Bioéthique
Encadrer la GPA ? Mission impossible !
A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre, La Manif pour tous, désormais organisme consultatif à l’Onu, a diffusé un documentaire saisissant sur le trafic international qu’occasionne la pratique de la Gestation pour autrui (GPA). Réalisée pour l’essentiel en Thaïlande, pays qui s’est doté en 2015 d’un cadre légal pour en réduire le nombre et la clandestinité, cette enquête sur les pratiques de la GPA en Asie du Sud-Est associe images captées en caméra cachée et interviews officielles.
Les enquêteurs ont infiltré avec succès une agence illégale mais ayant pourtant pignon sur rue, New Genetic Global, en utilisant le profil d’une cliente fictive, « Valérie ». Celle-ci apprend « qu’il n’y a aucun problème avec la législation », que l’embryon conçu sera expertisé par le prélèvement et l’envoi de cellules aux Etats-Unis, puis cultivé au Laos où la mère porteuse sera envoyée pour l’implantation… « Valérie » peut d’ailleurs choisir sur catalogue entre trois profils de « gestatrices » !
Ce film destiné à tester l’efficacité d’une loi cherchant à encadrer la GPA démontre qu’une législation nationale ne saurait mettre fin à l’agression qu’elle constitue contre la dignité des femmes et le respect des enfants. Si elle pèche par son inefficacité, la loi supposée encadrer cette pratique s’égare surtout sur le principe même de la GPA qui reste, quelle qu’en soit l’intention poursuivie et les modalités de son application, un asservissement du corps de la femme et un abandon d’enfant (lequel n’est jamais évoqué dans ce reportage).
Conclusion de cette enquête : illégale ou non, il n’y a pas de GPA « éthique ». On ne peut pas plus l’encadrer qu’on ne pourrait encadrer l’esclavage. Seule une abolition universelle de la GPA pourra mettre un terme à cette pratique déshumanisante, souligne Ludovine de La Rochère, Présidente de la Manif Pour Tous.
Les enquêteurs ont infiltré avec succès une agence illégale mais ayant pourtant pignon sur rue, New Genetic Global, en utilisant le profil d’une cliente fictive, « Valérie ». Celle-ci apprend « qu’il n’y a aucun problème avec la législation », que l’embryon conçu sera expertisé par le prélèvement et l’envoi de cellules aux Etats-Unis, puis cultivé au Laos où la mère porteuse sera envoyée pour l’implantation… « Valérie » peut d’ailleurs choisir sur catalogue entre trois profils de « gestatrices » !
Ce film destiné à tester l’efficacité d’une loi cherchant à encadrer la GPA démontre qu’une législation nationale ne saurait mettre fin à l’agression qu’elle constitue contre la dignité des femmes et le respect des enfants. Si elle pèche par son inefficacité, la loi supposée encadrer cette pratique s’égare surtout sur le principe même de la GPA qui reste, quelle qu’en soit l’intention poursuivie et les modalités de son application, un asservissement du corps de la femme et un abandon d’enfant (lequel n’est jamais évoqué dans ce reportage).
Conclusion de cette enquête : illégale ou non, il n’y a pas de GPA « éthique ». On ne peut pas plus l’encadrer qu’on ne pourrait encadrer l’esclavage. Seule une abolition universelle de la GPA pourra mettre un terme à cette pratique déshumanisante, souligne Ludovine de La Rochère, Présidente de la Manif Pour Tous.