International
Algérie : une présidence diminuée
Et de cinq ? Malgré vingt années à occuper le pouvoir à défaut, sans doute, de l’exercer, malgré les manifestations, les incertitudes quant à son état de santé, Abdelaziz Bouteflika est donc bel et bien de nouveau candidat à sa propre succession.
La date butoir pour déposer les candidatures à la présidentielle algérienne du 18 avril prochain était fixé aux dimanche 3 mars au soir, et en Algérie comme dans la diaspora, nombreuses ont été les manifestations s’opposant à sa candidature. Mais c’est par une lettre que celui qui, pour l’instant, se trouve encore dans sa chambre de clinique en Suisse, a confirmé sa candidature à un cinquième mandat. Mais avec la promesse d'organiser « une élection présidentielle anticipée », dont la date sera arrêtée par une « conférence nationale » mise en place après le scrutin.
Bouteflika, 82 ans, élu pour la première fois en 1999 , serait donc prêt à céder le pouvoir dans un an ? Dans ce courrier de candidature, il dit, au lendemain de la manifestation historique de vendredi 1er mars, avoir « écouté et entendu le cri du cœur des manifestants et en particulier des milliers de jeunes qui [l']'ont interpellé sur l'avenir de notre patrie ». Trop peu, trop tard, face à la colère d’une jeunesse majoritaire dans l’électorat, qui n’a connu que lui comme président et voit cette nouvelle candidature comme une nouvelle provocation d’un système phagocytant le pouvoir comme les recettes du pays ?
Mais peut-être faut-il cette période de transition pour que l’entourage du président algérien comme son opposition aient le temps de faire éclore des successeurs potentiels. Car si l’état algérien a plus que joué sur l’argument du « nous ou le chaos » face au péril islamiste, un non candidature de Bouteflika aurait d’autant plus ouvert une période d’incertitude voire de désordre. D'autant plus que ses principaux adversaires n’étaient, étrangement, pas candidats. L’opposition, notamment islamiste, n’était pas parvenue à se rassembler pour désigner un candidat unique. Ali Benflis (l’opposant historique) comme Abderrezak Makri (islamiste dit modéré) ont renoncé à déposer un dossier de candidature. Quant à l’armée, la proximité entre le chef d’État-major Ahmed Gaïd Salah, 79 ans, et le président Bouteflika dont il est l'homme de confiance depuis 2004, neutralise toute tentation de coup d’état. Reste le général à la retraite Ali Ghediri, qui a effectivement déposé sa candidature dimanche dernier.
La date butoir pour déposer les candidatures à la présidentielle algérienne du 18 avril prochain était fixé aux dimanche 3 mars au soir, et en Algérie comme dans la diaspora, nombreuses ont été les manifestations s’opposant à sa candidature. Mais c’est par une lettre que celui qui, pour l’instant, se trouve encore dans sa chambre de clinique en Suisse, a confirmé sa candidature à un cinquième mandat. Mais avec la promesse d'organiser « une élection présidentielle anticipée », dont la date sera arrêtée par une « conférence nationale » mise en place après le scrutin.
Bouteflika, 82 ans, élu pour la première fois en 1999 , serait donc prêt à céder le pouvoir dans un an ? Dans ce courrier de candidature, il dit, au lendemain de la manifestation historique de vendredi 1er mars, avoir « écouté et entendu le cri du cœur des manifestants et en particulier des milliers de jeunes qui [l']'ont interpellé sur l'avenir de notre patrie ». Trop peu, trop tard, face à la colère d’une jeunesse majoritaire dans l’électorat, qui n’a connu que lui comme président et voit cette nouvelle candidature comme une nouvelle provocation d’un système phagocytant le pouvoir comme les recettes du pays ?
Mais peut-être faut-il cette période de transition pour que l’entourage du président algérien comme son opposition aient le temps de faire éclore des successeurs potentiels. Car si l’état algérien a plus que joué sur l’argument du « nous ou le chaos » face au péril islamiste, un non candidature de Bouteflika aurait d’autant plus ouvert une période d’incertitude voire de désordre. D'autant plus que ses principaux adversaires n’étaient, étrangement, pas candidats. L’opposition, notamment islamiste, n’était pas parvenue à se rassembler pour désigner un candidat unique. Ali Benflis (l’opposant historique) comme Abderrezak Makri (islamiste dit modéré) ont renoncé à déposer un dossier de candidature. Quant à l’armée, la proximité entre le chef d’État-major Ahmed Gaïd Salah, 79 ans, et le président Bouteflika dont il est l'homme de confiance depuis 2004, neutralise toute tentation de coup d’état. Reste le général à la retraite Ali Ghediri, qui a effectivement déposé sa candidature dimanche dernier.