International
Ces Etats musulmans qui préfèrent oublier Jérusalem
Alors que le sort de la Ville sainte est au centre des préoccupations du monde islamique depuis la création de l’Etat d’Israël, les Etats musulmans n’ont pas réagi unanimement à la décision de Donald Trump de transférer l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem. Une division sensible au sommet extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), ouvert le 13 décembre à Istanbul, à l’initiative du président turc Erdogan, en réplique à l’annonce faite par le président américain.
Quelle que soit l’issue de ce sommet de l’OCI, le fait est que des Etats musulmans réputés « intégristes », tels l’Arabie Saoudite et les Emirats, n’ont envoyé à Istanbul qu’une représentation minimale. Pour ces pays, « la Palestine n'est plus une priorité » estime Nabil Ennasri, docteur en science politique et directeur de L'Observatoire du Qatar sur le site d’information indépendant Middle East Eye. Il relève aussi comme particulièrement significatif de la division du monde musulman que ce sommet se tienne à Istanbul et non à La Mecque.
Plus il souligne que deux axes stratégiques s'opposent sein du monde islamique :
-Celui qui fait sa priorité de la cause palestinienne, contre l'administration Trump et Israël, axe conduit par la Turquie et l'Iran, suivis par l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Qatar, la Malaisie, et plus ou moins parrainé par la Russie.
-Celui qui fait sa priorité de la lutte contre l’« expansionnisme iranien », axe conduit par l'Arabie saoudite avec l'Égypte et les Émirats arabes unis, qui après avoir réalisé le blocus du Qatar au mois de juin, ont tissé des relations avec Israël sous le parrainage américain. Selon l’auteur, ce « sionisme arabe » dénoncé par une majorité de musulmans risque « d'aggraver le déficit de légitimité dont ces trois régimes disposent aujourd'hui dans le monde musulman ».
Quelle que soit l’issue de ce sommet de l’OCI, le fait est que des Etats musulmans réputés « intégristes », tels l’Arabie Saoudite et les Emirats, n’ont envoyé à Istanbul qu’une représentation minimale. Pour ces pays, « la Palestine n'est plus une priorité » estime Nabil Ennasri, docteur en science politique et directeur de L'Observatoire du Qatar sur le site d’information indépendant Middle East Eye. Il relève aussi comme particulièrement significatif de la division du monde musulman que ce sommet se tienne à Istanbul et non à La Mecque.
Plus il souligne que deux axes stratégiques s'opposent sein du monde islamique :
-Celui qui fait sa priorité de la cause palestinienne, contre l'administration Trump et Israël, axe conduit par la Turquie et l'Iran, suivis par l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Qatar, la Malaisie, et plus ou moins parrainé par la Russie.
-Celui qui fait sa priorité de la lutte contre l’« expansionnisme iranien », axe conduit par l'Arabie saoudite avec l'Égypte et les Émirats arabes unis, qui après avoir réalisé le blocus du Qatar au mois de juin, ont tissé des relations avec Israël sous le parrainage américain. Selon l’auteur, ce « sionisme arabe » dénoncé par une majorité de musulmans risque « d'aggraver le déficit de légitimité dont ces trois régimes disposent aujourd'hui dans le monde musulman ».