Politique
Cette folle « loi bioéthique » concoctée dans la torpeur de l’été
Lundi prochain, 27 juillet, les députés examineront pour la seconde fois en séance publique le texte du projet de loi bioéthique, dans le cadre de la session extraordinaire d’été de l’Assemblée Nationale. Les discussions devraient durer jusqu’au vendredi soir. 25 heures de temps législatif ont été programmées mais ce temps pourra être doublé si nécessaire. On peut s’y attendre : près de 2300 amendements ont été déposés en commission spéciale par une vingtaine de députés (sur 577 !) majoritairement LR et UDI (1300 amendements contre 200 pour les députés LREM) dont 600 pour le premier article sur la « PMA pour toutes ». Le gouvernement a pour sa part déposé deux amendements : le premier pour interdire la ROPA (ou FIV à deux mères : le don dirigé d’ovocytes destiné à dissoudre la maternité dans un couple de lesbiennes : les ovocytes de l’une sont fécondés par un don de sperme puis réimplantés dans le corps de l’autre…) ; le second amendement gouvernemental vise à supprimer le DPI-A (l’élargissement du diagnostic préimplantatoire (DPI) à la recherche d’aneuploïdie -anomalie sur le nombre des chromosomes- sur les embryons conçus in vitro). L’extrémisme libertaire et eugéniste de ces deux dispositions aura sans doute paru trop voyant (ou trop onéreux !) au gouvernement lui-même… Question de tempo !
Il n’empêche : les mesures qui seront présentées en deuxième lecture la semaine prochaine constituent une rupture anthropologique majeure. Elles introduisent une véritable révolution dans la génération, la filiation et dans l’espèce humaine puisqu’elles « chosifient » l’être humain et franchissent la frontière qui sépare l’homme de l’animal : feu vert à la fabrication du « bébé médicament », à la production et à «l’utilisation» d’embryon transgénique ouvrant la voie à la naissance d’enfants génétiquement modifiés, à la création de chimères homme-animal (par l’intégration de cellules humaines dans des embryons animaux), au non-consentement du conjoint sur le don de gamètes, à la transcription quasi automatique du statut de l’enfant né de GPA à l’état civil (dernière étape avant la légalisation de la GPA)… Au total, c’est un détournement de la médecine et des finances publiques, au mépris de tout principe de précaution…et de la crise sanitaire, économique et sociale que nous traversons.
Les conditions dans lesquelles le projet de loi aura été révisé ont été dénoncées par 15 députés LR et UDI dans une tribune publiée le 22 juillet par Le Figaro. Alors que la révision de cette loi « programmée depuis deux ans méritait un débat parlementaire approfondi, un débat transparent et serein, un débat sans passion et sans faux-fuyants », « la volonté du gouvernement d’aller au plus vite, son incroyable absence en commission spéciale, et un passage en séance publique en catimini lors des tous derniers jours de la session extraordinaire (entre le 27 juillet et le 1er août) et de façon ″saucissonnée″ entache cette révision d’un grave déni démocratique » déplorent-ils. Et au terme de cet examen à la hussarde, il n’y aura même pas de vote solennel ! « Se contenter d’un vote à main levée au petit matin du samedi 1er août ou durant le weekend en dit long sur l’affront fait au Parlement et à nos concitoyens... ». Pourtant, l’enjeu de cette loi bioéthique est considérable, rappellent les signataires : « Nous touchons à l’intime, à la conception de l’être humain, au corps et à la relation si complexe entre technologie, science et progrès. Nous touchons à ce qui constitue chacune et chacun d’entre nous. »
Au bout du compte, c’est bien la technoscience qui va obtenir, à la sauvette, de nouvelles « avancées » pour « chosifier » l’être humain, à la grande satisfaction des « transhumanistes » et du marché de la procréation, selon une dérive constante de toutes les lois de bioéthique depuis 1994. La responsabilité en incombera à Emmanuel Macron, accuse Tugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita : « Renonçant à sa promesse d’un débat serein » et « après avoir jeté aux orties les contributions qu’il avait sollicitées au cours des états généraux et des auditions à l’Elysée », le président de la République a laissé « les manettes de ce débat aux députés les plus transgressifs de sa majorité, dans la logique de sa nomination de Jean-Louis Touraine comme rapporteur du projet de loi » -un extrémiste notoire aux manettes, sous l’œil béatement complaisant de la majorité LREM…L’association Alliance Vita a lancé le 23 juillet, une campagne nationale dans les médias et sur les réseaux sociaux pour dénoncer la manipulation du vivant incluse dans le projet de loi bioéthique et demander son retrait au Premier ministre.
Il n’empêche : les mesures qui seront présentées en deuxième lecture la semaine prochaine constituent une rupture anthropologique majeure. Elles introduisent une véritable révolution dans la génération, la filiation et dans l’espèce humaine puisqu’elles « chosifient » l’être humain et franchissent la frontière qui sépare l’homme de l’animal : feu vert à la fabrication du « bébé médicament », à la production et à «l’utilisation» d’embryon transgénique ouvrant la voie à la naissance d’enfants génétiquement modifiés, à la création de chimères homme-animal (par l’intégration de cellules humaines dans des embryons animaux), au non-consentement du conjoint sur le don de gamètes, à la transcription quasi automatique du statut de l’enfant né de GPA à l’état civil (dernière étape avant la légalisation de la GPA)… Au total, c’est un détournement de la médecine et des finances publiques, au mépris de tout principe de précaution…et de la crise sanitaire, économique et sociale que nous traversons.
Les conditions dans lesquelles le projet de loi aura été révisé ont été dénoncées par 15 députés LR et UDI dans une tribune publiée le 22 juillet par Le Figaro. Alors que la révision de cette loi « programmée depuis deux ans méritait un débat parlementaire approfondi, un débat transparent et serein, un débat sans passion et sans faux-fuyants », « la volonté du gouvernement d’aller au plus vite, son incroyable absence en commission spéciale, et un passage en séance publique en catimini lors des tous derniers jours de la session extraordinaire (entre le 27 juillet et le 1er août) et de façon ″saucissonnée″ entache cette révision d’un grave déni démocratique » déplorent-ils. Et au terme de cet examen à la hussarde, il n’y aura même pas de vote solennel ! « Se contenter d’un vote à main levée au petit matin du samedi 1er août ou durant le weekend en dit long sur l’affront fait au Parlement et à nos concitoyens... ». Pourtant, l’enjeu de cette loi bioéthique est considérable, rappellent les signataires : « Nous touchons à l’intime, à la conception de l’être humain, au corps et à la relation si complexe entre technologie, science et progrès. Nous touchons à ce qui constitue chacune et chacun d’entre nous. »
Au bout du compte, c’est bien la technoscience qui va obtenir, à la sauvette, de nouvelles « avancées » pour « chosifier » l’être humain, à la grande satisfaction des « transhumanistes » et du marché de la procréation, selon une dérive constante de toutes les lois de bioéthique depuis 1994. La responsabilité en incombera à Emmanuel Macron, accuse Tugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita : « Renonçant à sa promesse d’un débat serein » et « après avoir jeté aux orties les contributions qu’il avait sollicitées au cours des états généraux et des auditions à l’Elysée », le président de la République a laissé « les manettes de ce débat aux députés les plus transgressifs de sa majorité, dans la logique de sa nomination de Jean-Louis Touraine comme rapporteur du projet de loi » -un extrémiste notoire aux manettes, sous l’œil béatement complaisant de la majorité LREM…L’association Alliance Vita a lancé le 23 juillet, une campagne nationale dans les médias et sur les réseaux sociaux pour dénoncer la manipulation du vivant incluse dans le projet de loi bioéthique et demander son retrait au Premier ministre.
La sélection
Bioéthique : le débat confisqué
Le Figaro