
Hong Kong : Pékin accuse l’Eglise catholique d’organiser des « entraînements à la violence »
Manifestement, les autorités communistes ne digèrent pas l’appui apporté par les églises chrétiennes, et notamment par l’Eglise catholique, à la principale revendication des manifestants : l’abandon du projet de loi permettant l’arrestation et l’extradition de tous ceux qui déplaisent au régime vers la Chine continentale. Mgr Joseph Ha Chi-shing, évêque auxiliaire de Hong Kong, avait notamment participé à un temps de prière organisé par les jeunes devant le Conseil législatif de Hong Kong, après la manifestation du dimanche 16 juin, qui a fait descendre dans la rue deux millions de personnes. Le 19 juin, le lendemain des excuses publiques présentées par Carrie Lam, chef de l’exécutif de la Région administrative spéciale de Hong Kong (nommée par Pékin), pour sa gestion des événements, le cardinal John Tong Hon, administrateur apostolique de Hong Kong et le révérend Eric So Shing-yit, président du Conseil chrétien de Hong Kong, avaient publié un communiqué conjoint d’une grande modération de ton. Ils y disaient accepter les excuses publiques et personnelles de Carrie Lam et la reconnaissance de ses manquements, tout en demandant au gouvernement de la région administrative spéciale de Hong Kong d’apaiser la population en abandonnant le projet de loi sur l’extradition, au lieu d’annoncer seulement sa suspension, et de lancer des enquêtes impartiales sur les accusations de violence contre les manifestants.