
Entre violences et islamisme, une France traumatisée
Le JDD a également répercuté une information non moins inquiétante, émanant, celle-ci, de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Il s’agit d’un document classé secret-défense, présentant une cartographie de 150 « quartiers difficiles » « tenus » par les islamistes. Sans surprise, les banlieues et certains arrondissements de Paris, Marseille et Lyon en fournissent un solide contingent. Mais le département du Nord est aussi particulièrement concerné, par exemple à Maubeuge, Denin ou Roubaix, villes dont la situation est décrite comme « alarmante ». D’autres villes moyennes ne sont pas épargnées, telles Annemasse (Haute-Savoie), Bourg-en-Bresse, Oyonnax (Ain), Bourgoin-Jallieu (Isère) ou Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). Face à cette situation, le ministre de l’Intérieur a demandé aux services de l’État de se mettre enfin à partager leurs informations, et a écrit aux préfets pour les mobiliser contre « l’islamisme et le repli communautaire ». Quant à Emmanuel Macron, il « cherche un plan », croit savoir le JDD… Deux ans et demi après son élection, ce n’est pas trop tôt.
La grande majorité des Français espère qu’il le trouve et le mette en œuvre, ce plan. C’est particulièrement crucial pour les juifs de France dont 34% se sentent menacés selon une étude de l’Ifop pour Fondapol et l’American Jewish Committee (AJC), dévoilée par Le Parisien (21 janvier). Et ce n’est pas seulement une impression : 70% des sondés disent avoir déjà été victimes d’un acte antisémite au cours de leur vie, 64% évoquant une agression verbale et 23% une agression physique. Les jeunes sont les plus exposés : 84% des 18-24 ans déclarent avoir été victimes d’un acte antisémite, 79% d’une agression verbale et 39% d’une agression physique. Menacés par qui ? Agressés par qui ? Un indice : 43% des sondés évitent certains quartiers ou certaines rues…