Christianisme
Abus sexuels : la lettre ouverte du cardinal Ouellet
Alors que le pape François a ordonné une enquête « approfondie » dans les archives du Vatican concernant Mgr McCarrick, le préfet de la Congrégation pour les évêques, le cardinal Ouellet, a quant à lui écrit une lettre ouverte plus que vives en réponses aux accusations de l’ancien nonce aux Etats-Unis, Mgr Vigano, accusant le Pape d’avoir couverts des faits d’abus.
Pour lui, ces accusations sont tout simplement « aberrantes », et le cardinal Ouellet regrette l’attitude « blasphématoire » de Mgr Vigano, l’appelant au repentir : « Tu ne peux pas terminer ainsi ta vie sacerdotale dans une rébellion ouverte et scandaleuse qui inflige une blessure très douloureuse à l’Épouse du Christ. Sors de ta clandestinité, repens-toi de ta révolte et reviens à de meilleurs sentiments à l’égard du Saint-Père au lieu de fomenter l’hostilité contre lui. »
« Cher représentant pontifical émérite, je te dis franchement qu’accuser le pape François d’avoir couvert en toute connaissance de cause ce présumé prédateur sexuel, et donc d’être complice de la corruption qui sévit dans l’Église au point d’être devenu indigne de poursuivre sa réforme en tant que premier pasteur de l’Église, me semble à tous les points de vue incroyable et invraisemblable. Je n’arrive pas à comprendre comment tu as pu te laisser convaincre de cette monstrueuse accusation qui ne tient pas la route. »
« Mon témoignage s’appuie sur mes contacts personnels et sur les documents d’archives de la Congrégation », précise le cardinal québécois, avec un ton aussi direct que les propos de Mgr Vigano. Il dénonce « un montage politique privé de fondement » et « un coup inouï et immérité » porté au Pape. Fin août, Mgr Vigano expliquait que Benoît XVI avait sanctionné le cardinal McCarrick, et lui avait interdit de célébrer la messe en public; l’obligeant à une vie de prière et de pénitence. Mais le préfet de la Congrégation pour les évêques conteste ces affirmations de l’ex-nonce. « Je n’ai jamais porté en audience auprès du pape Benoît XVI ou du pape François le cas McCarrick, affirme le cardinal Ouellet. Il est faux de présenter les mesures prises à son égard comme des « sanctions » décrétées par le pape Benoît XVI et annulées par le pape François ».
Mgr Ouellet le souligne sans détours : « il n’y a pas de documents à ce sujet signés par l’un ou l’autre pape, ni de note d’audience de mon prédécesseur (…) qui donnerait le mandat d’obliger l’archevêque émérite McCarrick au silence et à la vie privée avec la rigueur de peines canoniques. La raison en est qu’on ne disposait pas alors, à la différence d’aujourd’hui, de preuves suffisantes de sa culpabilité présumée ».
S’il s’interroge sur les promotions successives de Mgr McCarrick jusqu’au cardinalat, le cardinal Ouellet rappelle que le pape François « n’a eu rien à voir avec les promotions de McCarrick », et que c’est même lui qui l’a destitué du cardinalat après, comme expliqué samedi dans un communiqué du Vatican, que de « graves indices » eurent été communiqués par le diocèse de New York, à qui il avait demandé une enquête, suite à une dénonciation remontant à septembre 2017.
Pour lui, ces accusations sont tout simplement « aberrantes », et le cardinal Ouellet regrette l’attitude « blasphématoire » de Mgr Vigano, l’appelant au repentir : « Tu ne peux pas terminer ainsi ta vie sacerdotale dans une rébellion ouverte et scandaleuse qui inflige une blessure très douloureuse à l’Épouse du Christ. Sors de ta clandestinité, repens-toi de ta révolte et reviens à de meilleurs sentiments à l’égard du Saint-Père au lieu de fomenter l’hostilité contre lui. »
« Cher représentant pontifical émérite, je te dis franchement qu’accuser le pape François d’avoir couvert en toute connaissance de cause ce présumé prédateur sexuel, et donc d’être complice de la corruption qui sévit dans l’Église au point d’être devenu indigne de poursuivre sa réforme en tant que premier pasteur de l’Église, me semble à tous les points de vue incroyable et invraisemblable. Je n’arrive pas à comprendre comment tu as pu te laisser convaincre de cette monstrueuse accusation qui ne tient pas la route. »
« Mon témoignage s’appuie sur mes contacts personnels et sur les documents d’archives de la Congrégation », précise le cardinal québécois, avec un ton aussi direct que les propos de Mgr Vigano. Il dénonce « un montage politique privé de fondement » et « un coup inouï et immérité » porté au Pape. Fin août, Mgr Vigano expliquait que Benoît XVI avait sanctionné le cardinal McCarrick, et lui avait interdit de célébrer la messe en public; l’obligeant à une vie de prière et de pénitence. Mais le préfet de la Congrégation pour les évêques conteste ces affirmations de l’ex-nonce. « Je n’ai jamais porté en audience auprès du pape Benoît XVI ou du pape François le cas McCarrick, affirme le cardinal Ouellet. Il est faux de présenter les mesures prises à son égard comme des « sanctions » décrétées par le pape Benoît XVI et annulées par le pape François ».
Mgr Ouellet le souligne sans détours : « il n’y a pas de documents à ce sujet signés par l’un ou l’autre pape, ni de note d’audience de mon prédécesseur (…) qui donnerait le mandat d’obliger l’archevêque émérite McCarrick au silence et à la vie privée avec la rigueur de peines canoniques. La raison en est qu’on ne disposait pas alors, à la différence d’aujourd’hui, de preuves suffisantes de sa culpabilité présumée ».
S’il s’interroge sur les promotions successives de Mgr McCarrick jusqu’au cardinalat, le cardinal Ouellet rappelle que le pape François « n’a eu rien à voir avec les promotions de McCarrick », et que c’est même lui qui l’a destitué du cardinalat après, comme expliqué samedi dans un communiqué du Vatican, que de « graves indices » eurent été communiqués par le diocèse de New York, à qui il avait demandé une enquête, suite à une dénonciation remontant à septembre 2017.