Histoire
Démographie. Quatre fois plus d’Africains d’ici la fin du siècle
Un habitant de la planète sur trois sera vraisemblablement un Africain en 2100. La population africaine, aujourd’hui d’un milliard, atteindra 2,5 milliards en 2050 et 4,4 milliards en 2100. Un humain sur six habite aujourd’hui en Afrique. En 2050, la proportion sera de 1 sur 4, et de plus d’1 sur 3 en 2100.
Malgré la baisse de la natalité, phénomène mondial auquel l’Afrique n’échappe pas, la population africaine devrait plus que quadrupler au cours de ce siècle. Une quasi-certitude arithmétique qu’expose le démographe Gilles Pison, professeur au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN-Sorbonne universités) et chercheur associé à l’Institut national d’études démographiques (INED), dans cet article de The Conversation (repris par Le Monde).
Cause de cette explosion démographique : l’excédent des naissances sur les décès -quatre fois plus. La mortalité baisse même si elle reste la plus élevée du monde en Afrique. La fécondité baisse aussi mais reste beaucoup plus élevée que sur les autres continents : 4,5 enfants par femme en 2017, contre 2,1 enfants en Asie, 2 en Amérique latine, 1,9 en Amérique du Nord et…. 1,6 en Europe (NDLR : véritable suicide démographique du « vieux continent » - le seuil de remplacement des générations étant de 2,1).
Les projections démographiques faites en 2017 par les Nations Unies corrigent considérablement celles de 1981 moins sur l’estimation du nombre total d’habitants sur la planète en 2100 (11,2 milliards au lieu de 10,5 milliards) que sur leur répartition par continent. Et c’est l’Afrique qui bouleverse les prévisions, du simple au double : 4,4 milliards d’Africains à l’horizon 2100 contre « seulement » 2,2 milliards dans les projections de 1981, tandis que les projections sont révisées à la baisse pour les autres continents : l’Asie n’aurait plus « que » 4,8 milliards d’habitants au lien de 5,9 en 2100, l’Amérique latine, 712 millions en 2100 au lieu de 1 187 (40 % de moins !).
L’inertie démographique rend cette forte croissance de la population africaine inéluctable : la mortalité en baisse et la fécondité encore élevée font que le continent africain, tel un paquebot, poursuivra sur sa lancée démographique, même si la fécondité continue de diminuer. A supposer, contre toute vraisemblance, que la fécondité de la femme africaine tombe dès maintenant à 1,6 comme en Europe, la population continuerait pourtant d’augmenter pour atteindre près de 1,6 milliard en 2050 en raison du nombre actuel de jeunes adultes en âge d’avoir des enfants.
Une information évidemment capitale, notamment pour le dossier des flux migratoires en Europe, d’autant que le développement économique de l’Afrique tarde à se faire sentir.
Malgré la baisse de la natalité, phénomène mondial auquel l’Afrique n’échappe pas, la population africaine devrait plus que quadrupler au cours de ce siècle. Une quasi-certitude arithmétique qu’expose le démographe Gilles Pison, professeur au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN-Sorbonne universités) et chercheur associé à l’Institut national d’études démographiques (INED), dans cet article de The Conversation (repris par Le Monde).
Cause de cette explosion démographique : l’excédent des naissances sur les décès -quatre fois plus. La mortalité baisse même si elle reste la plus élevée du monde en Afrique. La fécondité baisse aussi mais reste beaucoup plus élevée que sur les autres continents : 4,5 enfants par femme en 2017, contre 2,1 enfants en Asie, 2 en Amérique latine, 1,9 en Amérique du Nord et…. 1,6 en Europe (NDLR : véritable suicide démographique du « vieux continent » - le seuil de remplacement des générations étant de 2,1).
Les projections démographiques faites en 2017 par les Nations Unies corrigent considérablement celles de 1981 moins sur l’estimation du nombre total d’habitants sur la planète en 2100 (11,2 milliards au lieu de 10,5 milliards) que sur leur répartition par continent. Et c’est l’Afrique qui bouleverse les prévisions, du simple au double : 4,4 milliards d’Africains à l’horizon 2100 contre « seulement » 2,2 milliards dans les projections de 1981, tandis que les projections sont révisées à la baisse pour les autres continents : l’Asie n’aurait plus « que » 4,8 milliards d’habitants au lien de 5,9 en 2100, l’Amérique latine, 712 millions en 2100 au lieu de 1 187 (40 % de moins !).
L’inertie démographique rend cette forte croissance de la population africaine inéluctable : la mortalité en baisse et la fécondité encore élevée font que le continent africain, tel un paquebot, poursuivra sur sa lancée démographique, même si la fécondité continue de diminuer. A supposer, contre toute vraisemblance, que la fécondité de la femme africaine tombe dès maintenant à 1,6 comme en Europe, la population continuerait pourtant d’augmenter pour atteindre près de 1,6 milliard en 2050 en raison du nombre actuel de jeunes adultes en âge d’avoir des enfants.
Une information évidemment capitale, notamment pour le dossier des flux migratoires en Europe, d’autant que le développement économique de l’Afrique tarde à se faire sentir.