
Enthoven et le Notre Père, "des propos faux, odieux et dangereux"
Erreur, bêtise, honte, appel au meurtre ? Tout cela à la fois, estime le blogueur Koztoujours, en réponse. Pour lui, "le Notre Père vaut mieux qu’une chronique grossière". "Vous affirmez, et vous l’avez confirmé dans notre échange sur Twitter, que la nouvelle traduction du Notre Père aurait été adoptée par "marketing politique", par une "islamophobie" qui "crèverait l’oreille" – et peut-être êtes-vous sourd d’ailleurs. Les fidèles "ânonneront quotidiennement à mots couverts : chez nous, Dieu ne soumet pas, nous ne sommes pas du tout des musulmans, c’est librement qu’on croit". Il n’y a pas d’islamophobie dans ce changement, M. Enthoven. En revanche, nous avons bien perçu votre mépris envers ces fidèles qui "ânonnent". Ces ânes. (...) Les chrétiens ne sont plus surpris depuis longtemps du mépris qu’on leur témoigne sur les ondes et canaux divers, ni de l’ignorance satisfaite et suffisante des commentateurs. Mais vous êtes allé au-delà, et votre chronique suscite en moi plus encore que de la colère et de l’indignation : de l’effroi, aussi. C'est au sacré que vous avez touché, c’est à la vérité que vous avez attenté, et c’est aussi au pays et à sa paix que vous préjudiciez. J’aimerais que vous compreniez, et avec vous ceux qui me liraient et ne sont pas croyants, pas chrétiens, que votre propos est grave en ce qu’il est tout à la fois faux, odieux et dangereux."
Dangereux, en effet, conclut Koz car il menace prêtres et fidèles. "Si vous imaginez que quelques mots ne font pas une menace, pensez que, même sans eux, le Père Jacques Hamel a été égorgé. Cette menace n’est pas fantasmée, elle est est réelle, elle est présente. Qui sait ce que vont croire les musulmans demain ? Qui sait ce que pourrait entreprendre un musulman psychotique ou islamiste, convaincu contre toute réalité que chaque dimanche, et même chaque jour, les chrétiens récitent un Notre Père modifié par haine de l’islam ? Si un tel événement devait se produire, et personne ne peut le juger suffisamment improbable, assumerez-vous votre propos de ce jour ? (…) En prononçant cette chronique, qui condamnez-vous à mort une deuxième fois ? Quel fidèle, quel prêtre ?"