Bioéthique
Fin de vie : les acteurs des soins palliatifs contre l'euthanasie
La Société Française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), qui regroupe les principaux acteurs français du mouvement d'aide aux malades en phase terminale, a publié le 6 mars un manifeste intitulé : « Soulager et accompagner, oui. Donner la mort, non ».
Ce manifeste répond à la campagne lancée dans Le Monde du 28 février par 159 députés pour que soit légalisée dès cette année « l'aide médicale à mourir », campagne massivement relayée dans les médias (LSDJ 287). La SFAP fédère quant à elle près de 350 associations d'accompagnement dans la démarche palliative, soit plus de 25.000 membres soignants et bénévoles, dont 10.000 soignants libéraux ou hospitaliers, travaillant dans les unités (USP), dans les équipes mobiles (EMSP) ou dans les réseaux de soins palliatifs (médecins, infirmières, psychologues, kinésithérapeutes, aides-soignants, travailleurs sociaux…). Parmi eux, on compte de nombreux enseignants universitaires. La SFAP est en effet reconnue en tant que « société savante » parce qu'elle regroupe des experts qui, par leurs travaux et leur réflexion, font avancer la connaissance dans leur domaine de compétence.
En exergue de ce manifeste, la SFAP cite l'écrivain anglais George Orwell qui donne une clé de discernement applicable à de nombreuses propositions présentées comme des « avancées sociétales » : « Quand on me présente quelque chose comme un progrès, je me demande avant tout s'il rend plus humain ou moins humain ».
Pour les soignants et bénévoles de la SFAP, légaliser l'euthanasie serait clairement une régression. Une telle mesure :
- s'inscrirait « à rebours de la révolution palliative en cours », aux « progrès sans cesse enregistrés dans le soulagement et l'accompagnement des personnes en fin de vie depuis 30 ans » ;
- serait contraire à la vraie liberté, car une « liberté de mourir » motivée par une souffrance non soulagée ne serait pas un choix libre ;
-accroîtrait la vulnérabilité des personnes malades alors que le contrat de confiance qui unit les soignés et les soignants est déjà fragilisé par des évolutions législatives permanentes. Or ce contrat de confiance interdit aux soignants « de faire du mal volontairement à autrui et plus encore de le faire mourir » ;
- saperait le fondement même des soins palliatifs en transgressant l'interdit de donner la mort : « Le mouvement des soins palliatifs considère la mort comme un processus naturel et non comme le résultat d'un geste volontaire. Donner la mort n'est pas un soin » conclut ce manifeste.
Ce manifeste répond à la campagne lancée dans Le Monde du 28 février par 159 députés pour que soit légalisée dès cette année « l'aide médicale à mourir », campagne massivement relayée dans les médias (LSDJ 287). La SFAP fédère quant à elle près de 350 associations d'accompagnement dans la démarche palliative, soit plus de 25.000 membres soignants et bénévoles, dont 10.000 soignants libéraux ou hospitaliers, travaillant dans les unités (USP), dans les équipes mobiles (EMSP) ou dans les réseaux de soins palliatifs (médecins, infirmières, psychologues, kinésithérapeutes, aides-soignants, travailleurs sociaux…). Parmi eux, on compte de nombreux enseignants universitaires. La SFAP est en effet reconnue en tant que « société savante » parce qu'elle regroupe des experts qui, par leurs travaux et leur réflexion, font avancer la connaissance dans leur domaine de compétence.
En exergue de ce manifeste, la SFAP cite l'écrivain anglais George Orwell qui donne une clé de discernement applicable à de nombreuses propositions présentées comme des « avancées sociétales » : « Quand on me présente quelque chose comme un progrès, je me demande avant tout s'il rend plus humain ou moins humain ».
Pour les soignants et bénévoles de la SFAP, légaliser l'euthanasie serait clairement une régression. Une telle mesure :
- s'inscrirait « à rebours de la révolution palliative en cours », aux « progrès sans cesse enregistrés dans le soulagement et l'accompagnement des personnes en fin de vie depuis 30 ans » ;
- serait contraire à la vraie liberté, car une « liberté de mourir » motivée par une souffrance non soulagée ne serait pas un choix libre ;
-accroîtrait la vulnérabilité des personnes malades alors que le contrat de confiance qui unit les soignés et les soignants est déjà fragilisé par des évolutions législatives permanentes. Or ce contrat de confiance interdit aux soignants « de faire du mal volontairement à autrui et plus encore de le faire mourir » ;
- saperait le fondement même des soins palliatifs en transgressant l'interdit de donner la mort : « Le mouvement des soins palliatifs considère la mort comme un processus naturel et non comme le résultat d'un geste volontaire. Donner la mort n'est pas un soin » conclut ce manifeste.