Économie
À Marseille, une success story française
Impossible de ne pas savoir qu’Emmanuel Macron vient de lancer sa campagne électorale à Marseille, avec un vaste plan consacré à la ville et à la lutte contre le trafic de drogue, alors que les règlements de compte se sont succédés depuis le début de l’année. Mais, on le sait moins, la cité phocéenne recèle aussi l’une des pépites de l’économie française : l’armateur CGA-CGM. Sa tour est la plus haute de la ville, et Emmanuel Macron s’y est d’ailleurs rendu, visitant le "fleet center" à partir duquel s'opère la gestion de la flotte de l'armateur et logisticien. "Ce groupe est une magnifique entreprise. Votre succès nous rend fier parce qu'il rend cette ville plus forte et notre pays plus fort ». Le Président de la République connait d’autant mieux le groupe que celui-ci avait récemment, et brièvement, accueilli Jean Gaborit, ayant participé à la création des "Jeunes avec Macron" en 2016, ancien chef de cabinet adjoint d'Emmanuel Macron à l'Élysée et successeur d’un certain… Alexandre Benalla. Le jeune communicant, très proche du locataire de l’Élysée, ne sera finalement resté que quatre mois au sein de l’armateur.
Le succès de l’entreprise créée en 1978 par Jacques Saadé, homme d'affaires libanais ayant fui la guerre civile dans son pays, est tout simplement phénoménal. L’armateur qui comptait 4 salariés il y a 43 ans réalise aujourd’hui près de 40 milliards d’euros de chiffre d’affaires, et possède une flotte de 560 navires. Des géants longs de plusieurs centaines de mètres, pouvant transporter 20 000 containers à la fois sur les grandes routes maritimes entre la Chine, les États-Unis et l’Europe du Nord. Le groupe possède des comptoirs dans plus de 400 port et 170 villes à travers la la planète. La famille Saadé en est encore actionnaire à 73%, le fils Rodolphe ayant succédé à son père, Jacques. 7% du capital de l’armateur appartient à l’État via Bpifrance.
Au lendemain du confinement planétaire, le groupe voit son chiffre d’affaires augmenter d’une façon phénoménale : relance mondiale oblige, dans une économie en surchauffe, son activité est en hausse de 77%. L’armateur prévoit l'arrivée de 14 nouveaux navires en propriété et 32 navires d'occasion. Il table sur la poursuite de cette surchauffe mondiale au moins jusqu’en 2022. Le bénéfice net du groupe marseillais a été multiplié par 25 sur un an, à 3,48 milliards de dollars ! Pourtant l’an passé, au cœur de la crise, CMA CGM était dans le rouge et sollicitait un milliard d’euros de prêt garanti de la part de l’État.
Le succès de l’entreprise créée en 1978 par Jacques Saadé, homme d'affaires libanais ayant fui la guerre civile dans son pays, est tout simplement phénoménal. L’armateur qui comptait 4 salariés il y a 43 ans réalise aujourd’hui près de 40 milliards d’euros de chiffre d’affaires, et possède une flotte de 560 navires. Des géants longs de plusieurs centaines de mètres, pouvant transporter 20 000 containers à la fois sur les grandes routes maritimes entre la Chine, les États-Unis et l’Europe du Nord. Le groupe possède des comptoirs dans plus de 400 port et 170 villes à travers la la planète. La famille Saadé en est encore actionnaire à 73%, le fils Rodolphe ayant succédé à son père, Jacques. 7% du capital de l’armateur appartient à l’État via Bpifrance.
Au lendemain du confinement planétaire, le groupe voit son chiffre d’affaires augmenter d’une façon phénoménale : relance mondiale oblige, dans une économie en surchauffe, son activité est en hausse de 77%. L’armateur prévoit l'arrivée de 14 nouveaux navires en propriété et 32 navires d'occasion. Il table sur la poursuite de cette surchauffe mondiale au moins jusqu’en 2022. Le bénéfice net du groupe marseillais a été multiplié par 25 sur un an, à 3,48 milliards de dollars ! Pourtant l’an passé, au cœur de la crise, CMA CGM était dans le rouge et sollicitait un milliard d’euros de prêt garanti de la part de l’État.