Société
Grand débat, mode d’emploi
Après les manifestations et les blocages, place au débat ? Un grand débat national vient d’être lancé pour "donner la parole aux Français", selon les mots du Président de la République.
Au niveau municipal, de véritables cahiers de doléances sont proposées dans les mairies jusqu’au 15 janvier prochain, à l’initiative de l'Association des maires ruraux de France. Mais c’est aussi via le CESE (Conseil économique, social et environnemental que les Français sont appelés à transmettre leurs propositions. Une plate-forme dédiée, appelée "Avec ou sans gilet jaune, citoyennes et citoyens, exprimez-vous", a été mise en ligne samedi 15 décembre. Trois jours après son lancement, cette consultation en ligne avait déjà recueilli plus de 1300 contributions. Mais les problématiques abordées cadrent déjà le débat en amont, autour de six sujets : inégalités sociales, justice fiscale, inégalités territoriales, pouvoir d'achat, participation des citoyens et transition écologique. Pas question d’immigration et de migration parmi les six thèmes proposés, comme finalement dans le grand débat public annoncé par le gouvernement…
"Sur la base des résultats de cette consultation, un avis sera élaboré et présenté au vote de cette assemblée constitutionnelle en mars, explique le CESE, "afin d'apporter une réponse globale aux enjeux révélés par le mouvement" des "gilets jaunes" et de "s'inscrire dans le débat national" voulu par Emmanuel Macron". Faut-il y croire ? On se souvient que, sous l’égide de son président Jean-Paul Delevoye, le CESE avait considéré comme irrecevable la plus grande pétition de l’histoire de France, forte de plus de 700.00 signatures. Cette fois, le gouvernement a confié la tâche de piloter le débat national à l'ex-ministre de l'Environnement Chantal Jouanno. Dans une lettre adressée à Matignon, celle-ci a déjà exprimé ouvertement ses doutes, rappelant que sa commission serait indépendante. Elle et elle seule organisera donc les débats et en rédigera les conclusions. "Les réunions qui seront organisées n’ont pas vocation à se transformer en meeting politique, ni pour le gouvernement, précise-t-elle, ni pour aucun autre parti politique." Bref, pas question d’un faux débat sous le contrôle de l'Élysée.
Faut-il faire l’impasse sur la consultation du CESE qui sera close le 4 janvier au soir ? Au contraire, estiment certaines associations, telles les AFC. Il faut s’en emparer et, comme d’autres consultations, en profiter pour affirmer ses opinions et ses attentes. Ainsi, on trouve parmi les premières propositions le rétablissement de l’universalité des allocations familiales et le relèvement du quotient familial. "Depuis quatre ans, les familles, et en particulier les familles nombreuses, subissent de plein fouet la mise sous condition de ressources des allocations familiales et la baisse du quotient familial, précise Fabien Bouglé, de Versailles, qui a déposé cette proposition. Reste à voir, l'an prochain, s'il sortira ou non quelque chose de concret de ces débats et consultations...
Au niveau municipal, de véritables cahiers de doléances sont proposées dans les mairies jusqu’au 15 janvier prochain, à l’initiative de l'Association des maires ruraux de France. Mais c’est aussi via le CESE (Conseil économique, social et environnemental que les Français sont appelés à transmettre leurs propositions. Une plate-forme dédiée, appelée "Avec ou sans gilet jaune, citoyennes et citoyens, exprimez-vous", a été mise en ligne samedi 15 décembre. Trois jours après son lancement, cette consultation en ligne avait déjà recueilli plus de 1300 contributions. Mais les problématiques abordées cadrent déjà le débat en amont, autour de six sujets : inégalités sociales, justice fiscale, inégalités territoriales, pouvoir d'achat, participation des citoyens et transition écologique. Pas question d’immigration et de migration parmi les six thèmes proposés, comme finalement dans le grand débat public annoncé par le gouvernement…
"Sur la base des résultats de cette consultation, un avis sera élaboré et présenté au vote de cette assemblée constitutionnelle en mars, explique le CESE, "afin d'apporter une réponse globale aux enjeux révélés par le mouvement" des "gilets jaunes" et de "s'inscrire dans le débat national" voulu par Emmanuel Macron". Faut-il y croire ? On se souvient que, sous l’égide de son président Jean-Paul Delevoye, le CESE avait considéré comme irrecevable la plus grande pétition de l’histoire de France, forte de plus de 700.00 signatures. Cette fois, le gouvernement a confié la tâche de piloter le débat national à l'ex-ministre de l'Environnement Chantal Jouanno. Dans une lettre adressée à Matignon, celle-ci a déjà exprimé ouvertement ses doutes, rappelant que sa commission serait indépendante. Elle et elle seule organisera donc les débats et en rédigera les conclusions. "Les réunions qui seront organisées n’ont pas vocation à se transformer en meeting politique, ni pour le gouvernement, précise-t-elle, ni pour aucun autre parti politique." Bref, pas question d’un faux débat sous le contrôle de l'Élysée.
Faut-il faire l’impasse sur la consultation du CESE qui sera close le 4 janvier au soir ? Au contraire, estiment certaines associations, telles les AFC. Il faut s’en emparer et, comme d’autres consultations, en profiter pour affirmer ses opinions et ses attentes. Ainsi, on trouve parmi les premières propositions le rétablissement de l’universalité des allocations familiales et le relèvement du quotient familial. "Depuis quatre ans, les familles, et en particulier les familles nombreuses, subissent de plein fouet la mise sous condition de ressources des allocations familiales et la baisse du quotient familial, précise Fabien Bouglé, de Versailles, qui a déposé cette proposition. Reste à voir, l'an prochain, s'il sortira ou non quelque chose de concret de ces débats et consultations...