Culture
Etes-vous « demi-sexuel » ? C’est grave mais ça peut guérir !
Scoop en forme d’alerte (ou l’inverse) dans le magazine féminin Biba. La journaliste Margot Nicodème fait partager à ses lectrices cette découverte stupéfiante : l’existence d’une « orientation sexuelle méconnue » : la « demi-sexualité ».
Cette bizarrerie sexuelle se rencontre chez celles et ceux qui, tenez-vous bien, « n'envisagent pas de relation charnelle avant d'avoir établi un lien émotionnel fort avec une personne. » Et notre journaliste de mettre les points sur les i pour ses lectrices abasourdies : « En d'autres termes, ils ont besoin qu'un lien émotionnel fort soit établi avant d'envisager d'avoir une relation charnelle. » Bigre !
Où donc Margot Nicodème a-t-elle rencontré des spécimens de ces zombies affectés de « demi-sexualité » ? Mais d’abord, d’où vient cette appellation ? Elle émane du Réseau pour l'Éducation et la Visibilité de l'Asexualité ou Reddit (sic) qui l’aurait consacrée dès 2008 (dites, Biba, ça ne date pas un peu pour un scoop ?) pour cataloguer «le nombre grandissant d'individus qui se décrivent comme étant demi-sexuels ». Nous voilà avancés… Heureusement, ce témoignage d’une utilisatrice de Reddit, sans doute guérie de sa « demi-sexualité » puisqu’elle s’exprime au passé, nous éclaire : « Je me mettais à l'écart et renonçais à me montrer sociable de peur d'être l'objet d'une pression romantique ou sexuelle de la part d'autrui [...] ce qui m'a empêchée de sortir ou de flirter avec quiconque quand cela se produisait ». Quelle épreuve !
Mais alors, la demi-sexualité serait-elle de la frigidité ? Détrompons-nous : « Attention cependant, la demi-sexualité ne veut pas dire que la personne a une libido faible. La subtilité ne se trouve pas au niveau de la pratique du sexe en elle-même, mais bien au niveau de l'attirance sexuelle. » Subtil, en effet. Ce témoignage d’une autre jeune femme peut nous éclairer : « Je ne comprenais simplement pas comment on pouvait être attiré par une personne que l'on n’avait jamais rencontrée » (c’est pourtant élémentaire !). Elle dit également mépriser la culture du « coup d'un soir » et précise ne pas concevoir pouvoir « embrasser une personne rencontrée 5 minutes auparavant ». Réellement stupéfiant !
Pour être sûre que ses lectrices aient bien cerné les contours de cette pathologie qui fait figure de maladie orpheline dans la nomenclature de Biba, Margot Nicodème la décrit par le menu : « Il s'agit de prendre le temps de connaître un individu, jusqu'à avoir la certitude que celui-ci nous apprécie et nous estime à notre juste valeur. » Ouiche ! Pour un peu, elle nous aurait parlé d’amour !
A mettre la barre si haut, ne risque-t-on pas le blocage ? C’est à craindre, semble suggérer notre consœur : « Cette orientation sexuelle est plus largement définie comme étant à mi-chemin entre l'asexualité et la sexualité, ce qui explique pourquoi certains demi-sexuels ne ressentent pas en eux une énergie sexuelle aussi développée que chez les autres. »
Courage, frères et sœurs demi-sexuels : « à mi-chemin » de la sexualité, tout espoir n’est pas perdu !
Cette bizarrerie sexuelle se rencontre chez celles et ceux qui, tenez-vous bien, « n'envisagent pas de relation charnelle avant d'avoir établi un lien émotionnel fort avec une personne. » Et notre journaliste de mettre les points sur les i pour ses lectrices abasourdies : « En d'autres termes, ils ont besoin qu'un lien émotionnel fort soit établi avant d'envisager d'avoir une relation charnelle. » Bigre !
Où donc Margot Nicodème a-t-elle rencontré des spécimens de ces zombies affectés de « demi-sexualité » ? Mais d’abord, d’où vient cette appellation ? Elle émane du Réseau pour l'Éducation et la Visibilité de l'Asexualité ou Reddit (sic) qui l’aurait consacrée dès 2008 (dites, Biba, ça ne date pas un peu pour un scoop ?) pour cataloguer «le nombre grandissant d'individus qui se décrivent comme étant demi-sexuels ». Nous voilà avancés… Heureusement, ce témoignage d’une utilisatrice de Reddit, sans doute guérie de sa « demi-sexualité » puisqu’elle s’exprime au passé, nous éclaire : « Je me mettais à l'écart et renonçais à me montrer sociable de peur d'être l'objet d'une pression romantique ou sexuelle de la part d'autrui [...] ce qui m'a empêchée de sortir ou de flirter avec quiconque quand cela se produisait ». Quelle épreuve !
Mais alors, la demi-sexualité serait-elle de la frigidité ? Détrompons-nous : « Attention cependant, la demi-sexualité ne veut pas dire que la personne a une libido faible. La subtilité ne se trouve pas au niveau de la pratique du sexe en elle-même, mais bien au niveau de l'attirance sexuelle. » Subtil, en effet. Ce témoignage d’une autre jeune femme peut nous éclairer : « Je ne comprenais simplement pas comment on pouvait être attiré par une personne que l'on n’avait jamais rencontrée » (c’est pourtant élémentaire !). Elle dit également mépriser la culture du « coup d'un soir » et précise ne pas concevoir pouvoir « embrasser une personne rencontrée 5 minutes auparavant ». Réellement stupéfiant !
Pour être sûre que ses lectrices aient bien cerné les contours de cette pathologie qui fait figure de maladie orpheline dans la nomenclature de Biba, Margot Nicodème la décrit par le menu : « Il s'agit de prendre le temps de connaître un individu, jusqu'à avoir la certitude que celui-ci nous apprécie et nous estime à notre juste valeur. » Ouiche ! Pour un peu, elle nous aurait parlé d’amour !
A mettre la barre si haut, ne risque-t-on pas le blocage ? C’est à craindre, semble suggérer notre consœur : « Cette orientation sexuelle est plus largement définie comme étant à mi-chemin entre l'asexualité et la sexualité, ce qui explique pourquoi certains demi-sexuels ne ressentent pas en eux une énergie sexuelle aussi développée que chez les autres. »
Courage, frères et sœurs demi-sexuels : « à mi-chemin » de la sexualité, tout espoir n’est pas perdu !