Santé
Contraception : elles ne veulent plus avaler la pilule
Le 19 décembre 1967, la loi Neuwirth légalisait la pilule contraceptive devenue quelques mois plus tard, à la faveur de la révolution de mai 68, l'emblème de la « libération de la femme » et de la « libération sexuelle ». Mais cinquante ans de prescription massive et l'avènement d'une écologie intégrale ont jeté la suspicion sur ce moyen contraceptif qui semblait simple et anodin, mais fait en réalité peser la contrainte et les risques sur les seules femmes. Alors qu'on ne veut plus de bœuf aux hormones dans nos assiettes, il devient difficile pour une femme d'accepter sans sourciller d'avaler plus de 8.000 comprimés bourrés d'œstrogènes au cours de sa vie féconde, souligne l'écrivain et journaliste Gabrielle Cluzel, dans une de ses chroniques piquantes sur Boulevard Voltaire.
La fronde a commencé au tournant des années 2010 dans les magazines féminins. « Ras le bol de la pilule ? », titrait Elle en avril 2010. « Marre de la pilule : pourquoi elles plaquent leur plaquette », expliquait Marie-Claire en février 2011. Les plaintes d'utilisatrices ayant subi des troubles divers (embolie, phlébite, AVC, mais aussi baisse de la libido) se sont multipliées dans tous les pays développés. Plaintes non sans fondement : un rapport de l'Agence du médicament (mars 2013) a révélé qu'en France, pays où la pilule contraceptive est la plus diffusée, elle causerait chaque année plus de 2.500 « accidents » et 20 « décès prématurés ». Risques aggravés par la « pilule du lendemain » dont la dose de progestérone est 40 fois plus élevée qu'une pilule habituelle, mettait en garde Medisite, le 7 décembre 2017.
Aujourd'hui, l'alerte sur les perturbateurs endocriniens - dont les résidus hormonaux dans l'eau des rivières- (LSDJ n°142) ne fait qu'accroître la défiance envers cette « castration chimique » qui, après avoir agressé le corps des femmes, menace tous les vivants. Le nombre d'utilisatrices est en forte baisse : alors que 45 % des Françaises l'utilisaient en 2010, elles n'étaient plus que 36,5 % en 2016, selon Alliance Vita. « J'arrête la pilule » témoigne la journaliste Sandrine Debusquat, dans un livre publié en septembre 2017. « Apogée et déclin de la pilule », titrait Le Monde du 19 décembre 2017…
La fronde a commencé au tournant des années 2010 dans les magazines féminins. « Ras le bol de la pilule ? », titrait Elle en avril 2010. « Marre de la pilule : pourquoi elles plaquent leur plaquette », expliquait Marie-Claire en février 2011. Les plaintes d'utilisatrices ayant subi des troubles divers (embolie, phlébite, AVC, mais aussi baisse de la libido) se sont multipliées dans tous les pays développés. Plaintes non sans fondement : un rapport de l'Agence du médicament (mars 2013) a révélé qu'en France, pays où la pilule contraceptive est la plus diffusée, elle causerait chaque année plus de 2.500 « accidents » et 20 « décès prématurés ». Risques aggravés par la « pilule du lendemain » dont la dose de progestérone est 40 fois plus élevée qu'une pilule habituelle, mettait en garde Medisite, le 7 décembre 2017.
Aujourd'hui, l'alerte sur les perturbateurs endocriniens - dont les résidus hormonaux dans l'eau des rivières- (LSDJ n°142) ne fait qu'accroître la défiance envers cette « castration chimique » qui, après avoir agressé le corps des femmes, menace tous les vivants. Le nombre d'utilisatrices est en forte baisse : alors que 45 % des Françaises l'utilisaient en 2010, elles n'étaient plus que 36,5 % en 2016, selon Alliance Vita. « J'arrête la pilule » témoigne la journaliste Sandrine Debusquat, dans un livre publié en septembre 2017. « Apogée et déclin de la pilule », titrait Le Monde du 19 décembre 2017…