Santé
La réintégration des personnels de santé non vaccinés reste à l’état de promesse …
Le ministère de la Santé est sur la sellette. Il vient d’être forcé par le Tribunal administratif de Paris, saisi par le quotidien Le Parisien, de publier le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur la gestion de crise du Covid-19. La requête initiale du Parisien remonte à février 2021. Il aura donc fallu plus de deux ans d’une procédure allant jusqu’au Conseil d’État pour que soit rendu public cet audit commandé par Olivier Véran, alors ministre de la Santé. Désormais en ligne sur le site de l’Igas, ce rapport met au grand jour l’état d’impréparation des services de santé contraints d’improviser dans la panique face à la première vague du Covid-19 . Ses auteurs constatent que « l’organisation de la gestion de crise a connu un éclatement tel qu’au cours de la mission, aucun acteur rencontré n’a semblé en avoir une vision claire et exhaustive, quel que soit son niveau hiérarchique ». On sait quels désastres humains s’ensuivirent, dans les hôpitaux et dans les Ehpad – avec concernant ceux-ci de forts soupçons d’euthanasies étayés par des témoignages de soignants.
Une autre séquence douloureuse de la crise sanitaire pourrait connaître enfin son épilogue : la suspension sans salaire ni indemnités depuis septembre 2021 des soignants non vaccinés contre le Covid (après avoir cumulé à 15 000, ces « suspendus » seraient encore 4 000 selon la Fédération hospitalière de France). Leur réintégration a été recommandée le 30 mars par la Haute autorité de santé (Has). Sur France Bleu, le 5 avril, François Braun, l’actuel ministre de la Santé, a confié : « Mon objectif, c'est que cette réintégration se passe le moins mal possible ». En effet, a-t-il expliqué, « dans les hôpitaux, j'ai énormément de retours de ceux qui ont tenu cette première ligne et qui ne sont pas forcément non plus ravis de voir revenir des gens qui les ont laissés. » Ce qui laisse entendre que ces soignants mais aussi personnels des hôpitaux et des maisons de retraite, ambulanciers, aides à domicile ou encore pompiers auraient déserté un poste dont ils ont en réalité été chassés ! Loin d’être des déserteurs et des fuyards, la plupart étaient des objecteurs à la vaccination obligatoire avec un produit expérimental dont on sait depuis des mois qu’il n’offre pas la protection promise contre le Covid et sa transmission… sans parler des effets indésirables dont l’ampleur reste encore à évaluer. Et ils l’ont payé au prix fort : déjà près de dix-neuf mois de suspension sans salaire ni indemnité de chômage sans que l’on sache à ce jour s’ils seront indemnisés, ni quand (contactées à ce sujet par l’hebdomadaire Le Point - article en lien ci-dessous-, ni la Haute Autorité de santé, ni la Direction générale de la santé n'ont souhaité répondre).
On aurait pu imaginer de la part du ministre de la Santé un message plus confraternel. Le ministre s'est certes engagé à signer un décret de réintégration, mais après avoir consulté les fédérations hospitalières et les ordres des professions de santé. « Ce débat n’est pas fini, abordons-le de la manière la plus calme possible » a déclaré François Braun sur France Bleu . Pas sûr que les médecins, infirmiers et autres personnels de santé qui attendent de retrouver leurs postes et leurs salaires soient disposés à partager ce flegme...
Le soupçon d’un « deux poids, deux mesures » entre vaccinés et non vaccinés est loin d’être dissipé. Non seulement des soignants vaccinés atteints par le Covid mais asymptomatiques ont été autorisés à revenir travailler ou à rester à leurs postes, mais il est douteux que l’ensemble de ces personnels ait effectué le « parcours vaccinal complet » exigé… La réintégration des soignants suspendus doit encore être actée par un décret venant modifier la loi du 5 août 2021 qui a introduit l’obligation vaccinale pour quelque deux millions de professionnels. Rappelons que la France est le dernier pays d’Europe à ne pas avoir encore réintégré son personnel soignant non vacciné.
Combien de ces exclus retrouveront-ils leurs postes ? Combien le souhaiteront ? L’enquête du Point montre que la confiance a été brisée au sein du corps médical. Non seulement des « vaccinés » nourrissent du ressentiment à l’égard de leurs collègues qui ont refusé de se faire injecter, mais nombre de ces exclus ont renoncé à renouer avec leur profession ou leurs anciennes fonctions au sein de l’hôpital public à l’exemple de cette pédiatre dans la Meuse qui confie au Point : « Comment peut-on retrouver les rangs d'un corps qui nous a jetés ? » Même témoignage d’une ancienne infirmière dans le secteur privé, à Troyes, sur France 3 : « Si je devais retravailler pour eux, après tout ce que j'ai subi, j'irais en pleurant. La seule chose qui m'apaiserait serait des indemnités et des excuses du gouvernement ». Comme elle, les plus entreprenants ou les plus chanceux ont entrepris une nouvelle vie professionnelle. Tout cela laisse l’impression d’un immense gâchis perpétré au nom de « la science ».
Une autre séquence douloureuse de la crise sanitaire pourrait connaître enfin son épilogue : la suspension sans salaire ni indemnités depuis septembre 2021 des soignants non vaccinés contre le Covid (après avoir cumulé à 15 000, ces « suspendus » seraient encore 4 000 selon la Fédération hospitalière de France). Leur réintégration a été recommandée le 30 mars par la Haute autorité de santé (Has). Sur France Bleu, le 5 avril, François Braun, l’actuel ministre de la Santé, a confié : « Mon objectif, c'est que cette réintégration se passe le moins mal possible ». En effet, a-t-il expliqué, « dans les hôpitaux, j'ai énormément de retours de ceux qui ont tenu cette première ligne et qui ne sont pas forcément non plus ravis de voir revenir des gens qui les ont laissés. » Ce qui laisse entendre que ces soignants mais aussi personnels des hôpitaux et des maisons de retraite, ambulanciers, aides à domicile ou encore pompiers auraient déserté un poste dont ils ont en réalité été chassés ! Loin d’être des déserteurs et des fuyards, la plupart étaient des objecteurs à la vaccination obligatoire avec un produit expérimental dont on sait depuis des mois qu’il n’offre pas la protection promise contre le Covid et sa transmission… sans parler des effets indésirables dont l’ampleur reste encore à évaluer. Et ils l’ont payé au prix fort : déjà près de dix-neuf mois de suspension sans salaire ni indemnité de chômage sans que l’on sache à ce jour s’ils seront indemnisés, ni quand (contactées à ce sujet par l’hebdomadaire Le Point - article en lien ci-dessous-, ni la Haute Autorité de santé, ni la Direction générale de la santé n'ont souhaité répondre).
On aurait pu imaginer de la part du ministre de la Santé un message plus confraternel. Le ministre s'est certes engagé à signer un décret de réintégration, mais après avoir consulté les fédérations hospitalières et les ordres des professions de santé. « Ce débat n’est pas fini, abordons-le de la manière la plus calme possible » a déclaré François Braun sur France Bleu . Pas sûr que les médecins, infirmiers et autres personnels de santé qui attendent de retrouver leurs postes et leurs salaires soient disposés à partager ce flegme...
Le soupçon d’un « deux poids, deux mesures » entre vaccinés et non vaccinés est loin d’être dissipé. Non seulement des soignants vaccinés atteints par le Covid mais asymptomatiques ont été autorisés à revenir travailler ou à rester à leurs postes, mais il est douteux que l’ensemble de ces personnels ait effectué le « parcours vaccinal complet » exigé… La réintégration des soignants suspendus doit encore être actée par un décret venant modifier la loi du 5 août 2021 qui a introduit l’obligation vaccinale pour quelque deux millions de professionnels. Rappelons que la France est le dernier pays d’Europe à ne pas avoir encore réintégré son personnel soignant non vacciné.
Combien de ces exclus retrouveront-ils leurs postes ? Combien le souhaiteront ? L’enquête du Point montre que la confiance a été brisée au sein du corps médical. Non seulement des « vaccinés » nourrissent du ressentiment à l’égard de leurs collègues qui ont refusé de se faire injecter, mais nombre de ces exclus ont renoncé à renouer avec leur profession ou leurs anciennes fonctions au sein de l’hôpital public à l’exemple de cette pédiatre dans la Meuse qui confie au Point : « Comment peut-on retrouver les rangs d'un corps qui nous a jetés ? » Même témoignage d’une ancienne infirmière dans le secteur privé, à Troyes, sur France 3 : « Si je devais retravailler pour eux, après tout ce que j'ai subi, j'irais en pleurant. La seule chose qui m'apaiserait serait des indemnités et des excuses du gouvernement ». Comme elle, les plus entreprenants ou les plus chanceux ont entrepris une nouvelle vie professionnelle. Tout cela laisse l’impression d’un immense gâchis perpétré au nom de « la science ».