
Défense des croix : le plaidoyer incisif d’un avocat juif
Gilles-William Goldnadel confesse qu’étant enfant, la vue d’une croix le terrorisait. Pourtant l’actualité l’a poussé à prendre la défense de la visibilité des croix dans l’espace public français, dans cette tribune.
C’est la décision du Conseil d’Etat d’accéder à la demande de la « Libre Pensée » en amputant de sa croix la statue du pape Jean-Paul II à Ploërmel qui l’a fait sortir de ses gonds. Mais la coupe débordait déjà après l’effacement des croix sur les étiquettes de yaourts à la grecque et l’interdiction par la régie publicitaire de la RATP d’une affiche de soutien caritatif aux chrétiens d'Orient, entre autres exemples qui ont mobilisé les réseaux sociaux. C’est surtout le deux poids, deux mesures dans l’application de la laïcité qui l’indigne, alors que d’une part des « œuvres » scatologiques peuvent s’afficher en toute impunité (« plugs anaux » dans la capitale, « vagin de la reine » à Versailles, statue zoophile à Beaubourg) et quand, d’autre part, la mairie de Paris peut impunément organiser « la nuit du ramadan » aux frais du contribuable ou contribuer à la construction de mosquées sous couvert d'espace culturel.