International
Hong Kong : Pékin accuse l’Eglise catholique d’organiser des « entraînements à la violence »
Comme tous les régimes totalitaires, le pouvoir communiste chinois cible l’Eglise catholique. Alors que Pékin multiplie les menaces d’intervention contre les manifestants en exhibant des convois militaires massés à Shenzhen, la ville de Chine continentale qui fait face à Hong Kong, les médias chinois accusent les institutions catholiques de la ville d’être des « centres de formation » pour les pro-démocratie, et les églises, des « refuges pour les foules » protestataires. Ce sont les termes employés par le quotidien « Ta Kung Pao », dirigé par le parti communiste chinois (PCC) qui donne évidemment le « la » aux médias. Selon une pratique consubstantielle aux partis communistes, le recours au mensonge s’opère sans la moindre vergogne : un autre organe du PCC, le quotidien chinois Ta Kung Pao (« L’Impartial »), accuse un lycée diocésain, le Yu Chun Keung Memorial College, d’organiser des « entraînements à la violence » et feint de se demander si l'école est devenue « un centre de formation de la mafia » sur la base d’ une vidéo postée sur Internet où l’on voit huit jeunes Hongkongais participant à un exercice de tir au pistolet à air comprimé et arborant un drapeau américain. Or il s’agit d’une vidéo remontant au 5 août, et ne montrant que les activités ordinaires du club de tir des étudiants, sans aucun rapport avec les dernières manifestations, selon les précisions données le 11 août par la direction du Yu Chun Keung Memorial College.
Manifestement, les autorités communistes ne digèrent pas l’appui apporté par les églises chrétiennes, et notamment par l’Eglise catholique, à la principale revendication des manifestants : l’abandon du projet de loi permettant l’arrestation et l’extradition de tous ceux qui déplaisent au régime vers la Chine continentale. Mgr Joseph Ha Chi-shing, évêque auxiliaire de Hong Kong, avait notamment participé à un temps de prière organisé par les jeunes devant le Conseil législatif de Hong Kong, après la manifestation du dimanche 16 juin, qui a fait descendre dans la rue deux millions de personnes. Le 19 juin, le lendemain des excuses publiques présentées par Carrie Lam, chef de l’exécutif de la Région administrative spéciale de Hong Kong (nommée par Pékin), pour sa gestion des événements, le cardinal John Tong Hon, administrateur apostolique de Hong Kong et le révérend Eric So Shing-yit, président du Conseil chrétien de Hong Kong, avaient publié un communiqué conjoint d’une grande modération de ton. Ils y disaient accepter les excuses publiques et personnelles de Carrie Lam et la reconnaissance de ses manquements, tout en demandant au gouvernement de la région administrative spéciale de Hong Kong d’apaiser la population en abandonnant le projet de loi sur l’extradition, au lieu d’annoncer seulement sa suspension, et de lancer des enquêtes impartiales sur les accusations de violence contre les manifestants.
Manifestement, les autorités communistes ne digèrent pas l’appui apporté par les églises chrétiennes, et notamment par l’Eglise catholique, à la principale revendication des manifestants : l’abandon du projet de loi permettant l’arrestation et l’extradition de tous ceux qui déplaisent au régime vers la Chine continentale. Mgr Joseph Ha Chi-shing, évêque auxiliaire de Hong Kong, avait notamment participé à un temps de prière organisé par les jeunes devant le Conseil législatif de Hong Kong, après la manifestation du dimanche 16 juin, qui a fait descendre dans la rue deux millions de personnes. Le 19 juin, le lendemain des excuses publiques présentées par Carrie Lam, chef de l’exécutif de la Région administrative spéciale de Hong Kong (nommée par Pékin), pour sa gestion des événements, le cardinal John Tong Hon, administrateur apostolique de Hong Kong et le révérend Eric So Shing-yit, président du Conseil chrétien de Hong Kong, avaient publié un communiqué conjoint d’une grande modération de ton. Ils y disaient accepter les excuses publiques et personnelles de Carrie Lam et la reconnaissance de ses manquements, tout en demandant au gouvernement de la région administrative spéciale de Hong Kong d’apaiser la population en abandonnant le projet de loi sur l’extradition, au lieu d’annoncer seulement sa suspension, et de lancer des enquêtes impartiales sur les accusations de violence contre les manifestants.