International
Affaire Epstein, un scandale mondial
Si l’on devait donner un visage contemporain au diable, celui de Jeffrey Epstein pourrait éventuellement convenir. Le self made man multimillionnaire a été retrouvé le 10 août au matin pendu dans sa cellule du Metropolitan Correctional Center à Manhattan (New York). Un "suicide apparent", selon un communiqué de la justice américaine, qui pose question, mais qui ne va pas pour autant clore l’enquête sur le véritable trafic sexuel de mineures que ce monstre avait monté à l’échelle des Etats-Unis, et sans doute du monde.
Cette mort étonnante dans un établissement ultra-sécurisé a eu lieu au lendemain de la publication par le tribunal fédéral de New York de centaines de pages de documents révélant de nouveaux détails sur l’affaire et ainsi que le nom de plusieurs de ses complices présumés. Celui qui a activement financé des campagnes présidentielles américaines et était proche de nombre de puissants de ce monde aurait aussi fourni des jeunes filles à ses "amis" fortunés ou haut placés pour mieux les contrôler. "La mort de M. Epstein soulève des questions graves auxquelles il faudra répondre", a estimé dans un communiqué le ministre de la Justice américain William Barr. "Manifestement, des têtes doivent tomber", lui a écrit le sénateur républicain Ben Sasse, membre de la commission judiciaire de la Chambre haute du Congrès. "Epstein est parti, mais la justice doit encore être rendue", a appelé Jennifer Araoz, l’une des victime du milliardaire alors qu’elle n’avait que 15 ans.
Et en France, où Jeffrey Epstein possédait un luxueux pied à terre Avenue Foch, à Paris, dont il rentrait justement lors de son arrestation ? Les carnets remis par son ex majordome parisien semblent explicites sur le fait que ses vices n’avaient pas de frontières. Les secrétaires d’Etat Marlène Schiappa et Adrien Taquet ont réclamé dans un communiqué commun l’ouverture d’une enquête en France : "L’enquête américaine a mis en lumière des liens avec la France. Il nous semble ainsi fondamental, pour les victimes, qu’une enquête soit ouverte en France afin que toute la lumière soit faite." Pour la Garde des Sceaux, "les poursuites ne sont pas des décisions du gouvernement. Depuis 2013, les instructions individuelles sont prohibées, conformément au principe d'indépendance de l'autorité judiciaire." Pourtant, l’article 40 du Code de procédure pénale rend cette démarche légitime, le secrétaire d’Etat en charge de la protection de l’enfance est en fait tenu de demander à la justice d’enquêter sur des présumés faits et complicités sur le territoire national, permettant ainsi aux victimes de faire valoir leurs droits. Pour ces victimes, mieux vaudra toujours tard que jamais.
Cette mort étonnante dans un établissement ultra-sécurisé a eu lieu au lendemain de la publication par le tribunal fédéral de New York de centaines de pages de documents révélant de nouveaux détails sur l’affaire et ainsi que le nom de plusieurs de ses complices présumés. Celui qui a activement financé des campagnes présidentielles américaines et était proche de nombre de puissants de ce monde aurait aussi fourni des jeunes filles à ses "amis" fortunés ou haut placés pour mieux les contrôler. "La mort de M. Epstein soulève des questions graves auxquelles il faudra répondre", a estimé dans un communiqué le ministre de la Justice américain William Barr. "Manifestement, des têtes doivent tomber", lui a écrit le sénateur républicain Ben Sasse, membre de la commission judiciaire de la Chambre haute du Congrès. "Epstein est parti, mais la justice doit encore être rendue", a appelé Jennifer Araoz, l’une des victime du milliardaire alors qu’elle n’avait que 15 ans.
Et en France, où Jeffrey Epstein possédait un luxueux pied à terre Avenue Foch, à Paris, dont il rentrait justement lors de son arrestation ? Les carnets remis par son ex majordome parisien semblent explicites sur le fait que ses vices n’avaient pas de frontières. Les secrétaires d’Etat Marlène Schiappa et Adrien Taquet ont réclamé dans un communiqué commun l’ouverture d’une enquête en France : "L’enquête américaine a mis en lumière des liens avec la France. Il nous semble ainsi fondamental, pour les victimes, qu’une enquête soit ouverte en France afin que toute la lumière soit faite." Pour la Garde des Sceaux, "les poursuites ne sont pas des décisions du gouvernement. Depuis 2013, les instructions individuelles sont prohibées, conformément au principe d'indépendance de l'autorité judiciaire." Pourtant, l’article 40 du Code de procédure pénale rend cette démarche légitime, le secrétaire d’Etat en charge de la protection de l’enfance est en fait tenu de demander à la justice d’enquêter sur des présumés faits et complicités sur le territoire national, permettant ainsi aux victimes de faire valoir leurs droits. Pour ces victimes, mieux vaudra toujours tard que jamais.