International
Elections en Bavière : les raisons d’une défaite
Sensation en Bavière : l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) a remporté hier 11% des suffrages, avec un taux de participation élevé, à 72%. Autre grand gagnant de ce scrutin : Les Verts, avec 17,8%, doublent presque leur score de 2013. Pourquoi cette montée de l’AfD ? Le chômage, à peine 2,8% n’est pas en cause, ni le taux de criminalité, faible. Mais l’AfD a fait le choix d’axer toute sa campagne sur la crise migratoire. Au-delà, faut-il y voir une montée inéluctable des partis dits d'extrême-droite à travers l'Europe ? C’est avant tout, clairement, une crainte de l’islamisation de l’Europe qui explique ce résultat, et un sentiment d’abandon par des élites européennes accusées de ne pas écouter les peuples. Tel en Italie, pays qui a dû se débrouiller seul pour gérer la déferlante migratoire sur ses côtes.
Conséquence immédiate de ce scrutin régional bavarois : un affaiblissement de la grande coalition au pouvoir à Berlin. La CSU, qui régnait sans partage sur ce conseil régional depuis un demi-siècle, ne recueille que 37,4% des suffrages. Quant au SPD, il s’effondre à 9,4%, perdant 11,2 points par rapport à 2013… Localement, pour diriger, la CSU devra trouver un ou deux partenaires et former une coalition d’autant plus fragile. Mais nationalement, pour le président du Bundestag, Wolfgang Schäuble, ex ministre des Finances d'Angela Merkel et poids lourd de la CDU, ces élections régionales et les suivantes « affecteront la politique nationale et en conséquence la réputation de la chancelière ». Les jours d’Angela Merkel à la tête de l'Allemagne seraient-ils comptés ? A très court terme, sans doute pas, mais la machine à détrôner tourne déjà à plein régime dans son propre parti. Les prochaines élections locales, en Hesse, fin octobre, pourraient bien constituer le coup de grâce...
Conséquence immédiate de ce scrutin régional bavarois : un affaiblissement de la grande coalition au pouvoir à Berlin. La CSU, qui régnait sans partage sur ce conseil régional depuis un demi-siècle, ne recueille que 37,4% des suffrages. Quant au SPD, il s’effondre à 9,4%, perdant 11,2 points par rapport à 2013… Localement, pour diriger, la CSU devra trouver un ou deux partenaires et former une coalition d’autant plus fragile. Mais nationalement, pour le président du Bundestag, Wolfgang Schäuble, ex ministre des Finances d'Angela Merkel et poids lourd de la CDU, ces élections régionales et les suivantes « affecteront la politique nationale et en conséquence la réputation de la chancelière ». Les jours d’Angela Merkel à la tête de l'Allemagne seraient-ils comptés ? A très court terme, sans doute pas, mais la machine à détrôner tourne déjà à plein régime dans son propre parti. Les prochaines élections locales, en Hesse, fin octobre, pourraient bien constituer le coup de grâce...