
Des contre-offensives aux diktats véganes et antispécistes
« Derrière le véganisme, il y a un projet de société qui est parfaitement déconstructeur et nous voulons nous élever contre cela ! » a déclaré sur RTL le 25 avril Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat. Ceux-ci viennent de publier un livre blanc « Adieu veau, vache, cochon couvée » pour prendre la défense des éleveurs, des bouchers, d’une culture et d’un art de vivre dont la gastronomie est l’une des premières expressions. « Notre société mondialisée, de plus en plus citadine et coupée du monde rural, serait prête à sacrifier ses liens avec les animaux, sans vraiment réaliser l’ampleur d’un tel projet, et à leur conférer des droits inhérents à l’espèce humaine » alerte Jean-Noël Cardoux, sénateur (LR) du Loiret, Président du groupe d’études Chasse et pêche du Sénat. « Une telle démarche, non seulement ne serait pas protectrice de l’animal (…) mais porterait un coup fatal à nos traditions, à l’économie, à notre santé, pire fragiliserait in fine l’équilibre de la biodiversité. » Ce livre blanc recense les principaux liens d’interdépendance entre l’homme et l’animal depuis des millénaires, et rappelle aussi, à partir de données chiffrées, l’enjeu économique de ces activités.
Une autre contre-offensive contre le végétarisme et le véganisme vient d’être lancée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au prix d’un certain revirement, l’OMS vient de désapprouver l'étude que la Commission "EAT-Lancet" sur l'alimentation a publié en janvier 2019 pour défendre l'idée d'un régime alimentaire universel dans une perspective écologique. Ni la santé, ni l'économie, notamment celle des pays pauvres, ne trouveraient leur compte dans un tel projet de planification mondiale, constate l’OMS. La privation organisée de certaines productions animales provoquerait une grave crise alimentaire et sociétale dans des pays au faible PIB/habitant, estime l’organisation. Par-dessus le marché, souligne l’OMS, un tel plan ne pourrait être mis en œuvre que par un gouvernement autoritaire … La dictature des « purs », n’est-ce pas au fond ce à quoi aspirent les extrémistes véganes ?