International
C’est le moment de soutenir Taïwan !
Taïwan revient souvent à la une de l’actualité internationale depuis le début de l’année. Outre ses performances économiques et technologiques (notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle), les succès de l’île-État dans la lutte contre la pandémie du coronavirus sont un exemple pour le monde entier : 7 morts pour 23 millions d’habitants, qui dit mieux ? Un résultat obtenu sans confinement mais avec obligation de porter un masque (production : dix millions par jour), contrôles systématiques dans les aéroports dès décembre, et interdiction des vols en provenance du continent chinois dès le 7 février.
Cet exploit de Taïwan et les soupçons croissants sur la gestion de la crise de la Covid-19 par Pékin (silence initial sur le « virus de Wuhan », désinformation et instrumentalisation de l’OMS) ont refroidi l’enthousiasme de ceux qui vantaient les méthodes dictatoriales de la Chine communiste pour juguler l’épidémie. De plus, l’identité démocratique de l’île a été réaffirmée, le 11 janvier, par la réélection de Tsai Ing-wen, une centriste portée en 2016 à la présidence de la République. Elle a été réélue contre le candidat du Kuomintang (KMT), la formation historique de Tchang Kaï-chek, avec plus de 57% des voix grâce aux suffrages des partisans de l’indépendance de Taïwan dont les rangs ont grossi à cause de la répression à Hongkong. Autant dire que Tsai Ing-wen n’était pas la candidate du Parti communiste chinois qui avait cherché à instrumentaliser la nostalgie nationaliste du Kuomintang pour la Grande Chine en le faisant pencher vers une future réunification sous le drapeau rouge. Déjà piqué au vif par l’insubordination de Hongkong - dont plusieurs chefs de file ont trouvé refuge à Taïwan -, le dictateur chinois Xi Jinping a brandi la menace d’achever « l’unification » de la Chine de façon musclée. Le porte-avions chinois Laoning et son groupe aéronaval ont fait une incursion dans les eaux de Taïwan le 12 avril, et des avions de reconnaissance testent régulièrement la défense aérienne taïwanaise.
Taïwan donne à Donald Trump l’occasion rêvée d’engager un nouveau bras-de-fer avec Xi Jinping en réaffirmant le soutien des Etats-Unis à l’indépendance de l’île, économiquement, diplomatiquement et militairement. Économiquement : les exportations de Taïwan vers les États-Unis sont en hausse de 18% depuis dix-huit mois. Diplomatiquement : le 26 mars, le président américain a paraphé le « Taipei Act » ou Loi sur l’Initiative de protection internationale et de renforcement des alliés de Taiwan. Cette loi du Congrès américain incite les représentants des États-Unis à plaider pour que Taïwan devienne membre de toutes les organisations internationales, avec le statut d’observateur tant que celles-ci ne lui reconnaissent pas le statut d’État. Militairement : alors que demain, 20 mai, la présidente Tsai Ing-wen (63 ans) sera investie à Taipei pour un second mandat, le destroyer américain USS McCampbell effectue ostensiblement une « mission ordinaire » dans le détroit de Taïwan, selon le ministère taïwanais de la Défense.
Après avoir cherché tous les « accommodements » possibles avec la Chine dite « populaire », les pays occidentaux doivent cesser de se laisser intimider par Pékin pour se rapprocher de Taïwan, estime Laurent Amelot, chercheur associé à l’Institut Thomas More (entretien audio en lien ci-dessous, 32:07). L’île est une vivante démonstration qu’il n’y a pas d’incompatibilité de nature entre la civilisation chinoise et la cause de la liberté.
Cet exploit de Taïwan et les soupçons croissants sur la gestion de la crise de la Covid-19 par Pékin (silence initial sur le « virus de Wuhan », désinformation et instrumentalisation de l’OMS) ont refroidi l’enthousiasme de ceux qui vantaient les méthodes dictatoriales de la Chine communiste pour juguler l’épidémie. De plus, l’identité démocratique de l’île a été réaffirmée, le 11 janvier, par la réélection de Tsai Ing-wen, une centriste portée en 2016 à la présidence de la République. Elle a été réélue contre le candidat du Kuomintang (KMT), la formation historique de Tchang Kaï-chek, avec plus de 57% des voix grâce aux suffrages des partisans de l’indépendance de Taïwan dont les rangs ont grossi à cause de la répression à Hongkong. Autant dire que Tsai Ing-wen n’était pas la candidate du Parti communiste chinois qui avait cherché à instrumentaliser la nostalgie nationaliste du Kuomintang pour la Grande Chine en le faisant pencher vers une future réunification sous le drapeau rouge. Déjà piqué au vif par l’insubordination de Hongkong - dont plusieurs chefs de file ont trouvé refuge à Taïwan -, le dictateur chinois Xi Jinping a brandi la menace d’achever « l’unification » de la Chine de façon musclée. Le porte-avions chinois Laoning et son groupe aéronaval ont fait une incursion dans les eaux de Taïwan le 12 avril, et des avions de reconnaissance testent régulièrement la défense aérienne taïwanaise.
Taïwan donne à Donald Trump l’occasion rêvée d’engager un nouveau bras-de-fer avec Xi Jinping en réaffirmant le soutien des Etats-Unis à l’indépendance de l’île, économiquement, diplomatiquement et militairement. Économiquement : les exportations de Taïwan vers les États-Unis sont en hausse de 18% depuis dix-huit mois. Diplomatiquement : le 26 mars, le président américain a paraphé le « Taipei Act » ou Loi sur l’Initiative de protection internationale et de renforcement des alliés de Taiwan. Cette loi du Congrès américain incite les représentants des États-Unis à plaider pour que Taïwan devienne membre de toutes les organisations internationales, avec le statut d’observateur tant que celles-ci ne lui reconnaissent pas le statut d’État. Militairement : alors que demain, 20 mai, la présidente Tsai Ing-wen (63 ans) sera investie à Taipei pour un second mandat, le destroyer américain USS McCampbell effectue ostensiblement une « mission ordinaire » dans le détroit de Taïwan, selon le ministère taïwanais de la Défense.
Après avoir cherché tous les « accommodements » possibles avec la Chine dite « populaire », les pays occidentaux doivent cesser de se laisser intimider par Pékin pour se rapprocher de Taïwan, estime Laurent Amelot, chercheur associé à l’Institut Thomas More (entretien audio en lien ci-dessous, 32:07). L’île est une vivante démonstration qu’il n’y a pas d’incompatibilité de nature entre la civilisation chinoise et la cause de la liberté.
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