Politique
France : toujours plus de fonctionnaires, toujours plus d'impôts
« La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts. » La célèbre boutade de Clemenceau est plus que jamais d'actualité, constate Thierry Benne, docteur en droit et diplômé d'expertise-comptable, dans le journal en ligne libéral Contrepoints.
Alors que la France détient le peu enviable record mondial des prélèvements obligatoires (cf. LSDJ 221), la fonction publique, dont le poids est la cause principale de cette imposition massive, ne cesse d'y progresser avec cet autre record : 2,7 millions d'emplois publics créés en 30 ans, soit une contribution record de plus de 61 % dans le développement net de la population active du pays !
Ce constat est basé sur une étude de l'INSEE intitulée : « Cadres et employés non qualifiés : les deux moteurs de l'emploi des territoires » (16/11/2017). Elle montre qu'entre 1982 à 2014, 2,7 millions d'emplois ont été créés dans l'administration et la santé, sur un total de 7,2 millions d'emplois créés dans le secteur des productions « immatérielles ». Tandis que le secteur des productions matérielles (fabrication, construction, agriculture) a enregistré la suppression de 2,8 millions d'emplois. Donc, sur un solde net « consolidé » de 7,2 – 2,8 = 4,4 millions de nouveaux emplois, l'administration publique, l'éducation et la santé se taillent avec leurs 2,7 millions de recrutements cette part du lion de 61 % déjà évoquée.
Des chiffres à mettre en parallèle avec la croissance des prélèvements obligatoires, qui passent de quelque 40 % du PIB en 1982 à 45,5 % en 2014, soit une augmentation de 13,75 % de la pression exercée sur le contribuable ou l'assuré social. Ceux-ci ne sont pas au bout de leurs peines, puisque selon les résultats évoqués dans le Projet de loi de finances 2018, les dépenses de la masse salariale de l'État ont explosé depuis 2016, passant de 81,7 milliards d'euros à 86,6 milliards (soit plus 6 % annuels) en exécution en 2017, et jusqu'à 87,9 milliards d'euros anticipés pour 2018.
Conclusion de Thierry Benne : « La France se soigne non avec des remèdes, mais avec le poison lui-même. »
Alors que la France détient le peu enviable record mondial des prélèvements obligatoires (cf. LSDJ 221), la fonction publique, dont le poids est la cause principale de cette imposition massive, ne cesse d'y progresser avec cet autre record : 2,7 millions d'emplois publics créés en 30 ans, soit une contribution record de plus de 61 % dans le développement net de la population active du pays !
Ce constat est basé sur une étude de l'INSEE intitulée : « Cadres et employés non qualifiés : les deux moteurs de l'emploi des territoires » (16/11/2017). Elle montre qu'entre 1982 à 2014, 2,7 millions d'emplois ont été créés dans l'administration et la santé, sur un total de 7,2 millions d'emplois créés dans le secteur des productions « immatérielles ». Tandis que le secteur des productions matérielles (fabrication, construction, agriculture) a enregistré la suppression de 2,8 millions d'emplois. Donc, sur un solde net « consolidé » de 7,2 – 2,8 = 4,4 millions de nouveaux emplois, l'administration publique, l'éducation et la santé se taillent avec leurs 2,7 millions de recrutements cette part du lion de 61 % déjà évoquée.
Des chiffres à mettre en parallèle avec la croissance des prélèvements obligatoires, qui passent de quelque 40 % du PIB en 1982 à 45,5 % en 2014, soit une augmentation de 13,75 % de la pression exercée sur le contribuable ou l'assuré social. Ceux-ci ne sont pas au bout de leurs peines, puisque selon les résultats évoqués dans le Projet de loi de finances 2018, les dépenses de la masse salariale de l'État ont explosé depuis 2016, passant de 81,7 milliards d'euros à 86,6 milliards (soit plus 6 % annuels) en exécution en 2017, et jusqu'à 87,9 milliards d'euros anticipés pour 2018.
Conclusion de Thierry Benne : « La France se soigne non avec des remèdes, mais avec le poison lui-même. »