International
Disparition du vol MH370 : une nouvelle piste prometteuse
Le soir du 8 mars 2014, un Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines s’envolait pour Pékin avec 239 personnes à bord. Un vol de 6 heures dans de bonnes conditions climatiques. Mais l’appareil a disparu des écrans radars au moment où il quittait l’espace aérien malaisien. Huit ans après, la disparition de l’avion reste une énigme que n’ont pas levée des campagnes de recherche au sud de l’océan Indien. Or voici que les proches des disparus ont un nouveau motif d’espoir grâce à une idée originale – à laquelle la chaine Sky News Australia a consacré une émission (voir la vidéo en lien) : retracer la course du Boeing en analysant les perturbations qu’il a causées dans le réseau des ondes radio à longue-portée.
Le « WSPR » ou « Weak Signal Propagation Report » est un protocole informatique conçu pour déterminer les couloirs de propagation des ondes radio. L’intérêt pour un radioamateur est de savoir quels correspondants il peut toucher. Il enregistre les signaux radio émis et reçus toutes les 2 minutes par les radioamateurs à travers le monde (3’43’’). C’est l’idée qu’a eue Mike Glynn, ancien commandant de bord de la compagnie australienne Qantas. Il a demandé à Richard Godfrey, ingénieur à la retraite de British Aerospace, de concevoir un programme d’analyse des perturbations décelées par le biais des données du « WSPR » archivées depuis 2009. C’est un succès selon l’ingénieur qui dit avoir déterminé une zone de crash de seulement 300 km2 (contre 120 000 km2 ciblés lors des recherches). Il a aussi conclu que l’avion aurait volé en boucle pendant 22 minutes au large de l’ile indonésienne de Sumatra avant de s’enfoncer dans l’océan Indien plein sud. Sur la base de cette analyse, les familles des victimes réclament de nouvelles recherches. Le soupçon entourant le commandant de bord s’en trouve par ailleurs renforcé…
La route que Richard Godfrey a pu tracer, en analysant les perturbations dans les ondes radio de la nuit du 8 au 9 mars 2014, confirme la direction indiquée par les signaux (« pings ») envoyés automatiquement par les réacteurs de l’avion via les satellites. Mais il y a une différence de taille : elle est beaucoup plus précise. Comment être sûr que les perturbations dans les ondes sont dues au MH370 ? Simplement parce qu’il n’y avait aucun autre avion pouvant suivre une telle trajectoire pendant cette nuit-là. La zone de chute évaluée par Richard Godfrey est aussi confirmée par un autre scientifique : l’océanographe australien Chari Pattiaratchi qui avait étudié les courants après la découverte de débris. Sa préconisation sur le lieu du crash n’avait pas été prise en considération pendant les premières recherches. Mais pourquoi faire tourner en boucle un aéronef pendant 22 minutes si l’objectif est de le perdre dans le désert marin du sud de cet océan ? Cela indique d’abord que le MH 370 n’était pas un avion fantôme. Un pilote le maîtrisait.
Le commandant de bord malaysien était déjà suspecté d’avoir détourné l’avion dans un acte fou de protestation politique. Comment interpréter cette boucle effectuée par le Boeing 777, comparable à l’attente au-dessus d’un aéroport à une heure de pointe ? Plusieurs hypothèses selon Godfrey : l’hésitation du pilote avant de commettre l’irréparable ou alors une intense négociation avec les autorités malaisiennes… Quelles sont les motivations possibles du pilote, expérimenté et respecté ? On sait qu’il était très engagé politiquement dans l’opposition au pouvoir malaysien en place (19’54’’). La veille du vol, le 7 mars 2014, Anwar Ibrahim – leader de l’opposition et lointain cousin du commandant de bord- était accusé de « sodomie » par une cour de justice de ce pays islamique. Et il fut mis en prison 5 heures avant le décollage du vol MH370. Ce procès a été dénoncé comme une parodie servant à mettre à l’écart la personnalité la plus menaçante pour Najib Razak, le Premier Ministre en exercice. Autre indice étrange : le simulateur de vol au domicile du pilote contenait des archives de parcours (effacées mais retrouvées par les enquêteurs) allant au fin fond de l’océan Indien… Le pilote a-t-il contacté les autorités de son pays pour réclamer la démission de Najib pendant les 22 minutes de vol en boucle (22’30’’) ? Tony Abbott, l’ancien Premier Ministre australien, avait fait une révélation dès 2020 (29’58’’) : lors des premières communications entre Canberra et Kuala Lumpur après la disparition du MH370, les autorités malaisiennes ont semblé certaines que le pilote était responsable. Pourtant, le rapport officiel de la Malaisie concluait en 2018 que la cause était inconnue.
Richard Godfrey a envoyé une copie de son rapport détaillé aux autorités malaisiennes – propriétaires de Malaysia Airlines. La réponse était polie et disait seulement qu’elles attendaient plus d’informations. Des scientifiques étudient actuellement le travail de Godfrey pour évaluer sa validité. Si le consensus est positif, les autorités australiennes vont faire pression sur Kuala Lumpur pour entreprendre de nouvelles recherches.
Le « WSPR » ou « Weak Signal Propagation Report » est un protocole informatique conçu pour déterminer les couloirs de propagation des ondes radio. L’intérêt pour un radioamateur est de savoir quels correspondants il peut toucher. Il enregistre les signaux radio émis et reçus toutes les 2 minutes par les radioamateurs à travers le monde (3’43’’). C’est l’idée qu’a eue Mike Glynn, ancien commandant de bord de la compagnie australienne Qantas. Il a demandé à Richard Godfrey, ingénieur à la retraite de British Aerospace, de concevoir un programme d’analyse des perturbations décelées par le biais des données du « WSPR » archivées depuis 2009. C’est un succès selon l’ingénieur qui dit avoir déterminé une zone de crash de seulement 300 km2 (contre 120 000 km2 ciblés lors des recherches). Il a aussi conclu que l’avion aurait volé en boucle pendant 22 minutes au large de l’ile indonésienne de Sumatra avant de s’enfoncer dans l’océan Indien plein sud. Sur la base de cette analyse, les familles des victimes réclament de nouvelles recherches. Le soupçon entourant le commandant de bord s’en trouve par ailleurs renforcé…
La route que Richard Godfrey a pu tracer, en analysant les perturbations dans les ondes radio de la nuit du 8 au 9 mars 2014, confirme la direction indiquée par les signaux (« pings ») envoyés automatiquement par les réacteurs de l’avion via les satellites. Mais il y a une différence de taille : elle est beaucoup plus précise. Comment être sûr que les perturbations dans les ondes sont dues au MH370 ? Simplement parce qu’il n’y avait aucun autre avion pouvant suivre une telle trajectoire pendant cette nuit-là. La zone de chute évaluée par Richard Godfrey est aussi confirmée par un autre scientifique : l’océanographe australien Chari Pattiaratchi qui avait étudié les courants après la découverte de débris. Sa préconisation sur le lieu du crash n’avait pas été prise en considération pendant les premières recherches. Mais pourquoi faire tourner en boucle un aéronef pendant 22 minutes si l’objectif est de le perdre dans le désert marin du sud de cet océan ? Cela indique d’abord que le MH 370 n’était pas un avion fantôme. Un pilote le maîtrisait.
Le commandant de bord malaysien était déjà suspecté d’avoir détourné l’avion dans un acte fou de protestation politique. Comment interpréter cette boucle effectuée par le Boeing 777, comparable à l’attente au-dessus d’un aéroport à une heure de pointe ? Plusieurs hypothèses selon Godfrey : l’hésitation du pilote avant de commettre l’irréparable ou alors une intense négociation avec les autorités malaisiennes… Quelles sont les motivations possibles du pilote, expérimenté et respecté ? On sait qu’il était très engagé politiquement dans l’opposition au pouvoir malaysien en place (19’54’’). La veille du vol, le 7 mars 2014, Anwar Ibrahim – leader de l’opposition et lointain cousin du commandant de bord- était accusé de « sodomie » par une cour de justice de ce pays islamique. Et il fut mis en prison 5 heures avant le décollage du vol MH370. Ce procès a été dénoncé comme une parodie servant à mettre à l’écart la personnalité la plus menaçante pour Najib Razak, le Premier Ministre en exercice. Autre indice étrange : le simulateur de vol au domicile du pilote contenait des archives de parcours (effacées mais retrouvées par les enquêteurs) allant au fin fond de l’océan Indien… Le pilote a-t-il contacté les autorités de son pays pour réclamer la démission de Najib pendant les 22 minutes de vol en boucle (22’30’’) ? Tony Abbott, l’ancien Premier Ministre australien, avait fait une révélation dès 2020 (29’58’’) : lors des premières communications entre Canberra et Kuala Lumpur après la disparition du MH370, les autorités malaisiennes ont semblé certaines que le pilote était responsable. Pourtant, le rapport officiel de la Malaisie concluait en 2018 que la cause était inconnue.
Richard Godfrey a envoyé une copie de son rapport détaillé aux autorités malaisiennes – propriétaires de Malaysia Airlines. La réponse était polie et disait seulement qu’elles attendaient plus d’informations. Des scientifiques étudient actuellement le travail de Godfrey pour évaluer sa validité. Si le consensus est positif, les autorités australiennes vont faire pression sur Kuala Lumpur pour entreprendre de nouvelles recherches.