Économie
Ça ne coûte rien, c’est la collectivité qui paye !
C’est un grand classique, hélas plus que jamais d’actualité : le gaspillage de l’argent public en France, championne internationale de la dépense publique. C’est le sujet de cette édifiante émission du magazine Capital sur M6 diffusée le 26 mars mais disponible en replay (1h46min).
L’émission pointe des fiascos retentissants comme celui de l’écotaxe (coût : +1 milliard d’euros pour rien !) ou des TER dont le coût a doublé en quinze ans pour atteindre 4 milliards par an (+94% depuis 2002 en région Paca !). L’émission cible surtout le coût des 5,5 millions de fonctionnaires qui engendrent 280 milliards d'euros de frais de personnel par an, près d'un quart de la dépense publique ! Les intercommunalités, sensées permettre des économies, ont démultiplié le nombre de fonctionnaires communaux sans parler des élus locaux qui embauchent pour s'assurer le soutien électoral de la population.
Les effectifs des employés des collectivités locales ont gonflé de +33% en dix ans ! Ils sont aujourd’hui 1,2 million sur l’ensemble du territoire, bénéficiant de l’emploi à vie (à nettement moins de 35 heures par semaine et avec plus de congés que les autres fonctionnaires) et de primes (y compris celle de « présentéisme » ici ou là !) sitôt qu’ils sont titularisés.
Évidemment, leur productivité s’en ressent : 23 jours d’absence en moyenne contre 9 pour les salariés du privé ! Un exemple : à Amiens 49.3 jours d'absence par an pour les fonctionnaires à vie, contre 11.7 pour les autres… Le maire de Poissy a pris des mesures efficaces pour lutter contre un temps de travail qui descendait parfois en dessous de 30h en mettant en place des badgeuses… Mais 5% seulement des collectivités locales contrôlent le temps de travail de leurs fonctionnaires. Les syndicats sont là pour éviter qu’on renonce aux fameux « avantages acquis ».
La moyenne du temps de travail dans la fonction publique est de 1578 heures selon l’INSEE soit une semaine de moins que la durée légale (1607 heures). Coût de ce non-travail : entre 1,5 et 2,5 milliards d’euros par an, 4 milliards selon Agnès Verdier-Molinié. La retraite des fonctionnaires est calculée sur les 6 derniers mois et non sur les 25 dernières années comme les salariés du privé. Les 3 derniers mois sont généralement « offerts » : le futur retraité n’a pas à les effectuer.
Les impôts locaux explosent : +15% pour les taxes foncières et d'habitation à Toulouse, +10,5% pour la taxe foncière à Lille ou encore +7,5% pour l'ensemble des taxes locales à Marseille. Certains maires n’ont pas rompu avec la folie des grandeurs : exemple, une « œuvre d'art » de rond-point à 300 000 euros à Perpignan. La baisse des dotations de l'État n’explique pas tout, loin de là.
Année après année, on annonce des mesures pour réduire la dépense d'argent public. Il est notamment prévu un nouveau plan d'économies de 50 milliards d'euros entre 2015 et 2017 ce qui est notoirement insuffisant. Qui peut croire de toute façon qu’on y parviendra sans l’adoption de mesures profondes et drastiques, tant au niveau local que national ?
L’émission pointe des fiascos retentissants comme celui de l’écotaxe (coût : +1 milliard d’euros pour rien !) ou des TER dont le coût a doublé en quinze ans pour atteindre 4 milliards par an (+94% depuis 2002 en région Paca !). L’émission cible surtout le coût des 5,5 millions de fonctionnaires qui engendrent 280 milliards d'euros de frais de personnel par an, près d'un quart de la dépense publique ! Les intercommunalités, sensées permettre des économies, ont démultiplié le nombre de fonctionnaires communaux sans parler des élus locaux qui embauchent pour s'assurer le soutien électoral de la population.
Les effectifs des employés des collectivités locales ont gonflé de +33% en dix ans ! Ils sont aujourd’hui 1,2 million sur l’ensemble du territoire, bénéficiant de l’emploi à vie (à nettement moins de 35 heures par semaine et avec plus de congés que les autres fonctionnaires) et de primes (y compris celle de « présentéisme » ici ou là !) sitôt qu’ils sont titularisés.
Évidemment, leur productivité s’en ressent : 23 jours d’absence en moyenne contre 9 pour les salariés du privé ! Un exemple : à Amiens 49.3 jours d'absence par an pour les fonctionnaires à vie, contre 11.7 pour les autres… Le maire de Poissy a pris des mesures efficaces pour lutter contre un temps de travail qui descendait parfois en dessous de 30h en mettant en place des badgeuses… Mais 5% seulement des collectivités locales contrôlent le temps de travail de leurs fonctionnaires. Les syndicats sont là pour éviter qu’on renonce aux fameux « avantages acquis ».
La moyenne du temps de travail dans la fonction publique est de 1578 heures selon l’INSEE soit une semaine de moins que la durée légale (1607 heures). Coût de ce non-travail : entre 1,5 et 2,5 milliards d’euros par an, 4 milliards selon Agnès Verdier-Molinié. La retraite des fonctionnaires est calculée sur les 6 derniers mois et non sur les 25 dernières années comme les salariés du privé. Les 3 derniers mois sont généralement « offerts » : le futur retraité n’a pas à les effectuer.
Les impôts locaux explosent : +15% pour les taxes foncières et d'habitation à Toulouse, +10,5% pour la taxe foncière à Lille ou encore +7,5% pour l'ensemble des taxes locales à Marseille. Certains maires n’ont pas rompu avec la folie des grandeurs : exemple, une « œuvre d'art » de rond-point à 300 000 euros à Perpignan. La baisse des dotations de l'État n’explique pas tout, loin de là.
Année après année, on annonce des mesures pour réduire la dépense d'argent public. Il est notamment prévu un nouveau plan d'économies de 50 milliards d'euros entre 2015 et 2017 ce qui est notoirement insuffisant. Qui peut croire de toute façon qu’on y parviendra sans l’adoption de mesures profondes et drastiques, tant au niveau local que national ?
La sélection
Argent public, un gaspillage sans fin ?
Capital - M6