Aluminium dans les vaccins : dangereux ou pas ?
Santé

Aluminium dans les vaccins : dangereux ou pas ?

Par Judikael Hirel. Synthèse n°153, Publiée le 22/09/2017
C’est un sujet polémique, alors que le gouvernement a décidé de porter de trois à onze le nombre de vaccins obligatoires pour les enfants dès 2018. Et également une question qui divise la communauté scientifique : la présence de particules d'aluminium dans les vaccins présente-t-elle un risque pour la santé ? Il faut poursuivre les recherches, estime l'Agence du médicament (ANSM).

Dans un avis rendu le 8 mars, mais qui n'a étonnament été dévoilé que ce vendredi par Le Parisien et l'Agence France-Presse, le conseil scientifique de l'ANSM juge que des recherches sur d'éventuels effets neurologiques dus à la présence d'aluminium dans les vaccins nécessitent « des approfondissements ». En effet, les travaux de recherche du professeur Romain Gherardi, chef de service à l'hôpital Henri-Mondor (Créteil) montrent que les particules d'aluminium présentes dans les vaccins pourraient être à l'origine d'une série de symptômes, constitutifs d'une nouvelle maladie : la myofasciite à macrophages. « Cela ne remet pas en cause la sécurité des vaccins », a-t-il insisté, incitant les pouvoirs publics à poursuivre le financement des recherches sur la question.

Si elle mérite encore d'être approfondie, cette étude révèle d'ores et déjà deux informations majeures. D’abord, même minime, la dose injectée peut être dangereuse. Les tests, réalisés sur des souris, révèlent que l'adjuvant alumnique (présent dans plusieurs vaccins tels que le DTP, la coqueluche ou encore l'hépatite B) même injecté à faible dose « peut induire une accumulation d'aluminium à long terme et des effets neurotoxiques ». « C'est une découverte fondamentale », se félicite Didier Lambert, président de l'association d'Entraide aux malades de la myofasciite à macrophages (E3M). Ensuite, il existerait une prédisposition génétique. Une analyse poussée des patients atteints d'une myofasciite à macrophages révèle une surreprésentation de 7 gènes bien spécifiques. « Cela peut donner lieu à des recherches prédictives sur les descendants », explique Didier Lambert.

« Il y a des pistes qui doivent être poursuivies, mais l'ANSM n'est pas l'ANR (Agence nationale de la recherche) et n'a pas les capacités financières » pour assurer la poursuite de cette recherche. « C'est à lui de trouver de nouveaux financements, publics et privés », a précisé le directeur général de l'ANSM, Dominique Martin. En effet, alors que le professeur Gherardi et ses équipes avaient reçu 150 000 euros de l'ANSM pour mener à bien leurs travaux initiaux, poursuivre ces recherches supposerait un budget au moins quatre fois supérieur.
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L’aluminium présent dans les vaccins est-il dangereux ?
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