Éducation
Enseignement supérieur : les pesanteurs de Parcoursup dopent les établissements privés
Plus de cent mille candidats sont encore en attente d'une place dans l'enseignement supérieur alors que la phase principale de la procédure d’affectation post-bac via la nouvelle plateforme Parcoursup a pris fin le 5 septembre. Cette plate-forme d’affectation de bacheliers ou d’étudiants souhaitant se réorienter dans l’enseignement supérieur est la cible de nombreuses critiques émanant tant d’étudiants, de professeurs et de syndicats que d’établissements qui redoutent une rentrée anarchique. Ils alertent depuis des mois sur le risque que beaucoup d’étudiants restent sur le carreau.
Début septembre, sur un total de 812.000 inscrits sur Parcoursup (moins 70 000 qui n’ont pas eu le bac), 113.062 ignoraient encore où ils pourraient entreprendre des études ou en poursuive de nouvelles. Il est sans doute trop tôt pour juger si Parcoursup est ou non un instrument d’orientation plus efficace que son prédécesseur Admission post-bac (APB), mais à la veille de la rentrée universitaire, force est de constater qu’il n’est pas un outil d’affectation performant. 20% des étudiants qui s'étaient inscrits depuis le mois de mars sur la plateforme Parcoursup l’ont quittée soit près de 182 000 personnes, selon les chiffres communiqués par le ministère de l'Enseignement supérieur.
La coïncidence est troublante : alors que les pesanteurs de l’opération Parcoursup deviennent criantes, l’enseignement supérieur privé connaît une rentrée mirifique, trop sans doute pour ses capacités. Nombre d’étudiants découragés par Parcoursup pourraient s’être tournés vers les établissements privés : écoles d'ingénieurs, de commerce, de management, universités catholiques. Une enquête du magazine Marianne indique en effet une hausse spectaculaire des demandes d’inscriptions dans la plupart de ces établissements par rapport à l’an dernier.
Toutefois, Parcoursup ne ferait qu’accentuer l’attractivité du secteur privé en France : depuis 10 ans, les effectifs étudiants de l'enseignement supérieur privé ont augmenté de 40,2%, selon des statistiques publiées au mois d’août par le ministère de l'Enseignement supérieur. Voilà qui creuse un peu plus les inégalités sociales, notamment pour les bacheliers technologiques et professionnels, en majorité issus des classes populaires, qui n’ont pas les moyens de s’inscrire dans un établissement privé.
Début septembre, sur un total de 812.000 inscrits sur Parcoursup (moins 70 000 qui n’ont pas eu le bac), 113.062 ignoraient encore où ils pourraient entreprendre des études ou en poursuive de nouvelles. Il est sans doute trop tôt pour juger si Parcoursup est ou non un instrument d’orientation plus efficace que son prédécesseur Admission post-bac (APB), mais à la veille de la rentrée universitaire, force est de constater qu’il n’est pas un outil d’affectation performant. 20% des étudiants qui s'étaient inscrits depuis le mois de mars sur la plateforme Parcoursup l’ont quittée soit près de 182 000 personnes, selon les chiffres communiqués par le ministère de l'Enseignement supérieur.
La coïncidence est troublante : alors que les pesanteurs de l’opération Parcoursup deviennent criantes, l’enseignement supérieur privé connaît une rentrée mirifique, trop sans doute pour ses capacités. Nombre d’étudiants découragés par Parcoursup pourraient s’être tournés vers les établissements privés : écoles d'ingénieurs, de commerce, de management, universités catholiques. Une enquête du magazine Marianne indique en effet une hausse spectaculaire des demandes d’inscriptions dans la plupart de ces établissements par rapport à l’an dernier.
Toutefois, Parcoursup ne ferait qu’accentuer l’attractivité du secteur privé en France : depuis 10 ans, les effectifs étudiants de l'enseignement supérieur privé ont augmenté de 40,2%, selon des statistiques publiées au mois d’août par le ministère de l'Enseignement supérieur. Voilà qui creuse un peu plus les inégalités sociales, notamment pour les bacheliers technologiques et professionnels, en majorité issus des classes populaires, qui n’ont pas les moyens de s’inscrire dans un établissement privé.