Politique
La France subit plus que jamais la déferlante de l’immigration
Ce sont les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur : le nombre de titres de séjour et d’asile délivrés en France a fait en 2022 un bond de 17% par rapport à 2021 : plus de 300 000 titres accordés en un an. Il s’agit donc d’immigrés légaux, auxquels sont conférés, avec le titre de séjour, des droits sociaux, diverses allocations et la sécurité sociale. 108 000 titres de séjour, soit plus du tiers, ont été attribués à des étudiants et 52 000 titres ont été délivrés pour raison économique. Combien d’illégaux sont arrivés dans le même temps et combien d’étudiants finiront par grossir leurs rangs ? Le ministre de l’Intérieur avait avancé le chiffre de 700 000 clandestins il y a un an. Leur nombre n’a pu qu’augmenter parallèlement à celui de l’« immigration choisie » qui a crû de +31% s’agissant des autorisations de séjour accordées pour la première fois (18 000 en 2022) et de +8% pour les renouvellements (plus de 32 000).
Le « flux » ne doit pas faire oublier le « stock » – termes assurément choquants s’agissant de personnes : le stock des titres valides en circulation continue de grossir, avec plus de 3,8 millions de documents valides, soit près du double en quinze ans pour la Métropole (et plus de 7 % depuis 2021). Ces titres sont d’une diversité déconcertante : « carte de résident et résident longue durée », « carte pluriannuelle », « certificat de résidence pour Algérien » (un statut privilégié), « carte de séjour temporaire », « autorisation provisoire de séjour »… La pression sur les visas est nettement plus forte (+137 % de visas demandés et délivrés) qu’avant 2020 (début de la crise Covid). Les demandes d’asile ont crû de + 28 %, atteignant le chiffre record de 168 699 demandeurs d'asile pris en charge en un an. Les principaux bénéficiaires sont, par ordre décroissant, Afghans, Bangladais, Turcs, Géorgiens, Congolais (RDC). 41,3% des demandeurs ont obtenu satisfaction. Combien de déboutés ont effectivement quitté le territoire français ? Moins de un sur dix...Les départs effectifs en 2022 (15 396 toutes catégories confondues : expulsés, départs aidés, éloignements spontanés) marquent une nette baisse par rapport à 2016 (16 489 départs), 2018 (19 957 départs) et 2019 (23 746 départs).
Il est douteux que le projet de loi immigration présenté par Gérald Darmanin en Conseil des ministres ce mercredi parvienne à inverser la tendance. Au lieu de prendre des mesures « à la danoise » (cf. LSDJ n°1793), ce projet de loi poursuit la politique du « en même temps » en compensant l’annonce de plus d’expulsions de clandestins par celle de régularisations ciblées sur les métiers manquant de main-d’œuvre. Équilibre trompeur, avait averti Guillaume Tabard dans un éditorial du Figaro (20/12/2022) : « Il ne suffit pas de brandir d’une main un titre de séjour pour des métiers « en tension », et de l’autre le retour de la « double peine » pour atteindre un équilibre nécessaire entre fermeté et humanité. » L’Opinion (31/01/2023, en lien ci-dessous) confirme : « À vouloir attraper à la fois les voix de la droite et celles de la gauche, le gouvernement a fait de son projet de loi sur l’immigration un repoussoir pour les deux parties. »
Coïncidence ? Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) publie des chiffres alarmants sur la délinquance : « La quasi-totalité des indicateurs de la délinquance enregistrée sont en hausse en 2022 par rapport à l'année précédente (…) Ces hausses poursuivent celles observées avant la crise sanitaire pour les homicides, les coups et blessures volontaires, les violences sexuelles et les escroqueries enregistrés par la police et la gendarmerie ». Concrètement, les cambriolages ont augmenté de + 11 % sur l’ensemble du territoire et jusqu’à +40% dans sept départements du Grand Ouest (Bretagne et pays de la Loire) ; la multiplication des homicides est particulièrement impressionnante : 948 victimes en 2022 (879 en 2021, 820 en 2020) ; l’Outre-Mer est devenu un nouveau Far-West (taux d'homicides : 14 pour 100 000 habitants en Guyane, 6 pour 100 000 en Guadeloupe et Martinique, 5 pour 100 000 habitants à Mayotte contre 1 pour 100 000 habitants en moyenne sur toute la France). Quant aux « escroqueries enregistrées par les services de sécurité, elles augmentent nettement (+8%) en 2022 après une hausse plus accentuée (+14%) en 2021. », toujours selon le SSMSI (Source : Le Figaro du 31/01/2023). Interviewé le 20/08/2022 par Le Journal du Dimanche, Gérald Darmanin avait déclaré : « 48% des gens interpellés pour des actes de délinquance à Paris, 55% à Marseille et 39% à Lyon sont des étrangers ». Il avait commenté : « Bien sûr que l'étranger n'est pas par nature un délinquant. Mais il est évident que nous avons un problème de délinquance étrangère ». Il avait précisé : « Un étranger qui commet un acte de délinquance grave doit être expulsé très vite, parce qu'il crache sur le sol qui l'accueille. »
Le « flux » ne doit pas faire oublier le « stock » – termes assurément choquants s’agissant de personnes : le stock des titres valides en circulation continue de grossir, avec plus de 3,8 millions de documents valides, soit près du double en quinze ans pour la Métropole (et plus de 7 % depuis 2021). Ces titres sont d’une diversité déconcertante : « carte de résident et résident longue durée », « carte pluriannuelle », « certificat de résidence pour Algérien » (un statut privilégié), « carte de séjour temporaire », « autorisation provisoire de séjour »… La pression sur les visas est nettement plus forte (+137 % de visas demandés et délivrés) qu’avant 2020 (début de la crise Covid). Les demandes d’asile ont crû de + 28 %, atteignant le chiffre record de 168 699 demandeurs d'asile pris en charge en un an. Les principaux bénéficiaires sont, par ordre décroissant, Afghans, Bangladais, Turcs, Géorgiens, Congolais (RDC). 41,3% des demandeurs ont obtenu satisfaction. Combien de déboutés ont effectivement quitté le territoire français ? Moins de un sur dix...Les départs effectifs en 2022 (15 396 toutes catégories confondues : expulsés, départs aidés, éloignements spontanés) marquent une nette baisse par rapport à 2016 (16 489 départs), 2018 (19 957 départs) et 2019 (23 746 départs).
Il est douteux que le projet de loi immigration présenté par Gérald Darmanin en Conseil des ministres ce mercredi parvienne à inverser la tendance. Au lieu de prendre des mesures « à la danoise » (cf. LSDJ n°1793), ce projet de loi poursuit la politique du « en même temps » en compensant l’annonce de plus d’expulsions de clandestins par celle de régularisations ciblées sur les métiers manquant de main-d’œuvre. Équilibre trompeur, avait averti Guillaume Tabard dans un éditorial du Figaro (20/12/2022) : « Il ne suffit pas de brandir d’une main un titre de séjour pour des métiers « en tension », et de l’autre le retour de la « double peine » pour atteindre un équilibre nécessaire entre fermeté et humanité. » L’Opinion (31/01/2023, en lien ci-dessous) confirme : « À vouloir attraper à la fois les voix de la droite et celles de la gauche, le gouvernement a fait de son projet de loi sur l’immigration un repoussoir pour les deux parties. »
Coïncidence ? Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) publie des chiffres alarmants sur la délinquance : « La quasi-totalité des indicateurs de la délinquance enregistrée sont en hausse en 2022 par rapport à l'année précédente (…) Ces hausses poursuivent celles observées avant la crise sanitaire pour les homicides, les coups et blessures volontaires, les violences sexuelles et les escroqueries enregistrés par la police et la gendarmerie ». Concrètement, les cambriolages ont augmenté de + 11 % sur l’ensemble du territoire et jusqu’à +40% dans sept départements du Grand Ouest (Bretagne et pays de la Loire) ; la multiplication des homicides est particulièrement impressionnante : 948 victimes en 2022 (879 en 2021, 820 en 2020) ; l’Outre-Mer est devenu un nouveau Far-West (taux d'homicides : 14 pour 100 000 habitants en Guyane, 6 pour 100 000 en Guadeloupe et Martinique, 5 pour 100 000 habitants à Mayotte contre 1 pour 100 000 habitants en moyenne sur toute la France). Quant aux « escroqueries enregistrées par les services de sécurité, elles augmentent nettement (+8%) en 2022 après une hausse plus accentuée (+14%) en 2021. », toujours selon le SSMSI (Source : Le Figaro du 31/01/2023). Interviewé le 20/08/2022 par Le Journal du Dimanche, Gérald Darmanin avait déclaré : « 48% des gens interpellés pour des actes de délinquance à Paris, 55% à Marseille et 39% à Lyon sont des étrangers ». Il avait commenté : « Bien sûr que l'étranger n'est pas par nature un délinquant. Mais il est évident que nous avons un problème de délinquance étrangère ». Il avait précisé : « Un étranger qui commet un acte de délinquance grave doit être expulsé très vite, parce qu'il crache sur le sol qui l'accueille. »