Société
Arnaud Beltrame, victime de son héroïsme ?
L’enfer est pavé de bonnes intentions. Les rues de Paris également. La plaque du jardin Arnaud Beltrame, inaugurée en février 2020 dans le 3e arrondissement de Paris, suscite une polémique à retardement. En effet, son texte surprend, sidère, choque : "assassiné lors de l’attentat terroriste du 23 mars 2018 à Trèbes (Aude). Victime de son héroïsme."
"Il y en a qui ont manifestement du mal, donc on va le dire à leur place : Arnaud Beltrame est mort au combat contre le terrorisme islamiste", a réagi l’avocat Thibault de Montbrial, en découvrant cette étrange affirmation. Arnaud Beltrame victime de lui-même ? Comment une telle tournure a-t-elle pu être inscrite sur cette plaque ? C'est une véritable négation tant de son sacrifice que de la cause de sa mort : le terrorisme islamiste. "Arnaud Beltrame n'est pas "victime de son héroïsme" mais du terrorisme et des impies qui se prennent pour Dieu. Les auteurs de cette expression, qui célèbre la victime en cachant le bourreau, sont soit des lâches, soit des fourbes, soit des imbéciles, soit des socialistes", a réagi le philosophe Raphael Enthoven. Lui qui, en mars 2018, avait déclaré : "À tous les assassins planqués, qui cherchent une grandeur éternelle dans la violence... Avant de tuer des innocents et de mourir en crétins, méditez la leçon du héros Arnaud Beltrame : ce n'est pas en tuant qu'on devient un martyr, mais en sauvant des vies." "Victime de son héroïsme ? Combattons l’héroïsme alors ! Serait-il son propre bourreau ? Serait-ce un suicide ? Non ignares ! Arnaud Beltrame est une victime du terrorisme islamiste", a également réagi le journaliste Mohamed Sifaoui.
Si la mairie de Paris a fini par reconnaître une "formulation malheureuse", rien ne permet de savoir comment ces mots ont pu finir sur une plaque commémorative. Le texte pourrait être modifié si les proches du colonel Beltrame le demandent, a fait savoir la municipalité parisienne. Mais même le maire de Paris-centre, Ariel Weil, dit ne pas avoir validé cette “construction stylistique” et se dit "étonné de cette formulation que nous reverrons." Cette triste tournure sera au moins l’occasion de rappeler, comme le faisait le père Bertrand Sartorius en mars 2019, l'importance de la foi chrétienne dans le geste du colonel Beltrame, échangeant sa vie avec celle d'une jeune femme face à un terroriste islamiste.
"Il y en a qui ont manifestement du mal, donc on va le dire à leur place : Arnaud Beltrame est mort au combat contre le terrorisme islamiste", a réagi l’avocat Thibault de Montbrial, en découvrant cette étrange affirmation. Arnaud Beltrame victime de lui-même ? Comment une telle tournure a-t-elle pu être inscrite sur cette plaque ? C'est une véritable négation tant de son sacrifice que de la cause de sa mort : le terrorisme islamiste. "Arnaud Beltrame n'est pas "victime de son héroïsme" mais du terrorisme et des impies qui se prennent pour Dieu. Les auteurs de cette expression, qui célèbre la victime en cachant le bourreau, sont soit des lâches, soit des fourbes, soit des imbéciles, soit des socialistes", a réagi le philosophe Raphael Enthoven. Lui qui, en mars 2018, avait déclaré : "À tous les assassins planqués, qui cherchent une grandeur éternelle dans la violence... Avant de tuer des innocents et de mourir en crétins, méditez la leçon du héros Arnaud Beltrame : ce n'est pas en tuant qu'on devient un martyr, mais en sauvant des vies." "Victime de son héroïsme ? Combattons l’héroïsme alors ! Serait-il son propre bourreau ? Serait-ce un suicide ? Non ignares ! Arnaud Beltrame est une victime du terrorisme islamiste", a également réagi le journaliste Mohamed Sifaoui.
Si la mairie de Paris a fini par reconnaître une "formulation malheureuse", rien ne permet de savoir comment ces mots ont pu finir sur une plaque commémorative. Le texte pourrait être modifié si les proches du colonel Beltrame le demandent, a fait savoir la municipalité parisienne. Mais même le maire de Paris-centre, Ariel Weil, dit ne pas avoir validé cette “construction stylistique” et se dit "étonné de cette formulation que nous reverrons." Cette triste tournure sera au moins l’occasion de rappeler, comme le faisait le père Bertrand Sartorius en mars 2019, l'importance de la foi chrétienne dans le geste du colonel Beltrame, échangeant sa vie avec celle d'une jeune femme face à un terroriste islamiste.