Écologie
Cyclone Batsirai à La Réunion : le simplisme climatique, arme de séduction massive
12 blessés, 860 000 personnes barricadées, 30 000 privées d'eau et 74 000 d'électricité ! Certes, le cyclone Batirai n’a pas été des plus violents, mais c’est une occasion de s’interroger sur les allégations classiques concernant la responsabilité du réchauffement climatique. Déjà à l’occasion de l’ouragan Irma, qui avait fait plus d’une centaine de morts, Emmanuel Macron avait affirmé, à New-York le 19/09/2017, qu'« il y a toujours eu des ouragans dans cette région, mais leur violence et leur fréquence est clairement corrélée avec le phénomène de réchauffement ». Qu’en est-il ?
De nombreuses publications scientifiques dénient le lien avec le réchauffement. La très sérieuse revue AGU, par exemple, a publié en 2019 une étude de l’équipe de Laurie Trenary, professeur à l’université George Mason, à Fairfax (USA). Elle compara onze modèles. Elle arriva à la conclusion que les différences n’étaient « pas statistiquement significatives en raison de grandes incertitudes », soulignant « la difficulté de détecter et d'attribuer les changements observés dans l'intensité potentielle des ouragans ».
Même le Giec n’est pas dupe et reconnaissait, dans son rapport final AR5 pour les décideurs d’octobre 2012 que « la qualité des données ne fournit que peu de confiance dans la détection des tendances à l'échelle du siècle de l'activité cyclonique tropicale et leur attribution au forçage du CO2 ». Quand on connait les éléments de langage scientifiques du Giec, il faut traduire « peu de confiance » par « absence de corrélation » ! Le Giec va même jusqu’à écrire, plus loin, que « les projections pour le 21e siècle indiquent qu'il est probable que la fréquence globale des cyclones tropicaux va soit diminuer, soit rester essentiellement inchangée et, en même temps, il est probable que leur inetnsité augmentera » !
Les compagnies d’assurance, expertes en statistiques, sont réalistes. Certes, les médias reprennent régulièrement des déclarations alarmistes de certaines compagnies. Sont-elles émises pour justifier des hausses tarifaires ? Mais, dans son rapport annuel 2016, l’assureur multinational AON fournit le nombre de cyclones entre 2000 et 2016 comparé aux moyennes 1980-2015. Là encore, aucune augmentation n’est perceptible.
Certains affirment que la violence des ouragans s’est accrue, même si leur fréquence n’augmente pas. Pour être concret, l’agence américaine NOAA a analysé les niveaux de dépression et de vitesse du vent des principaux ouragans du siècle. Depuis 1920 et sur 40 ans, cinq ouragans ont atteint des pics évalués entre 250 et 295 km/h. Sur une période de 90 ans, on en comptait près de 25 de catégorie 5, soit 1 tous les quatre ans en moyenne. Le fameux cyclone Irma n’était qu’à la 12e position du siècle en termes de dépression atmosphérique.
En réalité, les ouragans sont bien plus fréquents qu’on ne l’imagine. Ce n’est que depuis la mise en place d’une surveillance satellitaire que l’on peut établir des statistiques sur une moyenne de 80 cyclones se formant chaque année et l’intensité des tempêtes tropicales qui, pour la plupart, se perdent en mer, sans « atterrir » sur des zones habitées. Dans un communiqué du 30 août 2017, l’agence américaine NOAA a donc indiqué qu’il était « prématuré de conclure que les activités humaines, et en particulier les émissions de gaz à effet de serre, ont un impact détectable sur les ouragans de l’Atlantique ou sur l’activité cyclonique mondiale ». Dans le doute, les conséquences sont si dramatiques qu’il vaudrait mieux agir sur le climat, répondront les partisans du principe de précaution. C’est oublier que le grand ouragan de 1780 qui avait touché les Caraïbes, avait tué plus de 22 000 personnes !
Une saine politique ne consiste pas à agir sur une cause illusoire. Il est bien plus efficace d’anticiper. C’est ce que concluent deux rapports publiés par le Norwegian Refugee Comite (NRC) et l’Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC). L’analyse des chiffres de ces agences montre que si le nombre de morts a diminué, c’est parce que « les mesures de prévention ont pu réduire les chiffres » ! En revanche le nombre de personnes déplacées a augmenté… car ils ne sont pas morts ! Ce ne sont donc pas les calamités qui se sont aggravées. Rappelons que le typhon Haiyan, aux Philippines en 2013, avait provoqué le déplacement de 4,1 millions de personnes « Les chiffres, dit l’étude, ont augmenté parce que les villes ont triplé de dimension, parce que les mesures de prévention sont plus efficaces et qu’il y a donc plus de survivants qui sont déplacés ». On perçoit le cynisme : il y a cent ans, il y avait plus de morts donc moins de personnes déplacées ! Enfin, s’il y a plus de personnes déplacées, c’est parce que l’information circule mieux et qu’on en connait mieux le nombre !
En conclusion, « le simplisme est une arme de séduction massive ». C’est ce qu’explique Bérénice Levet dans son ouvrage « l’écologie, ou l’ivresse de la table rase » et elle n’hésite pas à parler de « mantra de l’urgence climatique [qui] met le bâillon à toute interrogation ».
De nombreuses publications scientifiques dénient le lien avec le réchauffement. La très sérieuse revue AGU, par exemple, a publié en 2019 une étude de l’équipe de Laurie Trenary, professeur à l’université George Mason, à Fairfax (USA). Elle compara onze modèles. Elle arriva à la conclusion que les différences n’étaient « pas statistiquement significatives en raison de grandes incertitudes », soulignant « la difficulté de détecter et d'attribuer les changements observés dans l'intensité potentielle des ouragans ».
Même le Giec n’est pas dupe et reconnaissait, dans son rapport final AR5 pour les décideurs d’octobre 2012 que « la qualité des données ne fournit que peu de confiance dans la détection des tendances à l'échelle du siècle de l'activité cyclonique tropicale et leur attribution au forçage du CO2 ». Quand on connait les éléments de langage scientifiques du Giec, il faut traduire « peu de confiance » par « absence de corrélation » ! Le Giec va même jusqu’à écrire, plus loin, que « les projections pour le 21e siècle indiquent qu'il est probable que la fréquence globale des cyclones tropicaux va soit diminuer, soit rester essentiellement inchangée et, en même temps, il est probable que leur inetnsité augmentera » !
Les compagnies d’assurance, expertes en statistiques, sont réalistes. Certes, les médias reprennent régulièrement des déclarations alarmistes de certaines compagnies. Sont-elles émises pour justifier des hausses tarifaires ? Mais, dans son rapport annuel 2016, l’assureur multinational AON fournit le nombre de cyclones entre 2000 et 2016 comparé aux moyennes 1980-2015. Là encore, aucune augmentation n’est perceptible.
Certains affirment que la violence des ouragans s’est accrue, même si leur fréquence n’augmente pas. Pour être concret, l’agence américaine NOAA a analysé les niveaux de dépression et de vitesse du vent des principaux ouragans du siècle. Depuis 1920 et sur 40 ans, cinq ouragans ont atteint des pics évalués entre 250 et 295 km/h. Sur une période de 90 ans, on en comptait près de 25 de catégorie 5, soit 1 tous les quatre ans en moyenne. Le fameux cyclone Irma n’était qu’à la 12e position du siècle en termes de dépression atmosphérique.
En réalité, les ouragans sont bien plus fréquents qu’on ne l’imagine. Ce n’est que depuis la mise en place d’une surveillance satellitaire que l’on peut établir des statistiques sur une moyenne de 80 cyclones se formant chaque année et l’intensité des tempêtes tropicales qui, pour la plupart, se perdent en mer, sans « atterrir » sur des zones habitées. Dans un communiqué du 30 août 2017, l’agence américaine NOAA a donc indiqué qu’il était « prématuré de conclure que les activités humaines, et en particulier les émissions de gaz à effet de serre, ont un impact détectable sur les ouragans de l’Atlantique ou sur l’activité cyclonique mondiale ». Dans le doute, les conséquences sont si dramatiques qu’il vaudrait mieux agir sur le climat, répondront les partisans du principe de précaution. C’est oublier que le grand ouragan de 1780 qui avait touché les Caraïbes, avait tué plus de 22 000 personnes !
Une saine politique ne consiste pas à agir sur une cause illusoire. Il est bien plus efficace d’anticiper. C’est ce que concluent deux rapports publiés par le Norwegian Refugee Comite (NRC) et l’Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC). L’analyse des chiffres de ces agences montre que si le nombre de morts a diminué, c’est parce que « les mesures de prévention ont pu réduire les chiffres » ! En revanche le nombre de personnes déplacées a augmenté… car ils ne sont pas morts ! Ce ne sont donc pas les calamités qui se sont aggravées. Rappelons que le typhon Haiyan, aux Philippines en 2013, avait provoqué le déplacement de 4,1 millions de personnes « Les chiffres, dit l’étude, ont augmenté parce que les villes ont triplé de dimension, parce que les mesures de prévention sont plus efficaces et qu’il y a donc plus de survivants qui sont déplacés ». On perçoit le cynisme : il y a cent ans, il y avait plus de morts donc moins de personnes déplacées ! Enfin, s’il y a plus de personnes déplacées, c’est parce que l’information circule mieux et qu’on en connait mieux le nombre !
En conclusion, « le simplisme est une arme de séduction massive ». C’est ce qu’explique Bérénice Levet dans son ouvrage « l’écologie, ou l’ivresse de la table rase » et elle n’hésite pas à parler de « mantra de l’urgence climatique [qui] met le bâillon à toute interrogation ».