
Canicule : rien de neuf sous le soleil !
Toutefois la canicule la plus dévastatrice en France et en Europe depuis une centaine d’années n’est pas celle de 2003 mais celle de l’été 1911. Elle fut presque cinq fois plus meurtrière, causant environ 72 000 décès non pas tant de personnes âgées que d’enfants à cause de la pollution des eaux (la surmortalité des bébés de moins de deux ans due principalement aux gastro-entérites a approché les 20 % contre 10% sur l’ensemble de la population par rapport à l’année 1910). Des températures très élevées, associées à une insolation importante, sans pluie, ont duré plus de deux mois, de juillet à la mi-septembre 2011, dans toute l’Europe de l’Ouest (Grande-Bretagne, Pays-Bas, Belgique, France, Allemagne) y entraînant également des désastres agricoles…à l’exception des vignobles. La moyenne des températures estivales (20,8°) était sans précédent depuis la Révolution. Les villes subirent de nombreux pics de température de juillet à septembre, plus de 35° à Paris, plus de 37° à Toulouse et Lyon. Après 1911, la France a connu d’autres années particulièrement chaudes en 1921, au début des années 1930 puis en 1947 (moyenne des températures estivales : 20,9°) et 2003 (22,6°).
Cette canicule record de 1911 a fait l’objet d’une étude universitaire de Catherine Rollet publiée par la revue des Annales de démographie historique.