Bioéthique
Alfie, victime d’acharnement thérapeutique ou d’acharnement euthanasique ?
Un nouveau cas particulièrement douloureux, celui d’Alfie Evans, un petit anglais né le 9 mai 2016, mobilise le corps médical, les internautes, jusqu’au pape, et crée même des tensions entre l’Angleterre et l’Italie ! L’hôpital Alder Hey de Liverpool où est soigné l’enfant, atteint d’une forme rare de maladie neuro-végétative, a décidé contre l’avis de ses parents mais avec l’accord de la Cour européenne des droits de l’Homme (28 mars) suivi de la sentence définitive de la Cour Suprême britannique (20 avril) d’interrompre la ventilation qui lui permettait, assuraient les médecins, de respirer.
Mise en œuvre, au désespoir de ses parents, au soir du 23 avril, cette interruption d’assistance respiratoire n’a pas entraîné la mort d’Alfie, comme le croyaient ses médecins : Alfie a continué de respirer, naturellement cette fois. Malgré ce rebondissement sans doute vexant pour les médecins, la justice britannique interdit aux parents d’Alfie son transfert dans l’hôpital romain Bambino Gesù, d’accord pour accueillir l’enfant, et où ses parents estiment qu’il aurait reçu des soins appropriés à son état. Pour faciliter son transfert, le gouvernement italien avait même accordé en urgence, ce même 23 avril, la citoyenneté italienne à Alfie, ce qui n’a pas manqué de froisser les autorités britanniques… L'Italie veut « frustrer » la loi anglaise, a tempêté l’avocate « tutrice » d'Alfie !
Devant ce nouveau et irrévocable refus de la justice britannique, les parents d’Alfie réclament à présent (soir du 26 avril) que leur enfant qui vit sans assistance respiratoire depuis trois jours, leur soit rendu pour être soigné à domicile. Ils ont demandé une réunion avec les équipes de l’hôpital pour organiser le retour à la maison. « Si la réunion se passe mal, nous retournerons au tribunal », a prévenu le père d’Alfie qui a menacé de poursuivre en justice trois médecins de l'Hôpital Alder Hey pour conspiration visant à assassiner son fils. Les parents d’Alfie sont quant à eux menacés d’être arrêtés et inculpés pour mauvais traitements, s’ils s’avisaient de reprendre leur fils …
En attendant l’issue de ce bras-de-fer dramatique, la police veille autour de l’hôpital et a même lancé un « avertissement sévère » à ceux qui se risquent à « attirer l'attention internationale » sur l’affaire Charlie Evans par le biais des réseaux sociaux où fleurit #SaveAlfieEvans ….
Alors, refus d’acharnement thérapeutique ou acharnement d’euthanasie ? Au-delà de l’exceptionnelle violence déployée contre Alfie et ses parents par les autorités britanniques au nom du « bien de l’enfant », la question fondamentale semble être celle-ci : va-t-on laisser vivre Alfie en lui permettant de respirer et en l’alimentant, ou bien va-t-on provoquer sa mort en l’asphyxiant progressivement ?
Mise en œuvre, au désespoir de ses parents, au soir du 23 avril, cette interruption d’assistance respiratoire n’a pas entraîné la mort d’Alfie, comme le croyaient ses médecins : Alfie a continué de respirer, naturellement cette fois. Malgré ce rebondissement sans doute vexant pour les médecins, la justice britannique interdit aux parents d’Alfie son transfert dans l’hôpital romain Bambino Gesù, d’accord pour accueillir l’enfant, et où ses parents estiment qu’il aurait reçu des soins appropriés à son état. Pour faciliter son transfert, le gouvernement italien avait même accordé en urgence, ce même 23 avril, la citoyenneté italienne à Alfie, ce qui n’a pas manqué de froisser les autorités britanniques… L'Italie veut « frustrer » la loi anglaise, a tempêté l’avocate « tutrice » d'Alfie !
Devant ce nouveau et irrévocable refus de la justice britannique, les parents d’Alfie réclament à présent (soir du 26 avril) que leur enfant qui vit sans assistance respiratoire depuis trois jours, leur soit rendu pour être soigné à domicile. Ils ont demandé une réunion avec les équipes de l’hôpital pour organiser le retour à la maison. « Si la réunion se passe mal, nous retournerons au tribunal », a prévenu le père d’Alfie qui a menacé de poursuivre en justice trois médecins de l'Hôpital Alder Hey pour conspiration visant à assassiner son fils. Les parents d’Alfie sont quant à eux menacés d’être arrêtés et inculpés pour mauvais traitements, s’ils s’avisaient de reprendre leur fils …
En attendant l’issue de ce bras-de-fer dramatique, la police veille autour de l’hôpital et a même lancé un « avertissement sévère » à ceux qui se risquent à « attirer l'attention internationale » sur l’affaire Charlie Evans par le biais des réseaux sociaux où fleurit #SaveAlfieEvans ….
Alors, refus d’acharnement thérapeutique ou acharnement d’euthanasie ? Au-delà de l’exceptionnelle violence déployée contre Alfie et ses parents par les autorités britanniques au nom du « bien de l’enfant », la question fondamentale semble être celle-ci : va-t-on laisser vivre Alfie en lui permettant de respirer et en l’alimentant, ou bien va-t-on provoquer sa mort en l’asphyxiant progressivement ?