Société
Gilets jaunes : l’urgence d’une médiation
L’inquiétude grandit à l’approche d’une nouvelle manifestation des Gilets jaunes à Paris et en province, samedi prochain, 8 décembre : on ne voit pas ce qui pourrait en résulter, sinon un surcroît de violences et de destructions. En renonçant tardivement, sous la contrainte, à de nouvelles taxes et en promettant des améliorations du pouvoir d’achat, le gouvernement ne parvient pas à apaiser ce qui ressemble de plus en plus à une insurrection populaire attisée par des boutefeux. Ce mouvement protéiforme, pour ne pas dire anarchique, a toutefois choisi un symbole fort avec ce gilet jaune citron qui rend visible son porteur dans le brouillard et dans la nuit. Ce message-là, du moins, est clair : « Avec ça, vous être forcés de nous voir ! » Nous, c’est-à-dire les laissés pour compte de la « start-up nation ».
La liste de revendications hétéroclites s’allonge et s’enfle jusqu’à exiger une dissolution de l’Assemblée nationale, la démission du président de la République, une nouvelle Constitution…On relève leur utopie et leurs contradictions -moins d’impôts mais plus d’aides et de services publics. Mais n’oublions pas les injonctions contradictoires auxquelles les gouvernements successifs ont soumis l’ensemble des Français : le diesel, vanté et fiscalement encouragé puis vilipendé et taxé, est l’exemple emblématique de ces contradictions venues d’en-haut. L’annonce de sa surtaxe, concomitante avec la limitation à 80 km/heure, a mis le feu aux petites villes et aux campagnes. Le mantra de la « transition écologique » n’a fait qu’exaspérer des gens privés de commerces accessibles, de transports collectifs, de services publics de proximité (postes, tribunaux, hôpitaux, agences de pôle emploi). Il y a longtemps qu’un chômage endémique à près de 10%, le revenu misérable des agriculteurs, l’érosion du pouvoir d’achat des petits salaires et des retraites faisaient monter la pression.
Les réponses technocratiques ont fait long feu. Place à l’humain ! Face au danger croissant d’une insurrection incontrôlable, et finalement d’une guerre civile, il faut que se lèvent des médiateurs et des pacificateurs. C’est un appel à un dialogue fraternel qu’adresse à tous, et particulièrement aux chrétiens, l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit : « Apprenons ensemble à nous écouter vraiment et à nous parler sans à priori méprisant pour ceux qui ne pensent pas comme nous. J’appelle modestement les protagonistes à un véritable dialogue où chacun accepte de sortir de ses certitudes pour établir un vrai diagnostic d’une situation délétère et trouver humblement les voies d’une reconstruction fraternelle de notre société. Je demande enfin aux chrétiens de prier et d’être ce qu’ils sont appelés à être au nom du Christ : des artisans de paix. »
La liste de revendications hétéroclites s’allonge et s’enfle jusqu’à exiger une dissolution de l’Assemblée nationale, la démission du président de la République, une nouvelle Constitution…On relève leur utopie et leurs contradictions -moins d’impôts mais plus d’aides et de services publics. Mais n’oublions pas les injonctions contradictoires auxquelles les gouvernements successifs ont soumis l’ensemble des Français : le diesel, vanté et fiscalement encouragé puis vilipendé et taxé, est l’exemple emblématique de ces contradictions venues d’en-haut. L’annonce de sa surtaxe, concomitante avec la limitation à 80 km/heure, a mis le feu aux petites villes et aux campagnes. Le mantra de la « transition écologique » n’a fait qu’exaspérer des gens privés de commerces accessibles, de transports collectifs, de services publics de proximité (postes, tribunaux, hôpitaux, agences de pôle emploi). Il y a longtemps qu’un chômage endémique à près de 10%, le revenu misérable des agriculteurs, l’érosion du pouvoir d’achat des petits salaires et des retraites faisaient monter la pression.
Les réponses technocratiques ont fait long feu. Place à l’humain ! Face au danger croissant d’une insurrection incontrôlable, et finalement d’une guerre civile, il faut que se lèvent des médiateurs et des pacificateurs. C’est un appel à un dialogue fraternel qu’adresse à tous, et particulièrement aux chrétiens, l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit : « Apprenons ensemble à nous écouter vraiment et à nous parler sans à priori méprisant pour ceux qui ne pensent pas comme nous. J’appelle modestement les protagonistes à un véritable dialogue où chacun accepte de sortir de ses certitudes pour établir un vrai diagnostic d’une situation délétère et trouver humblement les voies d’une reconstruction fraternelle de notre société. Je demande enfin aux chrétiens de prier et d’être ce qu’ils sont appelés à être au nom du Christ : des artisans de paix. »