Histoire
Canicule : rien de neuf sous le soleil !
La canicule est un phénomène climatique particulier. Il est défini comme une période de faible amplitude thermique entre le jour et la nuit, la température dépassant 30° le jour et 20° la nuit. Vraisemblablement liés au réchauffement climatique, les épisodes de canicule deviennent de plus en plus fréquents mais ne sont pas une nouveauté de ces dernières années. La canicule qui a sévi sur toute la France depuis le 1er juillet jusqu’au 7 août n’a pas dépassé en intensité celles de juillet 1983 et de juillet 2006, ni en durée celle de 2003. Certes, les 30.3°C à Perpignan dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 août sont la température nocturne la plus élevée jamais enregistrée en France, mais ce pic historique reste isolé. En 2003, plusieurs villes avaient battu leurs records de températures, causant un surcroît de 15 000 décès, surtout des personnes âgées.
Toutefois la canicule la plus dévastatrice en France et en Europe depuis une centaine d’années n’est pas celle de 2003 mais celle de l’été 1911. Elle fut presque cinq fois plus meurtrière, causant environ 72 000 décès non pas tant de personnes âgées que d’enfants à cause de la pollution des eaux (la surmortalité des bébés de moins de deux ans due principalement aux gastro-entérites a approché les 20 % contre 10% sur l’ensemble de la population par rapport à l’année 1910). Des températures très élevées, associées à une insolation importante, sans pluie, ont duré plus de deux mois, de juillet à la mi-septembre 2011, dans toute l’Europe de l’Ouest (Grande-Bretagne, Pays-Bas, Belgique, France, Allemagne) y entraînant également des désastres agricoles…à l’exception des vignobles. La moyenne des températures estivales (20,8°) était sans précédent depuis la Révolution. Les villes subirent de nombreux pics de température de juillet à septembre, plus de 35° à Paris, plus de 37° à Toulouse et Lyon. Après 1911, la France a connu d’autres années particulièrement chaudes en 1921, au début des années 1930 puis en 1947 (moyenne des températures estivales : 20,9°) et 2003 (22,6°).
Cette canicule record de 1911 a fait l’objet d’une étude universitaire de Catherine Rollet publiée par la revue des Annales de démographie historique.
Toutefois la canicule la plus dévastatrice en France et en Europe depuis une centaine d’années n’est pas celle de 2003 mais celle de l’été 1911. Elle fut presque cinq fois plus meurtrière, causant environ 72 000 décès non pas tant de personnes âgées que d’enfants à cause de la pollution des eaux (la surmortalité des bébés de moins de deux ans due principalement aux gastro-entérites a approché les 20 % contre 10% sur l’ensemble de la population par rapport à l’année 1910). Des températures très élevées, associées à une insolation importante, sans pluie, ont duré plus de deux mois, de juillet à la mi-septembre 2011, dans toute l’Europe de l’Ouest (Grande-Bretagne, Pays-Bas, Belgique, France, Allemagne) y entraînant également des désastres agricoles…à l’exception des vignobles. La moyenne des températures estivales (20,8°) était sans précédent depuis la Révolution. Les villes subirent de nombreux pics de température de juillet à septembre, plus de 35° à Paris, plus de 37° à Toulouse et Lyon. Après 1911, la France a connu d’autres années particulièrement chaudes en 1921, au début des années 1930 puis en 1947 (moyenne des températures estivales : 20,9°) et 2003 (22,6°).
Cette canicule record de 1911 a fait l’objet d’une étude universitaire de Catherine Rollet publiée par la revue des Annales de démographie historique.