Sciences
Merci Igor, merci Grichka !
C’est en 1979 que le grand public découvre Igor et Grichka Bogdanoff sur TF1, dans l’émission culte Temps X qui sera diffusée jusqu’en 1987. En 1991, leur livre avec Jean Guitton, Dieu et la science, surprend, avec un succès foudroyant (1 million d’exemplaires vendus). En 2010, nouveau best-seller, Le visage de Dieu, traduit en 43 langues, en tête des ventes durant 5 mois, jusqu’au coup de massue assené par l’hebdomadaire Marianne le 16 octobre 2010, qui titre en couverture « Révélation sur deux imposteurs » en disant se baser sur un « rapport du CNRS qui démolit leurs travaux ». L’affaire marque les esprits, les médias la reprennent en boucle... Mais 4 ans plus tard, Marianne est condamné pour diffamation. Qui s’en souvient ? Récemment, Luc Ferry leur a rendu hommage (1’38) : « J’ai assisté à leur soutenance de thèse à Polytechnique. Je connaissais très bien leur directeur de thèse, un très grand mathématicien, Moshé Flato. Je lui ai demandé : "Très sincèrement, que vaut leur thèse ?" Ils suscitaient une immense jalousie dans le monde universitaire. Il m’a répondu : "Dans la thèse de Grichka en particulier, il y a des diamants." C’est la phrase exacte qu’il m’a dite, ajoutant : "Ils ne sont pas des mathématiciens professionnels, mais ils ont fait un travail absolument extraordinaire". »
Dans la suite de leur histoire, toujours extra ordinaire, ils ont de multiples vies médiatiques, sentimentales, scientifiques et … judiciaires. Depuis plus de trois ans, Igor et Grichka portaient comme un lourd fardeau l’accusation d’« escroquerie sur personne vulnérable ». Ils devaient être jugés en correctionnelle pour cela le 21 janvier, mais le destin ne leur a pas permis de se défendre. Ils ont toujours nié les faits au cours d’une instruction menée à charge, à l’évidence. Ils s’apprêtaient à fournir au tribunal les preuves irréfutables qu’ils n’avaient abusé de la faiblesse de personne et que la vente de leur manoir autant que la relance du concept de Temps X, loin d’être des projets chimériques, étaient bien concrets. Leur décès éteint toute action publique à leur encontre, mais leur avocat David Koubbi et l’ancien magistrat Georges Fenech vont déposer devant le tribunal ces preuves de leur innocence pour laver à titre posthume leur honneur et leur rendre définitivement justice.
Luc Ferry les appréciait beaucoup (2’33) : « Ils étaient d’une gentillesse infinie et d’une intelligence absolument prodigieuse. Et ce sont les seules personnes – ça ne m’est jamais arrivé avec quelqu’un d’autre – que je n’ai jamais entendues une seule fois dire un mot contre quelqu’un. Jamais. Pas une fois. Aucun d’entre nous ne peut en dire autant. » Tout cela est parfaitement vrai. J’ai pu moi-même m’en apercevoir en les côtoyant dans les derniers mois de leur vie. Leur gentillesse était inouïe, naturelle. Ils ne savaient que dire « oui », ne refusaient jamais les selfies et les échanges chaleureux avec ceux qui les croisaient dans la rue. Ils étaient super positifs, bienveillants, intéressés par la rencontre ; c’est pourquoi ils étaient si populaires et si aimés.
Inséparables jusque dans la mort, ils étaient cependant différents : Igor, look de cowboy, était pétillant, joueur de banjo, pilote d’hélicoptère, sportif, passionné d’escalade, et père de six enfants. Grichka, plus intérieur, plus intellectuel, n’en avait pas. Tous deux étaient doux, courtois, jamais banals, charismatiques, artistes, poètes, pleins de bonté, d’humour, portés à l’autodérision. Ils n’étaient pas vaccinés, mais veillaient soigneusement à leur alimentation et à leur santé, ne prenaient jamais de médicaments, n’avaient jamais vu un médecin et n’avaient même pas de carte vitale…
Igor et Grichka étaient d’une culture immense, et pas qu’en sciences. On dit que quand un savant meurt, c’est une bibliothèque qui s’en va. Mais là, c’est tellement plus ! C’est une mémoire unique et irremplaçable au sujet de Dieu et la science qui s'est envolée. Nous les avions sollicités avec Michel-Yves Bolloré pour notre livre Dieu, la science, les preuves qui les intéressait beaucoup, comme ils le racontent dans leur dernière interview. Nous voulions relancer avec eux Temps X avec 40 programmes courts sur « les 100 ans qui ont changé le monde » qu’ils auraient racontés avec leur talent inimitable. Tous ces projets s’arrêtent, mais les 3 premiers épisodes sur Friedmann, Lemaître et Hubble, déjà tournés, seront bientôt rendus publics.
Le 20 novembre dernier, les jumeaux lançaient avec nous un « Grand débat avec le public » dans une Salle Gaveau archicomble. Ils avaient magnifiquement clôturé la soirée (2h04'44) en citant ensemble ces fortes paroles d’Einstein : « Tous ceux qui sont impliqués dans la science finiront par découvrir qu’un esprit, immensément supérieur à l’homme, se manifeste dans les lois de l’Univers. ». Nul doute, cher Igor, cher Grichka, que vous avez enfin rencontré ce « mystère suprême » qui vous fascinait tant et, dans l’attente de vous revoir bientôt, dans un Temps X éternel, nous vous disons un immense merci pour tout ce que vous nous avez apporté !
Dans la suite de leur histoire, toujours extra ordinaire, ils ont de multiples vies médiatiques, sentimentales, scientifiques et … judiciaires. Depuis plus de trois ans, Igor et Grichka portaient comme un lourd fardeau l’accusation d’« escroquerie sur personne vulnérable ». Ils devaient être jugés en correctionnelle pour cela le 21 janvier, mais le destin ne leur a pas permis de se défendre. Ils ont toujours nié les faits au cours d’une instruction menée à charge, à l’évidence. Ils s’apprêtaient à fournir au tribunal les preuves irréfutables qu’ils n’avaient abusé de la faiblesse de personne et que la vente de leur manoir autant que la relance du concept de Temps X, loin d’être des projets chimériques, étaient bien concrets. Leur décès éteint toute action publique à leur encontre, mais leur avocat David Koubbi et l’ancien magistrat Georges Fenech vont déposer devant le tribunal ces preuves de leur innocence pour laver à titre posthume leur honneur et leur rendre définitivement justice.
Luc Ferry les appréciait beaucoup (2’33) : « Ils étaient d’une gentillesse infinie et d’une intelligence absolument prodigieuse. Et ce sont les seules personnes – ça ne m’est jamais arrivé avec quelqu’un d’autre – que je n’ai jamais entendues une seule fois dire un mot contre quelqu’un. Jamais. Pas une fois. Aucun d’entre nous ne peut en dire autant. » Tout cela est parfaitement vrai. J’ai pu moi-même m’en apercevoir en les côtoyant dans les derniers mois de leur vie. Leur gentillesse était inouïe, naturelle. Ils ne savaient que dire « oui », ne refusaient jamais les selfies et les échanges chaleureux avec ceux qui les croisaient dans la rue. Ils étaient super positifs, bienveillants, intéressés par la rencontre ; c’est pourquoi ils étaient si populaires et si aimés.
Inséparables jusque dans la mort, ils étaient cependant différents : Igor, look de cowboy, était pétillant, joueur de banjo, pilote d’hélicoptère, sportif, passionné d’escalade, et père de six enfants. Grichka, plus intérieur, plus intellectuel, n’en avait pas. Tous deux étaient doux, courtois, jamais banals, charismatiques, artistes, poètes, pleins de bonté, d’humour, portés à l’autodérision. Ils n’étaient pas vaccinés, mais veillaient soigneusement à leur alimentation et à leur santé, ne prenaient jamais de médicaments, n’avaient jamais vu un médecin et n’avaient même pas de carte vitale…
Igor et Grichka étaient d’une culture immense, et pas qu’en sciences. On dit que quand un savant meurt, c’est une bibliothèque qui s’en va. Mais là, c’est tellement plus ! C’est une mémoire unique et irremplaçable au sujet de Dieu et la science qui s'est envolée. Nous les avions sollicités avec Michel-Yves Bolloré pour notre livre Dieu, la science, les preuves qui les intéressait beaucoup, comme ils le racontent dans leur dernière interview. Nous voulions relancer avec eux Temps X avec 40 programmes courts sur « les 100 ans qui ont changé le monde » qu’ils auraient racontés avec leur talent inimitable. Tous ces projets s’arrêtent, mais les 3 premiers épisodes sur Friedmann, Lemaître et Hubble, déjà tournés, seront bientôt rendus publics.
Le 20 novembre dernier, les jumeaux lançaient avec nous un « Grand débat avec le public » dans une Salle Gaveau archicomble. Ils avaient magnifiquement clôturé la soirée (2h04'44) en citant ensemble ces fortes paroles d’Einstein : « Tous ceux qui sont impliqués dans la science finiront par découvrir qu’un esprit, immensément supérieur à l’homme, se manifeste dans les lois de l’Univers. ». Nul doute, cher Igor, cher Grichka, que vous avez enfin rencontré ce « mystère suprême » qui vous fascinait tant et, dans l’attente de vous revoir bientôt, dans un Temps X éternel, nous vous disons un immense merci pour tout ce que vous nous avez apporté !