International
Echec et mat pour Riyad
Les championnats du monde d'échec ont débuté ce mardi en Arabie Saoudite. Mais ce tournoi tourne au cauchemar diplomatique et symbolique pour Riyad. C’était pourtant le premier du genre dans le pays, organisé malgré une fatwa : les plus hautes autorités religieuses d'Arabie avaient affirmé que "l'islam interdit les échecs parce que c'est une forme de jeu [d'argent] et une perte de temps." Les soucis ont commencé quand Riyad a refusé la venue de sept joueurs israéliens. Or, selon les règles de la Fédération internationale d’échecs, un pays ne peut empêcher des joueurs, quelle que soit leur nationalité, de participer à une telle compétition. La Fide était tout de même parvenue à "obtenir des visas pour les joueurs du Qatar et de l'Iran." Mais pas pour les joueurs israéliens.
C’est la tenue vestimentaire imposée aux seules joueuses qui aura finalement mis le feu aux poudres. Pourtant, la Fide avait faire savoir qu'il ne serait "pas nécessaire de porter un hijab ou une abaya" pour les femmes. Celles-ci devaient porter un chemisier blanc strictement boutonné. Or le tweet de l'Ukrainienne Anna Muzychuk, double championne du monde 2016 d'échecs pour les catégories "Rapid and Blitz", a vite fait le tour du monde : "Je vais perdre deux titres de championne du monde [...]. Juste parce que j'ai décidé de ne pas aller en Arabie saoudite. De ne pas jouer selon les règles de quelqu'un d'autre, de ne pas porter l’abaya, de ne pas être accompagnée quand je sors - de ne pas me sentir moi-même comme une créature de second ordre."
Comme son voisin et ennemi le Qatar, l’Arabie Saoudite est prête à payer le prix fort pour promouvoir son image à l’international au travers de l’organisation de grands événements sportifs. Début novembre, le 3e joueur joueur mondial Hikaru Nakamura avait également violemment critiqué la décision d'accorder à ce pays l'organisation de ces championnats du monde : "Organiser un tournoi d'échecs dans un pays où les droits humains ne sont pas respectés est horrible. Les échecs sont un jeu où des gens de toutes les origines peuvent se rejoindre, pas un jeu où les gens sont divisés à cause de leur religion ou de leur pays d'origine."
C’est la tenue vestimentaire imposée aux seules joueuses qui aura finalement mis le feu aux poudres. Pourtant, la Fide avait faire savoir qu'il ne serait "pas nécessaire de porter un hijab ou une abaya" pour les femmes. Celles-ci devaient porter un chemisier blanc strictement boutonné. Or le tweet de l'Ukrainienne Anna Muzychuk, double championne du monde 2016 d'échecs pour les catégories "Rapid and Blitz", a vite fait le tour du monde : "Je vais perdre deux titres de championne du monde [...]. Juste parce que j'ai décidé de ne pas aller en Arabie saoudite. De ne pas jouer selon les règles de quelqu'un d'autre, de ne pas porter l’abaya, de ne pas être accompagnée quand je sors - de ne pas me sentir moi-même comme une créature de second ordre."
Comme son voisin et ennemi le Qatar, l’Arabie Saoudite est prête à payer le prix fort pour promouvoir son image à l’international au travers de l’organisation de grands événements sportifs. Début novembre, le 3e joueur joueur mondial Hikaru Nakamura avait également violemment critiqué la décision d'accorder à ce pays l'organisation de ces championnats du monde : "Organiser un tournoi d'échecs dans un pays où les droits humains ne sont pas respectés est horrible. Les échecs sont un jeu où des gens de toutes les origines peuvent se rejoindre, pas un jeu où les gens sont divisés à cause de leur religion ou de leur pays d'origine."