International
France / Allemagne : casus belli à l’ONU
Faut-il y voir une réponse du berger à la bergère ? L’Allemagne vient de suggérer que la France cède à l’Union Européenne son siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. "Miroir, ô mon miroir, dis-moi qui est le plus européen ?" Après avoir plaidé pour la création d’une armée européenne, Emmanuel Macron ne cache pas ses critiques quant au manque de dynamisme allemand pour relancer la construction européenne, alors qu'Angela Merkel est politiquement affaiblie. Le 18 novembre dernier, il appelait ainsi les députés allemands au Budenstag à sortir de "l’immobilisme" et à surmonter les "tabous". Vous avez dit tabou ? Le vice-chancelier allemand Olaf Scholz, également ministre des Finances, lors d’un discours sur l’avenir de l’Europe tenu à Berlin, ne pouvait en choisir de meilleur…
"Si nous la prenons au sérieux, l’Union Européenne devrait également parler d’une seule voix au sein du Conseil de sécurité des Nations unies (…) À moyen terme, le siège de la France pourrait être transformé en siège de l’Union", a ainsi affirmé Olaf Scholz mercredi 28 novembre. En effet, la France fait partie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, et bénéficie à ce titre d’un droit de veto. Quant à la liste des cinq membres permanents de ce conseil, c’est à la fois le reflet des puissances nucléaires déclarées et des grands vainqueurs de la Deuxième Guerre Mondiale. Mais ces pays représentent aussi plus de la moitié de la population mondiale. Ce le serait plus encore avec l’Union Européenne en lieu et place de la France. Mais pas sûr que, au nom de la relance de la construction européenne, le très européiste Emmanuel Macron souscrive à cette proposition, qui ferait d’autant reculer l’importance diplomatique de la France dans le monde. Hexagone contre Vieux Continent, il faudrait alors trancher… "En contrepartie, le poste distinct de chef de la délégation de l’Union européenne auprès des Nations unies pourrait revenir de manière permanente à un Français", a proposé le vice-chancelier Allemand.
"Je suis bien conscient qu’il y a encore un certain travail de conviction à faire à Paris (…) La France et l’Allemagne agissent désormais ensemble dans cette instance", mais "un tel siège européen permettrait d’aller encore plus loin", a estimé le vice-chancelier social-démocrate. Voici en tout cas une proposition iconoclaste qui devrait faire réagir au sein de la classe politique française, à la veille des élections européennes, alors que l’Allemagne a été désignée pour occuper à partir de janvier 2019 l’un des dix sièges de membres non permanents de ce même Conseil, pour une période de deux ans.
"Si nous la prenons au sérieux, l’Union Européenne devrait également parler d’une seule voix au sein du Conseil de sécurité des Nations unies (…) À moyen terme, le siège de la France pourrait être transformé en siège de l’Union", a ainsi affirmé Olaf Scholz mercredi 28 novembre. En effet, la France fait partie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, et bénéficie à ce titre d’un droit de veto. Quant à la liste des cinq membres permanents de ce conseil, c’est à la fois le reflet des puissances nucléaires déclarées et des grands vainqueurs de la Deuxième Guerre Mondiale. Mais ces pays représentent aussi plus de la moitié de la population mondiale. Ce le serait plus encore avec l’Union Européenne en lieu et place de la France. Mais pas sûr que, au nom de la relance de la construction européenne, le très européiste Emmanuel Macron souscrive à cette proposition, qui ferait d’autant reculer l’importance diplomatique de la France dans le monde. Hexagone contre Vieux Continent, il faudrait alors trancher… "En contrepartie, le poste distinct de chef de la délégation de l’Union européenne auprès des Nations unies pourrait revenir de manière permanente à un Français", a proposé le vice-chancelier Allemand.
"Je suis bien conscient qu’il y a encore un certain travail de conviction à faire à Paris (…) La France et l’Allemagne agissent désormais ensemble dans cette instance", mais "un tel siège européen permettrait d’aller encore plus loin", a estimé le vice-chancelier social-démocrate. Voici en tout cas une proposition iconoclaste qui devrait faire réagir au sein de la classe politique française, à la veille des élections européennes, alors que l’Allemagne a été désignée pour occuper à partir de janvier 2019 l’un des dix sièges de membres non permanents de ce même Conseil, pour une période de deux ans.