Santé
Double Nobel pour la lutte contre le cancer par immunothérapie
C’est un nouveau progrès très prometteur pour les quelque 18 millions de personnes atteintes d’un cancer dans le monde : deux experts en immunothérapie, technique qui consiste à renforcer les défenses du corps contre la maladie, viennent d’être distingués par le prix Nobel de médecine, a annoncé lundi 1er octobre l’Académie royale des sciences de Suède. Il s’agit d’un Américain, James Allison, chercheur à l'université du Texas, et d’un Japonais, Tasuku Honjo, chercheur à l'université de Kyoto. Ils recevront conjointement le 10 décembre à Stockholm le prix Nobel de médecine et physiologie 2018 « pour leur découverte du traitement du cancer par inhibition de la régulation immunitaire négative ».
Alors qu’ils effectuaient leurs recherches séparément, les deux lauréats ont découvert chacun des anticorps contre des protéines qui freinent ou inhibent la réponse immunitaire aux cellules cancéreuses. Leurs découvertes ont d’ores et déjà permis de mettre en œuvre avec succès une nouvelle stratégie de lutte contre le cancer, qui consiste à stimuler le système immunitaire du patient pour que son organisme soit capable d’éliminer des cellules tumorales. En effet, le cancer se développe en prenant en défaut le système immunitaire. La nouvelle thérapie basée sur l’immunologie a déjà donné des résultats probants contre des mélanomes, des lymphomes, des cancers du poumon et du rein. L’industrie pharmaceutique investit massivement dans cette thérapie : une trentaine de médicaments et quelque 800 essais cliniques sont en cours de développement.
L’immunothérapie est une véritable révolution dans la lutte contre le cancer, deuxième cause de mortalité dans le monde, après les maladies cardiovasculaires. Le professeur Eric Vivier, spécialiste en immunologie, compare l'importance des découvertes de James Allison et de Tasuku Honjo à celle des antibiotiques, dans cet entretien à France Culture (ci-dessous). Mais pas de précipitation, avertit le professeur Allison lui-même : l’immunothérapie « ne va pas remplacer tout le reste, mais elle fera partie de la thérapie proposée à presque tous les patients d’ici cinq ans environ ». Elle complémentera l’arsenal de la radiothérapie, de la chimiothérapie, et de la chirurgie, en fonction des patients et de leurs pathologies.
Alors qu’ils effectuaient leurs recherches séparément, les deux lauréats ont découvert chacun des anticorps contre des protéines qui freinent ou inhibent la réponse immunitaire aux cellules cancéreuses. Leurs découvertes ont d’ores et déjà permis de mettre en œuvre avec succès une nouvelle stratégie de lutte contre le cancer, qui consiste à stimuler le système immunitaire du patient pour que son organisme soit capable d’éliminer des cellules tumorales. En effet, le cancer se développe en prenant en défaut le système immunitaire. La nouvelle thérapie basée sur l’immunologie a déjà donné des résultats probants contre des mélanomes, des lymphomes, des cancers du poumon et du rein. L’industrie pharmaceutique investit massivement dans cette thérapie : une trentaine de médicaments et quelque 800 essais cliniques sont en cours de développement.
L’immunothérapie est une véritable révolution dans la lutte contre le cancer, deuxième cause de mortalité dans le monde, après les maladies cardiovasculaires. Le professeur Eric Vivier, spécialiste en immunologie, compare l'importance des découvertes de James Allison et de Tasuku Honjo à celle des antibiotiques, dans cet entretien à France Culture (ci-dessous). Mais pas de précipitation, avertit le professeur Allison lui-même : l’immunothérapie « ne va pas remplacer tout le reste, mais elle fera partie de la thérapie proposée à presque tous les patients d’ici cinq ans environ ». Elle complémentera l’arsenal de la radiothérapie, de la chimiothérapie, et de la chirurgie, en fonction des patients et de leurs pathologies.