International
Quel avenir prévoit la boule de cristal de la CIA pour 2040 ?
Régulièrement, les services de renseignement plongent leur regard dans leur boule de cristal. Puis ils remettent le fruit de cet exercice de voyance au nouveau locataire du Bureau Ovale, à la Maison Blanche. Comme ses prédécesseurs, Joe Biden a donc eu l’honneur de découvrir le futur proche en prenant ses fonctions. Après tout, ce même rapport n’avait-il pas jadis prédit l’essor du califat de Daesh, et dès 2009 une possible épidémie mondiale venue d’Extrême-Orient ? Mieux vaut donc tenir compte de ses prévisions.
À quoi s’attendre dans les deux décennies à venir ? Adaptation et innovation sont les deux mots-clés de ce rapport, selon Piotr Smolar, journaliste au quotidien Le Monde et auteur de la préface de l’édition française de ce rapport, publiée aux éditions de l’Équateur.
Climat, connectivité, biotechnologie, intelligence artificielle. Dans des sociétés plus fragmentées, sous tension, confrontées à des menaces et des enjeux sans frontières, les enjeux ne manquent pas. Pour la CIA, le dérèglement climatique ne devrait faire que s’accentuer, engendrant des tensions entre les pays développés. Les « risques concernant l’alimentation, l’eau, la santé et la sécurité énergétique » provoqués par les dérèglements climatiques devraient peser « de manière disproportionnée sur les pays en développement ».
Pendant ce temps, les attaques terroristes ne devraient que se multiplier et se faire plus meurtrières. Le mariage entre intelligence artificielle, biotechnologie et connectivité des objets devrait en effet permettre aux terroristes d’imaginer de nouvelles formes d’attaque. Si tant est que les groupes ne parviennent pas à se procurer des armes de destruction massive leur permettant de « mener à bien des attaques spectaculaires faisant de nombreuses victimes ». Rassurant ? Pas vraiment… D’autant plus qu’au lendemain de la pandémie, la CIA estime par ailleurs le coût des maladies mentales sur la planète à 16 000 milliards de dollars dans les 20 ans qui viennent. Une sacré addition pour le virus du Covid-19 dont on ne saisit pas encore l’ampleur des dommages à long terme…
De même, avec le ralentissement de la croissance économique, la confiance de la population dans certains gouvernements risque de mettre en péril les démocraties. Ce « sentiment d’insécurité, d’incertitude concernant l’avenir et de méfiance à l’égard des institutions et des gouvernements qu’ils considèrent comme corrompus ou inefficaces » « laisse présager une plus forte instabilité politique, des risques pour la démocratie et un rôle croissant pour les sources de gouvernance alternatives ». Quant à la pression migratoire, elle devrait ne faire que s’accroître les prochaines années en provenance de pays en développement vers des pays développés vieillissants. « Ces tendances démographiques et humaines pèseront sur les gouvernements afin qu’ils augmentent les investissements publics et contrôlent l’immigration ».
Bien sûr, rien ne dit que les prévisions de ce rapport se réaliseront. Mais son but est de se préparer à tous les champs du possible de ces futurs, même s’ils ne sont pas roses.
Que trouver de positif dans ce rapport ? Heureusement, il y en a aussi ! D’abord, pour prendre un peu de hauteur, la conquête de l’espace devrait reprendre, et de plus en plus de pays s’y impliquer. Du coup, « les services tels que communications, navigation et imagerie par satellite, deviendront omniprésents et offriront des capacités améliorées, pour des coûts réduits et une efficacité accrue. » De même, les experts de la CIA estiment que le rythme des évolutions technologiques devrait encore s’intensifier les vingt prochaines années, avec un impact qu’ils jugent, à leur aune américaine, globalement positif sur les conditions de vie. Elles devraient « transformer et améliorer les expériences, les capacités humaines et offrir la possibilité de relever des défis tels que le vieillissement, le changement climatique et la faible croissance de la productivité ».
À quoi s’attendre dans les deux décennies à venir ? Adaptation et innovation sont les deux mots-clés de ce rapport, selon Piotr Smolar, journaliste au quotidien Le Monde et auteur de la préface de l’édition française de ce rapport, publiée aux éditions de l’Équateur.
Climat, connectivité, biotechnologie, intelligence artificielle. Dans des sociétés plus fragmentées, sous tension, confrontées à des menaces et des enjeux sans frontières, les enjeux ne manquent pas. Pour la CIA, le dérèglement climatique ne devrait faire que s’accentuer, engendrant des tensions entre les pays développés. Les « risques concernant l’alimentation, l’eau, la santé et la sécurité énergétique » provoqués par les dérèglements climatiques devraient peser « de manière disproportionnée sur les pays en développement ».
Pendant ce temps, les attaques terroristes ne devraient que se multiplier et se faire plus meurtrières. Le mariage entre intelligence artificielle, biotechnologie et connectivité des objets devrait en effet permettre aux terroristes d’imaginer de nouvelles formes d’attaque. Si tant est que les groupes ne parviennent pas à se procurer des armes de destruction massive leur permettant de « mener à bien des attaques spectaculaires faisant de nombreuses victimes ». Rassurant ? Pas vraiment… D’autant plus qu’au lendemain de la pandémie, la CIA estime par ailleurs le coût des maladies mentales sur la planète à 16 000 milliards de dollars dans les 20 ans qui viennent. Une sacré addition pour le virus du Covid-19 dont on ne saisit pas encore l’ampleur des dommages à long terme…
De même, avec le ralentissement de la croissance économique, la confiance de la population dans certains gouvernements risque de mettre en péril les démocraties. Ce « sentiment d’insécurité, d’incertitude concernant l’avenir et de méfiance à l’égard des institutions et des gouvernements qu’ils considèrent comme corrompus ou inefficaces » « laisse présager une plus forte instabilité politique, des risques pour la démocratie et un rôle croissant pour les sources de gouvernance alternatives ». Quant à la pression migratoire, elle devrait ne faire que s’accroître les prochaines années en provenance de pays en développement vers des pays développés vieillissants. « Ces tendances démographiques et humaines pèseront sur les gouvernements afin qu’ils augmentent les investissements publics et contrôlent l’immigration ».
Bien sûr, rien ne dit que les prévisions de ce rapport se réaliseront. Mais son but est de se préparer à tous les champs du possible de ces futurs, même s’ils ne sont pas roses.
Que trouver de positif dans ce rapport ? Heureusement, il y en a aussi ! D’abord, pour prendre un peu de hauteur, la conquête de l’espace devrait reprendre, et de plus en plus de pays s’y impliquer. Du coup, « les services tels que communications, navigation et imagerie par satellite, deviendront omniprésents et offriront des capacités améliorées, pour des coûts réduits et une efficacité accrue. » De même, les experts de la CIA estiment que le rythme des évolutions technologiques devrait encore s’intensifier les vingt prochaines années, avec un impact qu’ils jugent, à leur aune américaine, globalement positif sur les conditions de vie. Elles devraient « transformer et améliorer les expériences, les capacités humaines et offrir la possibilité de relever des défis tels que le vieillissement, le changement climatique et la faible croissance de la productivité ».