions pourraient être déclassifiées. Selon le Wall Street Journal, le Chef d’État-Major, le Général Mark Milley tout comme le Secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, auraient expressément recommandé de garder 2 500 hommes sur place pour maintenir la pression et conclure un accord de paix entre les factions afghanes. Ils auraient ajouté qu’un retrait total n’offrait aucune garantie stable.
On assiste donc à une situation inédite : des hauts responsables n’hésitent plus à contredire leur « patron ». Ou bien ils ont été incompétents et cherchent à se couvrir après coup, ou alors le Président Biden a oublié ce qu’on lui a dit il y a quelques semaines…
Tout indique que le Président Biden a ignoré les avertissements de ses conseillers et pris une décision précipitée et désastreuse. S’il y avait consensus pour sortir d’Afghanistan, un engagement de près de 20 ans méritait un plan détaillé et prudent. Le résultat est un fiasco qui montre au monde la faiblesse de la première puissance mondiale, dirigée par un homme qui ne semble plus en mesure de remplir sa mission. Un signe ne trompe pas : les grands médias qui l’avaient largement soutenu lors de la campagne électorale sont devenus très offensifs à son égard et ses alliés internationaux ne cachent plus leurs inquiétudes. Un prochain bilan de santé pour Joe Biden est prévu en fin d’année alors que les doutes existaient déjà avant son arrivée à la Maison Blanche… Mais la perspective de voir la Vice-Présidente Kamala Harris, peu expérimentée et très à gauche sur l’échiquier politique américain, ne rassure ni les Américains, ni leurs alliés.