
Ces pays qui refusent d’inclure l’avortement dans la « santé reproductive »
Depuis, en raison de la posture pro-avortement de la conférence, dix pays se sont mis en retrait, et parmi eux, non des moindres : les Etats-Unis, le Brésil et l’Egypte. En 2017, l'administration Trump avait décidé de ne plus financer le FNUAP, justifiant cette décision par le fait que l'organisation « soutient ou participe à la gestion d'un programme d'avortement coercitif et de stérilisation involontaire ». Dans une tribune publiée le 12 novembre dans le journal kényan Daily Nation, l'ambassadeur américain au Kenya, Kyle McCarter, a déploré le manque de « diversité d'opinions » au sein de la conférence. « Bien que nous appréciions le désir du Kenya d'accueillir la conférence (...), la réalité est que les groupes pro-avortement l'utilisent comme un moyen pour faire avancer leur agenda ».
A Nairobi, plusieurs pays européens dont la France, ainsi que la Commission européenne et le Canada, se sont engagés avec des acteurs du secteur privé à verser au moins 10 milliards de dollars sur les dix prochaines années pour les « droits reproductifs des femmes ». Mais le gouvernement américain maintient la suspension des programmes finançant l’avortement. Valérie Huber, du département américain de la Santé et des services sociaux, a précisé que les Etats-Unis cherchaient à combattre la violence sexiste en investissant dans des programmes qui respectent les droits des femmes et des filles, sans compromettre « la valeur inhérente à toute vie humaine - née ou à naître ». Elle a ajouté que si les États-Unis étaient déterminés à continuer de financer la planification familiale, les programmes devraient offrir aux femmes des alternatives à l'avortement : « Nous ne pouvons pas soutenir une éducation sexuelle qui n'engage pas suffisamment les parents et qui promeut l'avortement comme méthode de planification familiale. » Elle a enfin rappelé qu’« il n'existe pas de droit international à l'avortement. En fait, le droit international stipule clairement que chacun a droit à la vie ».