Spiritualité
La nouvelle datation du Linceul de Turin par rayons X
Une équipe de scientifiques italiens, derrière le Professeur Giulio Fanti (Université de Padoue), vient de publier une nouvelle étude, selon laquelle le Linceul de Turin daterait bien de l’époque du Christ et non du Moyen Âge, contrairement à ce que le fameux test au C 14 de 1988 avait affirmé et laissé dans la mémoire collective comme une vérité incontournable.
En 2013, le Professeur Fanti avait déjà montré, par une analyse en Spectroscopie Infrarouge et en Spectroscopie Raman, que le tissu du Linceul avait pu être fabriqué au tournant de l’ère chrétienne. « La Sindone ? Sono sicuro : è del I° secolo », avait-il alors écrit. Mais ses livres n’ont pas été traduits en français, de sorte que ce résultat n’a été connu que par un public très restreint. En examinant une douzaine de tissus de lin, datés de 3 500 ans av. JC jusqu’à l’époque actuelle, le Professeur Fanti avait en effet observé une diminution de l’amplitude du pic d’absorption spectroscopique de la cellulose, ce qui caractérise le vieillissement cristallographique de cette molécule. Après avoir établi la loi correspondant à ce vieillissement, il a testé un petit échantillon de lin, dont il a affirmé qu’il provenait du Linceul de Turin, et il a pu ainsi le dater de l’époque du Christ, à +/- 250 ans près.
La nouvelle méthode, par Rayons X (analyse WAXS, « diffusion des rayons X grand angle »), procède de la même démarche : déterminer une loi de dégradation structurelle de la cellulose sur une douzaine de tissus de lin, datés de 3 000 ans av. JC jusqu’à l’époque actuelle. Le test aux Rayons X d’un très petit échantillon (0,5mm x 1mm), indiqué comme provenant du Linceul de Turin, permet de placer la courbe de réponse dans la zone des tissus ayant 2 000 ans. Cette étude, conduite par l’Institut de Cristallographie de Bari, a été approuvée et publiée le 11 avril 2022 dans la revue « Héritage ». Il reste cependant à confirmer, sur d’autres objets, cette nouvelle méthode de datation ; et à s’assurer que l’échantillon provient bien, sans conteste possible, du Linceul de Turin.
Cette nouvelle étude aux rayons X viendrait donc confirmer la très grande ancienneté du Linceul de Turin qui est par ailleurs attestée par bien d’autres éléments objectifs. Notamment la couture longitudinale supérieure n’existe sur aucun tissu ancien fabriqué en Europe, mais elle existe sur des tissus retrouvés à Massada (forteresse juive prise en l’an 73 par les Romains), dont un fil a justement été utilisé pour effectuer la calibration de la nouvelle étude ; les traces des pièces ayant fermé les yeux du supplicié correspondent à des pièces fabriquées uniquement en Palestine, entre 29 et 32 ap. JC ; et surtout, le Linceul présente quatre séries de quatre trous en forme de L, qu’un iconographe a dûment « écrites » à Constantinople sur une gravure d’un manuscrit, daté de 1195 au plus tard et conservé actuellement à Budapest.
On peut alors se demander pourquoi le test au C 14 de 1988 serait disqualifié ? En dehors des arguments déjà avancés à l’époque, il y a plusieurs éléments nouveaux :
- d’une part, les résultats bruts des tests effectués par les trois laboratoires (Arizona, Oxford et Zürich), ont enfin été communiqués, en 2017, par le British Museum, alors que leur publication avait toujours été refusée. L’analyse statistique de ces « Raw Data », pilotée par Tristan Casabianca et publiée en mars 2019 dans la revue Archaeometry, a montré : que les trois échantillons sont encore moins homogènes que ce que l’on croyait (cf. revue Nature - n° 337, de février 1989) pour ce qui concerne leur teneur en C 14, alors qu’ils proviennent du même morceau de tissu de 7cm x 1cm ; et que l’âge le plus faible trouvé conduirait à une date calendaire postérieure à la présentation du Linceul à Lirey, vers 1356 ;
- d’autre part, la nouvelle étude ci-dessus souligne que le tissu a peut-être subi diverses pollutions carbonées, restées dans les espaces entre les fibres (50% de la surface), lesquelles n’auraient pas pu être totalement nettoyées, faussant ainsi la datation obtenue ;
- enfin, selon l’hypothèse de Jean-Baptiste Rinaudo sur la formation de l’image visible sur le Linceul, le tissu a pu, en même temps que le flux de protons qui aurait produit l’image, recevoir un important flux de neutrons émis également par le corps du supplicié : il aurait ainsi été enrichi aussitôt en C 14 (par action des neutrons sur les molécules d’azote contenues dans le liant), rendant inapplicable toute datation par cette méthode (laquelle est parfaitement applicable à d’autres objets).
Au total, ce tissu reste toujours « provocation à l’intelligence », comme le disait déjà, en 1998, le pape Jean-Paul II.
En 2013, le Professeur Fanti avait déjà montré, par une analyse en Spectroscopie Infrarouge et en Spectroscopie Raman, que le tissu du Linceul avait pu être fabriqué au tournant de l’ère chrétienne. « La Sindone ? Sono sicuro : è del I° secolo », avait-il alors écrit. Mais ses livres n’ont pas été traduits en français, de sorte que ce résultat n’a été connu que par un public très restreint. En examinant une douzaine de tissus de lin, datés de 3 500 ans av. JC jusqu’à l’époque actuelle, le Professeur Fanti avait en effet observé une diminution de l’amplitude du pic d’absorption spectroscopique de la cellulose, ce qui caractérise le vieillissement cristallographique de cette molécule. Après avoir établi la loi correspondant à ce vieillissement, il a testé un petit échantillon de lin, dont il a affirmé qu’il provenait du Linceul de Turin, et il a pu ainsi le dater de l’époque du Christ, à +/- 250 ans près.
La nouvelle méthode, par Rayons X (analyse WAXS, « diffusion des rayons X grand angle »), procède de la même démarche : déterminer une loi de dégradation structurelle de la cellulose sur une douzaine de tissus de lin, datés de 3 000 ans av. JC jusqu’à l’époque actuelle. Le test aux Rayons X d’un très petit échantillon (0,5mm x 1mm), indiqué comme provenant du Linceul de Turin, permet de placer la courbe de réponse dans la zone des tissus ayant 2 000 ans. Cette étude, conduite par l’Institut de Cristallographie de Bari, a été approuvée et publiée le 11 avril 2022 dans la revue « Héritage ». Il reste cependant à confirmer, sur d’autres objets, cette nouvelle méthode de datation ; et à s’assurer que l’échantillon provient bien, sans conteste possible, du Linceul de Turin.
Cette nouvelle étude aux rayons X viendrait donc confirmer la très grande ancienneté du Linceul de Turin qui est par ailleurs attestée par bien d’autres éléments objectifs. Notamment la couture longitudinale supérieure n’existe sur aucun tissu ancien fabriqué en Europe, mais elle existe sur des tissus retrouvés à Massada (forteresse juive prise en l’an 73 par les Romains), dont un fil a justement été utilisé pour effectuer la calibration de la nouvelle étude ; les traces des pièces ayant fermé les yeux du supplicié correspondent à des pièces fabriquées uniquement en Palestine, entre 29 et 32 ap. JC ; et surtout, le Linceul présente quatre séries de quatre trous en forme de L, qu’un iconographe a dûment « écrites » à Constantinople sur une gravure d’un manuscrit, daté de 1195 au plus tard et conservé actuellement à Budapest.
On peut alors se demander pourquoi le test au C 14 de 1988 serait disqualifié ? En dehors des arguments déjà avancés à l’époque, il y a plusieurs éléments nouveaux :
- d’une part, les résultats bruts des tests effectués par les trois laboratoires (Arizona, Oxford et Zürich), ont enfin été communiqués, en 2017, par le British Museum, alors que leur publication avait toujours été refusée. L’analyse statistique de ces « Raw Data », pilotée par Tristan Casabianca et publiée en mars 2019 dans la revue Archaeometry, a montré : que les trois échantillons sont encore moins homogènes que ce que l’on croyait (cf. revue Nature - n° 337, de février 1989) pour ce qui concerne leur teneur en C 14, alors qu’ils proviennent du même morceau de tissu de 7cm x 1cm ; et que l’âge le plus faible trouvé conduirait à une date calendaire postérieure à la présentation du Linceul à Lirey, vers 1356 ;
- d’autre part, la nouvelle étude ci-dessus souligne que le tissu a peut-être subi diverses pollutions carbonées, restées dans les espaces entre les fibres (50% de la surface), lesquelles n’auraient pas pu être totalement nettoyées, faussant ainsi la datation obtenue ;
- enfin, selon l’hypothèse de Jean-Baptiste Rinaudo sur la formation de l’image visible sur le Linceul, le tissu a pu, en même temps que le flux de protons qui aurait produit l’image, recevoir un important flux de neutrons émis également par le corps du supplicié : il aurait ainsi été enrichi aussitôt en C 14 (par action des neutrons sur les molécules d’azote contenues dans le liant), rendant inapplicable toute datation par cette méthode (laquelle est parfaitement applicable à d’autres objets).
Au total, ce tissu reste toujours « provocation à l’intelligence », comme le disait déjà, en 1998, le pape Jean-Paul II.