Santé
Coronavirus : franchir le mur des cas
« 13 215 nouveaux cas de coronavirus ont été recensés ces dernières 24 heures » a annoncé hier, vendredi 18 septembre, Santé publique France. « Un record ! » commente le chœur des médias. C’est donc grave, docteur ? Pour tenter d’y voir clair, franchissons le mur des « cas » et faisons cas des morts. Un bon réflexe pour ne plus céder à la confusion et à la panique à propos de la diffusion du coronavirus et des risques encourus par la population. Les « cas » de personnes contaminées ne peuvent qu’augmenter spectaculairement avec la multiplication des dépistages. Mais les autorités et les médias nous assomment quotidiennement avec ces « cas » souvent confondus par l’opinion avec des malades alors qu’il s’agit de dépistés positifs dont la plupart ne présentent aucun symptôme, ne sont pas ou plus contagieux, restent en parfaite santé ou l’ont recouvrée. Quant aux malades, c’est-à-dire aux personnes présentant des symptômes, les esprits les plus anxieux ont vite fait de les imaginer voués à la réanimation et aux portes de la mort.
Reconnaissons toutefois qu’il n’y a pas besoin d’être hypocondriaque pour sauter au plafond quand le nombre de décès et d'hospitalisations en 24 heures, publié par Santé Publique France, fait un bond spectaculaire comme hier, vendredi 18 septembre. Dans son affichage quotidien, qui ne comporte que des chiffres et aucun commentaire, Santé Publique France annonçait 123 nouveaux décès en 24 heures contre 50 décès la veille, et 403 nouvelles hospitalisations contre 247. Soit 73 décès et 156 hospitalisations de plus en 24 heures ! Alerte dans les rédactions et aubaine pour la « titraille » ! Là, coco, on tient du lourd ! L’info, c’est comme l’expresso, à servir chaud ! Sauf que ces chiffres chocs étaient faussés par l’ajout rétroactif de plusieurs semaines de décès dans un hôpital de l'Essonne qui a transmis ce vendredi 18 septembre près de 240 dossiers concernant des patients hospitalisés au cours des derniers mois…Déjà en alerte à propos de la fiabilité du site de Santé Publique France ( des « bugs d'affichage empêchent d'accéder aux données » lesquelles « sont non exhaustives et ne sont accompagnées d'aucune explication »), Le Figaro (18 septembre) a levé ce lièvre en se rendant sur le site de Géodes, l'observatoire cartographique dynamique permettant d'accéder aux principaux indicateurs de santé. On lit sur la page d’accueil de Géodes qu’à cause de ce rajout soudain de données arrêtées au 29 juillet (il y a donc plus de sept semaines : c’est dire la fiabilité de ce « rattrapage de données » par le ministère de la Santé !), « les indicateurs hospitaliers du 18 septembre 2020, présentés par date de déclaration, présentent une augmentation soudaine dans ce département. Cet impact est également visible à un niveau régional et national ». Bref, déduction faite de cet ajout impromptu, le nombre de décès attribués à la Covid-19 le 18 septembre en France retombe à 47, contre 50 la veille… Voilà qui devrait aider à raison et sang-froid garder.
On pourra compléter cette cure d’optimisme (bon pour la santé et sans doute excellent antidote au coronavirus) en allant sur le site de l’INSEE (en lien ci-dessous). Il indique qu’avec 200 594 décès enregistrés en France à la date du 18 septembre, la mortalité reste cette année au même niveau qu’en 2019 et n’est que de 1% supérieure à celle de 2018, « un excédent minime » souligne l’INSEE. Certes, nous ne sommes pas au bout de l’année, et le taux de morbidité peut encore grimper. Il faudra alors comparer les morts attribuées à la Covid-19 à celles qui auront résulté des retards pris à cause de l’épidémie dans le traitement des maladies de longue durée (pour mémoire, l’estimation du total des décès par cancer en France était de 157 000 en 2018 soit plus de cinq fois le nombre de morts imputées au coronavirus depuis le début de l’année).
Reconnaissons toutefois qu’il n’y a pas besoin d’être hypocondriaque pour sauter au plafond quand le nombre de décès et d'hospitalisations en 24 heures, publié par Santé Publique France, fait un bond spectaculaire comme hier, vendredi 18 septembre. Dans son affichage quotidien, qui ne comporte que des chiffres et aucun commentaire, Santé Publique France annonçait 123 nouveaux décès en 24 heures contre 50 décès la veille, et 403 nouvelles hospitalisations contre 247. Soit 73 décès et 156 hospitalisations de plus en 24 heures ! Alerte dans les rédactions et aubaine pour la « titraille » ! Là, coco, on tient du lourd ! L’info, c’est comme l’expresso, à servir chaud ! Sauf que ces chiffres chocs étaient faussés par l’ajout rétroactif de plusieurs semaines de décès dans un hôpital de l'Essonne qui a transmis ce vendredi 18 septembre près de 240 dossiers concernant des patients hospitalisés au cours des derniers mois…Déjà en alerte à propos de la fiabilité du site de Santé Publique France ( des « bugs d'affichage empêchent d'accéder aux données » lesquelles « sont non exhaustives et ne sont accompagnées d'aucune explication »), Le Figaro (18 septembre) a levé ce lièvre en se rendant sur le site de Géodes, l'observatoire cartographique dynamique permettant d'accéder aux principaux indicateurs de santé. On lit sur la page d’accueil de Géodes qu’à cause de ce rajout soudain de données arrêtées au 29 juillet (il y a donc plus de sept semaines : c’est dire la fiabilité de ce « rattrapage de données » par le ministère de la Santé !), « les indicateurs hospitaliers du 18 septembre 2020, présentés par date de déclaration, présentent une augmentation soudaine dans ce département. Cet impact est également visible à un niveau régional et national ». Bref, déduction faite de cet ajout impromptu, le nombre de décès attribués à la Covid-19 le 18 septembre en France retombe à 47, contre 50 la veille… Voilà qui devrait aider à raison et sang-froid garder.
On pourra compléter cette cure d’optimisme (bon pour la santé et sans doute excellent antidote au coronavirus) en allant sur le site de l’INSEE (en lien ci-dessous). Il indique qu’avec 200 594 décès enregistrés en France à la date du 18 septembre, la mortalité reste cette année au même niveau qu’en 2019 et n’est que de 1% supérieure à celle de 2018, « un excédent minime » souligne l’INSEE. Certes, nous ne sommes pas au bout de l’année, et le taux de morbidité peut encore grimper. Il faudra alors comparer les morts attribuées à la Covid-19 à celles qui auront résulté des retards pris à cause de l’épidémie dans le traitement des maladies de longue durée (pour mémoire, l’estimation du total des décès par cancer en France était de 157 000 en 2018 soit plus de cinq fois le nombre de morts imputées au coronavirus depuis le début de l’année).