Société
Euthanasie : la supplique d’une mère au président de la République
Les médecins du CHU de Reims ont annoncé le 9 avril l'arrêt de la nutrition et de l'hydratation de Vincent Lambert, un patient en état pauci-relationnel depuis un accident de la route survenu en 2008. Cet arrêt d’alimentation serait provoqué après un laps de 10 jours, temps laissé aux membres de sa famille pour déposer un recours devant l’instance administrative. Si cet arrêt d’alimentation était mis en œuvre, ce serait la deuxième fois en cinq ans : Vincent Lambert avait survécu en avril-mai 2013 à 31 jours d’un tel processus, interrompu in extremis par une décision de justice faisant droit à une requête des parents de Vincent Lambert soutenus par une partie de la famille. Tandis que son épouse, son neveu et d’autres membres de sa famille veulent un « arrêt des traitements ».
Cette fois, sans attendre l’issue incertaine d’un nouveau recours, Viviane Lambert, la mère de Vincent Lambert, en appelle directement à Emmanuel Macron dans une tribune publiée par Le Figaro du 12 avril.
Viviane Lambert rappelle au président son engagement dans son intervention au collège des Bernardins, le 9 avril, à faire de « la dignité de l’homme » le « premier devoir du politique ». Or, écrit-elle, affamer et déshydrater un patient pour qu’il en meure, c’est lui infliger « une lente agonie », qu’on ne saurait qualifier de mort « dans la dignité ».
Elle rappelle que son fils, s’il ne peut pas s’exprimer, vit sans assistance respiratoire et a même retrouvé le réflexe de déglutition. Vincent Lambert n’est ni dans le coma, ni dans un état végétatif, ni en fin de vie : il est dans un état pauci-relationnel. C’est pourquoi sa mère et une partie de la famille demande son transfert dans une unité dédiée aux patients en état végétatif chronique ou pauci-relationnel alors qu’il se trouve actuellement en soins palliatifs. Mais seule l’épouse de Vincent Lambert, Rachel Lambert, sa tutrice légale depuis 2016, est habilitée à demander un tel transfert. Or elle réclame son euthanasie.
Derrière le sort de Vincent Lambert se joue celui de 1.700 personnes en état « pauci relationnel » comme lui, et l’engagement de tous ceux qui les soignent. Il est donc devenu un symbole, estime Viviane Lambert : «S'il faut qu'il meure, ce n'est pas pour sa dignité : c'est par volonté euthanasique. Vincent va être sacrifié pour faire un exemple.»
Pour Emmanuel Macron, cette lettre est embarrassante. Sa réponse ou son silence peut compromettre le bénéfice qu’il espérait tirer auprès des catholiques de son intervention au collège des Bernardins, à l’invitation des évêques de France.
Tugdual Derville, Directeur général d'Alliance Vita, auteur de La Bataille de l'Euthanasie et fondateur de SOS Fin de vie, a été interrogé, le 10 avril 2018, dans l'émission À la Source de KTO à propos de cette situation. Ses propos sont retranscrits ci-dessous par Alliance Vita.
Cette fois, sans attendre l’issue incertaine d’un nouveau recours, Viviane Lambert, la mère de Vincent Lambert, en appelle directement à Emmanuel Macron dans une tribune publiée par Le Figaro du 12 avril.
Viviane Lambert rappelle au président son engagement dans son intervention au collège des Bernardins, le 9 avril, à faire de « la dignité de l’homme » le « premier devoir du politique ». Or, écrit-elle, affamer et déshydrater un patient pour qu’il en meure, c’est lui infliger « une lente agonie », qu’on ne saurait qualifier de mort « dans la dignité ».
Elle rappelle que son fils, s’il ne peut pas s’exprimer, vit sans assistance respiratoire et a même retrouvé le réflexe de déglutition. Vincent Lambert n’est ni dans le coma, ni dans un état végétatif, ni en fin de vie : il est dans un état pauci-relationnel. C’est pourquoi sa mère et une partie de la famille demande son transfert dans une unité dédiée aux patients en état végétatif chronique ou pauci-relationnel alors qu’il se trouve actuellement en soins palliatifs. Mais seule l’épouse de Vincent Lambert, Rachel Lambert, sa tutrice légale depuis 2016, est habilitée à demander un tel transfert. Or elle réclame son euthanasie.
Derrière le sort de Vincent Lambert se joue celui de 1.700 personnes en état « pauci relationnel » comme lui, et l’engagement de tous ceux qui les soignent. Il est donc devenu un symbole, estime Viviane Lambert : «S'il faut qu'il meure, ce n'est pas pour sa dignité : c'est par volonté euthanasique. Vincent va être sacrifié pour faire un exemple.»
Pour Emmanuel Macron, cette lettre est embarrassante. Sa réponse ou son silence peut compromettre le bénéfice qu’il espérait tirer auprès des catholiques de son intervention au collège des Bernardins, à l’invitation des évêques de France.
Tugdual Derville, Directeur général d'Alliance Vita, auteur de La Bataille de l'Euthanasie et fondateur de SOS Fin de vie, a été interrogé, le 10 avril 2018, dans l'émission À la Source de KTO à propos de cette situation. Ses propos sont retranscrits ci-dessous par Alliance Vita.