Société
Adoption, un échec français
L’adoption de la récente loi sur la bioéthique, l’ouverture de la PMA aux femmes célibataires et aux couples de femmes, en sus de la reconnaissance par la jurisprudence des enfants nés par GPA à l’étranger, auront indirectement remis en lumière une particularité française : la France a un problème avec l’adoption. En effet, dans l'Hexagone, plutôt que de concevoir des enfants en s’affranchissant des lois comme de la raison, les enfants adoptables ne manquent pas. Et pourtant...
En 2017, 1382 enfants ont été adoptés en France, dont 614 nés dans un pays étranger et 768 sur le territoire. Un chiffre minuscule. 70% étaient des bébés nés sous X et 20% des enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance (ASE). Au-delà de ces chiffres, la situation en France n’est guère reluisante : quand le taux d’enfants adoptés par rapport au nombre d’enfants pris en charge par l’ASE, est de 0,05% en France, il est cent fois plus élevé en Grande-Bretagne, tandis que ce taux atteint 10% dans certains états américains. La raison ? Le modèle français est fondé sur le maintien du lien avec la famille biologique, une logique qui rend bien souvent les enfants placés en famille d'accueil ou en foyer non adoptables. Pendant ce temps, 14.000 familles ayant obtenu un agrément pour adopter attendent... Comment faire mieux sans pour autant tomber dans le modèle anglo-saxon qui, à la moindre présomption, peut retirer l'autorité parentale à des parents ?
Récemment, Adrien Taquet, nouveau secrétaire d'État à la Protection de l'enfance, parlait de la nécessité d’un pilotage national, et non plus départemental, de l'adoption. Mais entre les mots et les faits, le fossé est béant. Sa “stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance" dévoilée le 14 octobre dernier n’a pas convaincu. La piste du recours à l'adoption simple et non plénière constitue une avancée notamment pour les familles d'accueil désireuses d'adopter un enfant qui leur aurait été confié. Mais quid des enfants considérés comme trop âgés, en fratrie ou souffrant d’un handicap, dans un monde où bien des parents adoptifs potentiels recherchent un enfant, voire un bébé, parfait à adopter ?
En parallèle, de moins en moins d’enfants sont adoptés à l’étranger. C’est là une conséquence indirecte du vote de la loi Taubira : l’ouverture du mariage aux couples homosexuels a rendu impossible l’adoption dans différents pays ne reconnaissant pas de telles formes d'unions, telle la Russie. Les enfants adoptés à l’étranger ces derniers temps venaient essentiellement d'Haïti, de Colombie ou du Vietnam. Si pour les candidats à l’adoption, dans bien des départements, le parcours du combattant face à une administration tatillonne tourne au découragement, bien des enfants tout-à-fait "adoptables" restent sans famille tandis que l’Assemblée Nationale ouvre les vannes à la PMA, et inévitablement à la GPA. Cherchez l’erreur…
En 2017, 1382 enfants ont été adoptés en France, dont 614 nés dans un pays étranger et 768 sur le territoire. Un chiffre minuscule. 70% étaient des bébés nés sous X et 20% des enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance (ASE). Au-delà de ces chiffres, la situation en France n’est guère reluisante : quand le taux d’enfants adoptés par rapport au nombre d’enfants pris en charge par l’ASE, est de 0,05% en France, il est cent fois plus élevé en Grande-Bretagne, tandis que ce taux atteint 10% dans certains états américains. La raison ? Le modèle français est fondé sur le maintien du lien avec la famille biologique, une logique qui rend bien souvent les enfants placés en famille d'accueil ou en foyer non adoptables. Pendant ce temps, 14.000 familles ayant obtenu un agrément pour adopter attendent... Comment faire mieux sans pour autant tomber dans le modèle anglo-saxon qui, à la moindre présomption, peut retirer l'autorité parentale à des parents ?
Récemment, Adrien Taquet, nouveau secrétaire d'État à la Protection de l'enfance, parlait de la nécessité d’un pilotage national, et non plus départemental, de l'adoption. Mais entre les mots et les faits, le fossé est béant. Sa “stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance" dévoilée le 14 octobre dernier n’a pas convaincu. La piste du recours à l'adoption simple et non plénière constitue une avancée notamment pour les familles d'accueil désireuses d'adopter un enfant qui leur aurait été confié. Mais quid des enfants considérés comme trop âgés, en fratrie ou souffrant d’un handicap, dans un monde où bien des parents adoptifs potentiels recherchent un enfant, voire un bébé, parfait à adopter ?
En parallèle, de moins en moins d’enfants sont adoptés à l’étranger. C’est là une conséquence indirecte du vote de la loi Taubira : l’ouverture du mariage aux couples homosexuels a rendu impossible l’adoption dans différents pays ne reconnaissant pas de telles formes d'unions, telle la Russie. Les enfants adoptés à l’étranger ces derniers temps venaient essentiellement d'Haïti, de Colombie ou du Vietnam. Si pour les candidats à l’adoption, dans bien des départements, le parcours du combattant face à une administration tatillonne tourne au découragement, bien des enfants tout-à-fait "adoptables" restent sans famille tandis que l’Assemblée Nationale ouvre les vannes à la PMA, et inévitablement à la GPA. Cherchez l’erreur…