Écologie
Les friches urbaines aux bons soins du docteur Nature
La Nature n’est pas cette « marâtre » vilipendée par Ronsard (« Ô vraiment marâtre Nature, / Puisqu'une telle fleur ne dure / Que du matin jusques au soir ! » Ode à Cassandre). Elle est même bonne mère (« Terre mère » disaient les Grecs), et plus encore, le meilleur des médecins quand elle pratique l’auto-dépollution. A preuve, cet étonnant reportage du magazine écologiste Reporterre qui a suivi sur un terrain vague de Saint-Denis la botaniste Audrey Muratet (co-auteur du livre Flores des friches urbaines en librairie ce 1er juin, fruit de 15 années d’enquête sur « ces irruptions de la nature dans la cité »).
Guidé par la botaniste, on découvre les compagnons blancs, minuscules fleurs blanches, ou encore la grande ortie et l’orge des rats, caractéristiques « des sols enrichis en nitrates, où des humains et des animaux ont uriné et déféqué », ainsi que la moutarde et la carotte sauvages … quelques-unes des 258 espèces de plantes communes présentées dans ce livre.
Elles ont en commun d’avoir développé « d’étonnantes stratégies de survie en milieu hostile », dans des sols gorgés de métaux lourds et d’hydrocarbures - tel le fromental que n’incommode pas une terre polluée au cadmium. Mieux : « Sans aller jusqu’à parler de phytorestauration de terres contaminées, certaines plantes peuvent capter les polluants dans leurs racines puis dans leurs tissus et éviter qu’ils ne contaminent l’eau », explique Audrey Muratet. Qui plus est, « les études réalisées partout en Europe » montrent que les friches urbaines « intègrent la plus grande biodiversité urbaine en faune et en flore ».
Le revers de la médaille, c’est que ces friches urbaines … sont en danger ! En cause : l’occupation des sols. En région parisienne, « ces dix dernières années, la surface des friches a diminué de 50 %. » Halte au béton ! (ou, pour parler comme Renaud : « Laisse béton ! ») Positivement, il s’agit de faire évoluer notre regard sur les friches pour « maintenir cette biodiversité spontanée ».
Les friches urbaines sont d'étonnants réservoirs de biodiversité
Reporterre - 01/06/17
Guidé par la botaniste, on découvre les compagnons blancs, minuscules fleurs blanches, ou encore la grande ortie et l’orge des rats, caractéristiques « des sols enrichis en nitrates, où des humains et des animaux ont uriné et déféqué », ainsi que la moutarde et la carotte sauvages … quelques-unes des 258 espèces de plantes communes présentées dans ce livre.
Elles ont en commun d’avoir développé « d’étonnantes stratégies de survie en milieu hostile », dans des sols gorgés de métaux lourds et d’hydrocarbures - tel le fromental que n’incommode pas une terre polluée au cadmium. Mieux : « Sans aller jusqu’à parler de phytorestauration de terres contaminées, certaines plantes peuvent capter les polluants dans leurs racines puis dans leurs tissus et éviter qu’ils ne contaminent l’eau », explique Audrey Muratet. Qui plus est, « les études réalisées partout en Europe » montrent que les friches urbaines « intègrent la plus grande biodiversité urbaine en faune et en flore ».
Le revers de la médaille, c’est que ces friches urbaines … sont en danger ! En cause : l’occupation des sols. En région parisienne, « ces dix dernières années, la surface des friches a diminué de 50 %. » Halte au béton ! (ou, pour parler comme Renaud : « Laisse béton ! ») Positivement, il s’agit de faire évoluer notre regard sur les friches pour « maintenir cette biodiversité spontanée ».
Les friches urbaines sont d'étonnants réservoirs de biodiversité
Reporterre - 01/06/17