
Coupe Davis : le vainqueur, c’est Noah
Tout le monde salue cette performance du capitaine des Bleus sans doute plus probante que celle des joueurs. Certes, ceux-ci ont rendu à la France ce « saladier d’argent » qu’elle attendait, sans trop y croire, depuis 16 ans, mais ils n’ont eu - à part le belge David Goffin (7ème au classement ATP) - à affronter aucun des joueurs classés parmi les 40 premiers mondiaux, tous absents de la compétition (Noah lui-même fut en 1986 numéro 3 mondial, ce qui reste à ce jour le meilleur classement ATP pour un joueur français).
Vainqueur de Roland Garros (1983) puis capitaine et entraîneur de l’Equipe de France, Yannick Noah avait déjà deux victoires en Coupe Davis à son actif. Il a su aussi, avec son « cœur » et les « tripes » insuffler aux joueurs l’énergie dont il a su faire preuve à divers moments de sa vie, comme tennisman ou comme chanteur, l’homme étant en effet familier des hauts et des bas.
Il a ce week end fait des choix audacieux en suivant son instinct de vieux briscard des courts, en particulier en écartant in extremis le duo Nicolas Mahut - Julien Benneteau, au profit de Richard Gasquet et Pierre-Hugues Herbert, alors que ces deux joueurs n’avaient jamais disputé de match du même côté du filet. Une décision « pas facile du tout » qui n'était « pas politiquement correcte » (cf. l'extrait de la vidéo que nous sélectionnons sur l'Equipe entre 2'04 et 3'03 !)