
Agriculture : en finir avec la PAC ?
Pour Mario P ?, qui s’exprime incognito sur le site de l’Institut de recherches économiques et fiscales (IREF), un « think tank » européen qui milite pour la liberté économique et la concurrence fiscale, il ne s’agit plus de réformer mais « de faire exploser la PAC ».
Ses arguments :
-La PAC distribue 45 milliards d’euros de subventions chaque année aux agriculteurs européens théoriquement pour leur assurer un revenu correct tout en maintenant la stabilité de l’agriculture européenne. Mais en réalité cette politique, insatisfaisante pour les paysans (qui, misérables ou non, sont humiliés d’être assistés), pousse à la surproduction, accapare 35% du budget global de l’UE, et étouffe les économies innovantes.
-La PAC souffre selon lui d’un problème intrinsèque : son protectionnisme. Les barrières dressées par l’UE nuisent au marché intérieur et au marché mondial : elles bloquent l’entrée du marché européen à des producteurs de pays en voie de développement, tandis que les subventions aux agriculteurs européens entraînent des réactions en chaîne comme la surproduction de produits qui sont ensuite bradés à des prix inférieurs au marché. Le dumping des excédents et les tarifs pénalisent les pays pauvres mais aussi, sur le marché intérieur, les consommateurs européens les plus pauvres contraints de payer les produits de l’agriculture jusqu’à 17% plus cher que sur le marché mondial.
-Son contre-exemple : la Nouvelle Zélande, une économie agricole où le marché libre fonctionne bien, sans subventions, ni coups de pouce de l’Etat.
