
Bientôt le retour de la gabelle ?
"La consommation moyenne des Français oscille entre 10 et 12 grammes de sel par jour, a expliqué Michèle Crouzet, la rapporteuse de la commission et députée de l'Yonne (LaREM), dans les colonnes du Figaro. C'est deux fois plus que les 5 grammes recommandés par l'OMS. Quoi qu'on en dise, le consommateur n'a pas le choix : l'essentiel du sel qu'il absorbe se trouve dans les plats cuisinés dont la consommation a explosé ces dernières années."
Cette future "taxe sel" pourrait prendre modèle sur la "taxe soda : une taxe instaurée en fonction de la proportion de sel contenue dans les aliments. Toujours selon Le Figaro, la taxe soda coûterait actuellement 520 millions d'euros par an aux industriels. Combien leur coûterait un taxe sel sur les aliments transformés ? "Récompenser financièrement les bons élèves ne suffit pas, il faut contraindre les fabricants à déshabituer leurs clients à manger trop sucré ou salé", estime Michèle Crouzet. Il y a déjà une quinzaine d’années, Pierre Méneton, chercheur à l’Inserm, estimait que si l’on réduisait de trois grammes la consommation quotidienne de sel en France, l’industrie agro-alimentaire subirait un manque à gagner annuel d’environ 40 milliards de francs. Aujourd’hui, le coût serait sans doute encore plus élevé. Reste la crainte qu’une partie de ces coûts supplémentaires soient tout simplement répercutés sur les prix de vente, et les consommateurs !