International
Le fiasco de la Ligue des champions au Stade de France a un retentissement mondial
C’était un coup de maître ! Saint-Denis au lieu de Saint-Pétersbourg ! On y reconnaissait la patte présidentielle d’autant plus facilement qu’Emmanuel Macron lui-même s’était vanté d’avoir obtenu, fin février, que la finale de la Ligue des champions se déroule non pas en Russie, comme prévu avant l’offensive contre l’Ukraine, mais au Stade de France, à Saint-Denis. Quel prestige international en perspective pour la France ! L'Union des associations européennes de football (UEFA - Union of European Football Associations) avait remercié le Président « pour son soutien personnel et son engagement à relocaliser le match ». Les fans de foot étaient aux anges, les analystes avaient souligné le joli coup politique à quelques semaines des législatives (11 jours à présent). En outre, cette finale (Liverpool contre le Real Madrid), samedi 28 mai, au Stade de France, allait servir de test, à quinze mois de l’organisation de la Coupe du monde de rugby en France, et à vingt-deux mois de la tenue des Jeux olympiques et paralympiques à Paris. Mais pour la presse internationale (vite rejointe par les médias français, eux-mêmes aiguillonnés par les réseaux sociaux), le test s’est transformé en un crash test catastrophique.
La Mondiovision a offert un spectacle navrant à quelque 400 millions de téléspectateurs sur la planète. Ils étaient pourtant privilégiés par rapport aux quelque 80 000 supporters qui avaient eu la mauvaise idée de se rendre au Stade de France. Attentes interminables, intrusions, vols, agressions y compris sexuelles (surtout à la sortie du stade), jets de gaz lacrymogènes d’une police débordée contre d’authentiques amateurs de football venus souvent de loin et en famille…un chaos inouï. Mais au lieu de reconnaître tout de suite le désastre et d’en demander pardon aux victimes, le ministre de l’Intérieur et la nouvelle ministre des Sports, témoins directs de ce fiasco, ont rejeté la faute sur les fans anglais en évoquant « une fraude massive, industrielle de faux billets », d’où « 30.000 à 40.000 supporters » sans billet ou munis de faux billets. Cette défausse manifestement mensongère (la Fédération Française de Football et l’UEFA ont évalué à « 2800 » le nombre « de faux billets ») et l’absence d’excuses pour les agressions dont ont été victimes les spectateurs, ont porté à ébullition l’indignation générale.
Tom Werner, président (« chairman ») du club de Liverpool, a envoyé une lettre à Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports française, pour lui demander des excuses. « Vos commentaires étaient irresponsables, non professionnels et totalement irrespectueux » écrit notamment le président des Reds. « J'ai reçu d'innombrables e-mails de supporters de Liverpool morts de peur et victimes de harcèlement policier, de gaz poivré et de gaz lacrymogène. D'ailleurs, la situation n'était pas meilleure en fin de soirée qu'au début, avec de nombreux fans dévalisés, et agressés par des gangs. » (Parmi les victimes, le maire de Liverpool, Steve Rotheram, dépouillé de son téléphone, de son argent, de sa carte de crédit, de ses papiers d’identité et…de ses billets d’entrée pour lui et sa famille.) En résumé, s’indigne Tom Werner, « ces fans étaient traités comme du bétail ». Et de réclamer une enquête « impartiale, indépendante et transparente ».
Les images des agressions affluent et les dirigeants du Liverpool Football Club ne comptent pas en rester là. L’UEFA, co-organisatrice avec les autorités françaises, est très gênée. Elle a promis à Billy Hogan, PDG (« CEO ») du club anglais, un « rapport indépendant ». Mr. Hogan n’est pas né de la dernière pluie : « thank you but… nous réclamons une enquête indépendante ! ». Un rapport dépend trop de son rapporteur… En 24 heures, 5000 témoignages ont été envoyés par des supporters traumatisés sur le site du club (voir sur le site internet du Liverpool FC : Interview de Billy Hogan ).
L’affaire a pris d’emblée une dimension internationale : « honte », « scandale sans nom » : les médias européens, en particulier britanniques et espagnols, ont rivalisé pour fustiger le déroulement de cette finale. La réputation de la France, comme organisatrice de tournois mondiaux, a pris un but en pleine lucarne. Au point qu’Emmanuel Macron est enfin sorti de son silence (1er juin), quelques heures avant que les sénateurs auditionnent Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castéra. Une nouvelle affaire à suivre !
Comme l’explique Paul Watson pour Summit News (voir en lien ci-dessous) à son audience anglophone : « Cela n’a rien d’étonnant. Le Stade de France est au milieu d’une zone où vivraient jusqu’à 400 000 clandestins et où règne une insécurité grandissante ».
La Mondiovision a offert un spectacle navrant à quelque 400 millions de téléspectateurs sur la planète. Ils étaient pourtant privilégiés par rapport aux quelque 80 000 supporters qui avaient eu la mauvaise idée de se rendre au Stade de France. Attentes interminables, intrusions, vols, agressions y compris sexuelles (surtout à la sortie du stade), jets de gaz lacrymogènes d’une police débordée contre d’authentiques amateurs de football venus souvent de loin et en famille…un chaos inouï. Mais au lieu de reconnaître tout de suite le désastre et d’en demander pardon aux victimes, le ministre de l’Intérieur et la nouvelle ministre des Sports, témoins directs de ce fiasco, ont rejeté la faute sur les fans anglais en évoquant « une fraude massive, industrielle de faux billets », d’où « 30.000 à 40.000 supporters » sans billet ou munis de faux billets. Cette défausse manifestement mensongère (la Fédération Française de Football et l’UEFA ont évalué à « 2800 » le nombre « de faux billets ») et l’absence d’excuses pour les agressions dont ont été victimes les spectateurs, ont porté à ébullition l’indignation générale.
Tom Werner, président (« chairman ») du club de Liverpool, a envoyé une lettre à Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports française, pour lui demander des excuses. « Vos commentaires étaient irresponsables, non professionnels et totalement irrespectueux » écrit notamment le président des Reds. « J'ai reçu d'innombrables e-mails de supporters de Liverpool morts de peur et victimes de harcèlement policier, de gaz poivré et de gaz lacrymogène. D'ailleurs, la situation n'était pas meilleure en fin de soirée qu'au début, avec de nombreux fans dévalisés, et agressés par des gangs. » (Parmi les victimes, le maire de Liverpool, Steve Rotheram, dépouillé de son téléphone, de son argent, de sa carte de crédit, de ses papiers d’identité et…de ses billets d’entrée pour lui et sa famille.) En résumé, s’indigne Tom Werner, « ces fans étaient traités comme du bétail ». Et de réclamer une enquête « impartiale, indépendante et transparente ».
Les images des agressions affluent et les dirigeants du Liverpool Football Club ne comptent pas en rester là. L’UEFA, co-organisatrice avec les autorités françaises, est très gênée. Elle a promis à Billy Hogan, PDG (« CEO ») du club anglais, un « rapport indépendant ». Mr. Hogan n’est pas né de la dernière pluie : « thank you but… nous réclamons une enquête indépendante ! ». Un rapport dépend trop de son rapporteur… En 24 heures, 5000 témoignages ont été envoyés par des supporters traumatisés sur le site du club (voir sur le site internet du Liverpool FC : Interview de Billy Hogan ).
L’affaire a pris d’emblée une dimension internationale : « honte », « scandale sans nom » : les médias européens, en particulier britanniques et espagnols, ont rivalisé pour fustiger le déroulement de cette finale. La réputation de la France, comme organisatrice de tournois mondiaux, a pris un but en pleine lucarne. Au point qu’Emmanuel Macron est enfin sorti de son silence (1er juin), quelques heures avant que les sénateurs auditionnent Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castéra. Une nouvelle affaire à suivre !
Comme l’explique Paul Watson pour Summit News (voir en lien ci-dessous) à son audience anglophone : « Cela n’a rien d’étonnant. Le Stade de France est au milieu d’une zone où vivraient jusqu’à 400 000 clandestins et où règne une insécurité grandissante ».