« Parler », la petite bête qui monte sur la toile des réseaux sociaux
Les géants de Silicon Valley ont dévoilé leur jeu dans les derniers mois de la campagne présidentielle et au lendemain de l’affaire George Floyd. Tout contenu posté contraire à la doxa consistant à dire que le malheureux George Floyd avait été assassiné par la police blanche et raciste, était soit censuré, soit étiqueté comme étant « controversé ». Cette situation qui a perduré avec les violences graves qui ont suivi dont s’est rendue coupable l’extrême-gauche américaine, a poussé de nombreux utilisateurs de réseaux sociaux à trouver des alternatives. Cette pression a créé une réaction qui s’est vue dans les résultats (non certifiés encore) de l’élection présidentielle, mais aussi dans le succès de cette jeune application.
Une autre affaire, particulièrement sensible, dans laquelle le candidat Biden est accusé de corruption et de parjure, a éclaté quand le New York Post a publié des messages de Biden fils (le fameux Hunter). Quelques mots sur ces révélations explosives, que Twitter en particulier a cherché à étouffer en empêchant le New York Post de les partager via son réseau. Un réparateur d’ordinateurs de l’état du Delaware (état de la famille Biden) s’est retrouvé avec un ordinateur portable déposé par Hunter Biden un an auparavant et jamais réclamé. Par la loi, ce matériel devenait sa propriété. Il a été sidéré par le contenu, en particulier des courriels entre le fils Biden et des « contacts d’affaires » en Chine ou dans des états d’Asie Centrale, et des intermédiaires. Ces éléments tendaient à prouver que Joe Biden était non seulement au courant des affaires de son fils (ce qu’il a toujours nié) mais en plus directement intéressé… Twitter a refusé de partager les articles du New York Post arguant du fait que les sources n’étaient pas suffisamment claires. Cette affaire, mise en pleine lumière, pouvait évidemment avoir un impact majeur sur l’élection…
Le 17 novembre, un nouvel acte s’est ouvert concernant l’attitude des grands réseaux Twitter et Facebook dont les patrons ont été auditionnés par le Sénat (vidéo de 8mn41sec en anglais, en lien ci-dessous). On a vu, d’une part Jack Dorsey co-fondateur et PDG (CEO) de Twitter, les yeux hagards, un anneau dans la narine et la longue barbe grise d’un ermite vivant sur un ilot de la Volga, incapable de répondre aux accusations sur le fait que Twitter a soutenu un candidat en censurant et éditant des informations. D’autre part, on a vu Mark Zuckerberg, créateur et PDG de Facebook les joues roses et la coupe au bol d’un écolier, portant un costume bien repassé, mais les yeux tout aussi hagards et incapable de fournir des réponses claires. À part le parti pris radical de ces acteurs majeurs de l’internet, deux autres révélations sont capitales et seront suivies de conséquences quelle que soit l’issue finale de l’élection américaine :
Les grands acteurs Twitter et Facebook communiquent entre eux pour cibler les contenus qu’ils veulent censurer. Il y a donc collusion entre deux sociétés hégémoniques. Ensuite, et c’est ce qui rend le plus mal à l’aise les patrons de ces Goliath, leur action de censure et de commentaire les désignent comme des éditeurs et non comme de simples diffuseurs… C’est capital, car c’est justement ce qu’ils veulent éviter à tout prix : être tenus responsables du contenu partagé… L’arroseur arrosé en quelque sorte !
Notre petit Parler et ses 4 millions d’utilisateurs grimpe donc sur la toile… Pas pour rivaliser avec les 187 millions d’utilisateurs quotidiens de Twitter ou les 1,8 milliards de Facebook mais il offre une fenêtre de liberté qu’on espère voir s’élargir.