International
Inde : les musulmans dans la ligne de mire des nationalistes Hindous
L’Inde vit des tensions de plus en plus graves au lendemain de l’adoption d’une nouvelle loi, le Citizenship Amendment Bill (CAB). Ce texte adopté le 11 Décembre dernier facilite l’obtention de la nationalité indienne par des réfugiés, sauf s’ils sont musulmans. Un texte jugé discriminant par la population musulmane, et qui a d’ores et déjà engendré protestations et violences, notamment dans le nord-est du pays et à New Delhi.
Cette réforme de l’obtention de la nationalité entend régulariser des réfugiés venus d’Afghanistan, du Pakistan et du Bangladesh, leur accordant la nationalité sur des critères religieux, à l’exception des musulmans. Dans ce vaste pays, voisin du Pakistan, né jadis d’une partition sur des bases religieuses, les musulmans représentent aujourd’hui 14% de la population, soit environ 200 millions de citoyens. Cette réforme ne passe pas dans le nord-est de l’Inde, notamment dans l’Assam, où six personnes ont été tuées depuis le début des contestations, le 12 décembre dernier. L’autonomie du Cachemire, région à 80% musulmane, a par ailleurs été révoquée l’été dernier. Ses dirigeants ont été placés en résidence surveillée, et la population y est confinée. Les journalistes étrangers y sont interdits depuis août dernier.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Narendra Modi (BJP) en 2014, et avec l’influence croissante d’Amit Shah, les nationalistes hindous entendent lutter contre l’influence musulmane dans le pays. Ce Citizenship Amendment Bill, qui vient amender une loi de 1955, permet donc de régulariser les réfugiés hindous, sikhs, chrétiens, jains, bouddhistes ou parsis ayant fui l’Afghanistan, le Pakistan ou le Bangladesh "pour des raisons religieuses", à condition de résider en Inde depuis au moins cinq ans. Les résidents musulmans sont exclus du dispositif et demeureraient donc clandestins et sans papiers. Si le premier ministre Narendra Modi et les nationalistes hindous défendent le concept d’"hindutva" ("hindouité"), d’une nation pour les hindous, le parti du Congrès du clan Gandhi dénonce pour sa part une loi allant à l’encontre "de l’idée même de l’Inde".
Cette réforme de l’obtention de la nationalité entend régulariser des réfugiés venus d’Afghanistan, du Pakistan et du Bangladesh, leur accordant la nationalité sur des critères religieux, à l’exception des musulmans. Dans ce vaste pays, voisin du Pakistan, né jadis d’une partition sur des bases religieuses, les musulmans représentent aujourd’hui 14% de la population, soit environ 200 millions de citoyens. Cette réforme ne passe pas dans le nord-est de l’Inde, notamment dans l’Assam, où six personnes ont été tuées depuis le début des contestations, le 12 décembre dernier. L’autonomie du Cachemire, région à 80% musulmane, a par ailleurs été révoquée l’été dernier. Ses dirigeants ont été placés en résidence surveillée, et la population y est confinée. Les journalistes étrangers y sont interdits depuis août dernier.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Narendra Modi (BJP) en 2014, et avec l’influence croissante d’Amit Shah, les nationalistes hindous entendent lutter contre l’influence musulmane dans le pays. Ce Citizenship Amendment Bill, qui vient amender une loi de 1955, permet donc de régulariser les réfugiés hindous, sikhs, chrétiens, jains, bouddhistes ou parsis ayant fui l’Afghanistan, le Pakistan ou le Bangladesh "pour des raisons religieuses", à condition de résider en Inde depuis au moins cinq ans. Les résidents musulmans sont exclus du dispositif et demeureraient donc clandestins et sans papiers. Si le premier ministre Narendra Modi et les nationalistes hindous défendent le concept d’"hindutva" ("hindouité"), d’une nation pour les hindous, le parti du Congrès du clan Gandhi dénonce pour sa part une loi allant à l’encontre "de l’idée même de l’Inde".